PARTIT OCCITAN
Bureu federau
BP 31, 16270 ROMASIERAS
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31/05/2004
Solidaritat deu Partit Occitan contra l'aplicacion deu mandat
europèu
e per l'anulacion de la procedura lançada contra los tres
jòunes
bascs de SEGI.
Solidarité du Partit Occitan contre l'application du mandat
européen
et pour l'annulation de la procédure engagée contre les
trois
jeunes basques de SEGI.
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Appel du 29 mai
Lors de l'arrestation du 12 mai des trois jeunes lapurtar Amaia
REKARTE, Yves MACHICOTE et Haritza GALARRAGA, le substitut du Procureur
de Pau leur
a signifié l'application de la procédure de mandat
d'arrêt
européen dont ils font l'objet du fait de leur implication au
dossier HAIKA/SEGI instruit par le juge espagnol Garzon.
Pour la première fois le gouvernement français applique
le
mandat d'arrêt européen à des jeunes reconnus de
citoyenneté française. Le mandat européen se fonde
sur la confiance politique entre les états européens. Le
mandat
d'arrêt européen constitue une procédure plus
rapide
et formellement moins rigoureuse que la procédure d'extradition
classique.
Dans un délai de 20 jours les trois jeunes lapurtar risquent de
se retrouver devant le juge Garzon pour ensuite être
incarcérés
dans les prisons espagnoles. Une peine de 12 ans de prison peut par
conséquent sanctionner les trois militants pour leur rôle
de portes-parole du mouvement de la jeunesse basque.
En appliquant ce mandat d'arrêt européen pour Amaia
REKARTE,
Haritza GALARRAGA et Yves MACHICOTE, le gouvernement français
avalise
la stratégie politique, juridique et policière
menée
par le gouvernement espagnol ces dernières années :
-Illégalisation des associations et mouvements sociaux
(Amnistiaren Aldeko Batzordeak, Askatasuna, Haika, Segi...) et
l'incarcération
de leurs militants.
-La violation de la liberté d'expression par la fermeture de
divers organes de presse (Egin, Egin Irratia, Ardi beltza,
Egunkaria...)
-Emprisonnement de responsables et représentants de
l'institution nationale des élus du Pays Basque dont Xarlo
ETXEZAHARRETA.
-Illégalisation d'un parti politique représentant des
milliers de citoyens et interdiction de se présenter pour des
listes
électorales populaires.
-Systématisation de la torture lors des arrestations de citoyens
basques dans les commissariats espagnols, comme le signifient de
nombreux rapports
d'organismes internationaux (Amnesty International, Comité
Contre
la Torture...).
Le gouvernement français a pour sa part déjà
accompli
divers pas dans ce sens, en donnant un avis favorable aux demandes
d'extraditions
d'Eneko Aizpuru (membre de Segi) et de Juan Mari Olano (membre des
comités pro-amnistia), ce dernier ayant été
extradé
vers l'Espagne.
En appliquant le mandat d'arrêt européen à des
basques
reconnus de citoyenneté française, le gouvernement
français
franchit un pas qualitatif dans la persécution des groupes et
mouvements
revendiquant le respect des droits collectifs du Pays Basque. Fort du
nouveau
contexte juridique créé par les décisions du
gouvernement
espagnol, l'état français a décidé de
désactiver
les mouvements et les forces militantes actives de Lapurdi, Baxe
Nafarroa
et Xiberoa. La position du gouvernement français est claire :
frapper
et punir les forces ¦uvrant pour la construction nationale du
Pays
Basque.
Le conflit qui perdure en Pays Basque ne sera pas résolu par une
chasse aux sorcières contre certaines idées et militance
politiques.
La résolution passera forcément par le respect des droits
individuels et collectifs du Pays Basque et de ses habitants, parmi
lesquels
le droit des peuples à disposer d'eux-même, de
déterminer
librement leur futur.
Signataires de ce manifeste, nous dénonçons fermement
l'application
des procédures d'extradition et des mandats d'arrêt
européens qui violent nos droits fondamentaux individuels et
collectifs.
Nous demandons en outre la levée de la procédure
dirigée
contre les trois jeunes lapurtar.
D'autre part, nous lançons un appel à une participation
massive aux mobilisations organisées les prochains jours,
notamment
à la manifestation du 29 mai à BAIONA.
Enfin, nous demandons à tous les élus, responsables
politiques,
acteurs sociaux et institutions sensibles au respect des droits de
l'Homme, d'apporter leur soutien et une implication à la mesure
des engagements que nous, signataires, prenons afin d'annuler la
procédure entammée contre les trois jeunes lapurtar.
29 mai, manifestation à BAIONA.