En ce jour
de 8
mai, la victoire contre le nazisme en Europe est
célébrée par toutes les
autorités et les médias.
Le 8 mai
1945, c’est pourtant aussi le jour du massacre de
milliers
d’Algériens dans le département
français de Constantine par la police et
l’armée française avec
l’appui les milices européennes. Cette date marque
le
début des
« événements »,
que l’on appelle aujourd’hui la guerre
d’Algérie.
Il faut se souvenir
que
les armées qui ont débarqué
d’Afrique du nord sur le continent avec le
général
Juin étaient constituées en grande partie
d’Algériens à qui l’on avait
promis
une certaine émancipation ; beaucoup sont morts
durant cette épopée ;
il n’est qu’à voir les nombreuses tombes
musulmanes dans les cimetières
militaires près de Mulhouse et de Colmar pour s’en
convaincre.
Leurs
défilés pacifiques
le 8 mai 45 pour célébrer la victoire sur la
barbarie nazie, en particulier à
Sétif, devait rappeler les promesses de la France. Mais
c’est la torture et la
mitraille qui les accueillirent. A partir de là, le
ressentiment contre la
France coloniale ne fit que s’exacerber, la Toussaint 1954
n’étant qu’un
épisode de cette guerre incontrôlable. Aucune
solution durable ne pouvait être
trouvée, en raison de la constitution qui fait de
l’Etat français une
république « une et
indivisible » et du découpage stupide de
l’Algérie en départements
français.
Le Partit Occitan
tient
donc à rappeler ce double anniversaire, et condamne le
silence médiatique et
politique, 70 ans après, autour du massacre de Constantine.