Les collectivités vont payer 1,7 milliards d’euros pour une ligne Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.Le centralise appliqué aux transports est un gaspillage d’argent public.
La grande folie des LGV a repris. On aurait pu croire que les leçons de ces dernières années avait fait comprendre que le tout TGV était une erreur, économique, écologique et en matière d’aménagement du territoire. Mais il n’en est rien. Les collectivités territoriales sont appelées à financer la ligne nouvelle entre Bordeaux et Toulouse et entre Bordeaux et Dax. Le coût pour les collectivités concernées (ainsi que de celles qui ne verront pas passer un seul km de voie LGV) sera de 1,7 milliards d’euros. L’État ne s’engagera qu’à hauteur de 40% du projet. L’Europe devrait en financer 20%. Le reste sera payé par les collectivités (départements, communautés de communes et d’agglomérations, région Nouvelle Aquitaine). La Région Nouvelle Aquitaine a déjà voté le principe de payer plus de 700 millions d’euros. Les contribuables de nos régions vont donc payer une fois de plus pour que « l’on aille plus vite à Paris ». Le centralisme est pourtant un mal connu avec ses conséquences sociales, économiques, écologiques, culturelles. Et pourtant on continue ce petit jeu qui pour les collectivités est un jeu perdant-perdant. Elles payent pour déménager le territoire et pas pour un développement équilibré. Les trains du quotidien continueront à fonctionner aussi mal (suppressions quotidiennes, retards, manque de fiabilité). Et pourtant on dépensera des milliards pour gagner quelques minutes. Ce seront des minutes très chères. Le refus de s’engager vers la rénovation et la modernisation des lignes existantes, solution plus économique, plus écologique et toute aussi efficace quant au temps de parcours, montre que la question du train n’est pas encore comprise par les responsables de nos collectivités.Le train ce n’est pas aller plus vite à Paris mais c’est se déplacer de façon économique, écologique et fiable sur son territoire, celui où l’on vit chaque jour, celui qui mérite d’être entretenu et desservi correctement pour se développer.