Selon un sondage réalisé par Odoxa, un tiers des Français n’a pas entendu parler des élections départementales. Cette proposition est plus importante encore chez les jeunes, montant à 56 % pour les 18-24 ans.
Pour l’UDB, il ne s’agit pas d’une surprise. Le mille-feuille territorial ne permet pas aux citoyens d’identifier clairement les responsabilités. Le Parlement, qui débat actuellement d’une loi de réorganisation des collectivités territoriales, devrait commencer par supprimer les conseils départementaux et par répartir leurs compétences entre les régions et les intercommunalités.
En Bretagne, il existe une demande en faveur de la fusion des conseils départementaux et du conseil régional, pour créer une Assemblée de Bretagne. Cette revendication a fait l’objet de trois votations citoyennes ces derniers mois, qui ont toute donné une large majorité de « Oui ».
L’UDB inscrit cette proposition d’Assemblée de Bretagne dans son programme pour les élections départementales. Parallèlement, elle propose l’organisation d’un référendum pour permettre aux habitants de la Loire-Atlantique de décider de rejoindre ce nouvel ensemble, plus lisible et plus démocratique que le découpage actuel.
Les départements ont été créés il y a deux siècles, à une époque où les transports étaient beaucoup plus lents. Ils sont techniquement dépassés. Contrairement à certaines régions, il ne correspondent pas non plus à des communautés vécues : le département d’Ille-et-Vilaine a ainsi dû inventer de toutes pièces un nom pour les habitants du département, nom qui reste inconnu de la plupart d’entre eux ! Par ailleurs, les conseils départementaux sont moins représentatifs de l’électorat que les conseils municipaux ou régionaux, puisque les conseillers départementaux ne sont pas élus au scrutin proportionnel.
Nil Caouissin Porte-parole de l’Union démocratique bretonne (UDB)