Certains auront remarqué que le Val d’Aran s’est distingué au moment des élections régionales en Catalogne, pour la minorité du vote indépendantiste (30% contre 48% dans le reste de la Catalogne) et la progression des partis unionistes. Le seul député ainsi élu, n’est même pas occitanophone. Au-delà d’une volonté du peuple d’Aran de rester en Espagne, ce vote peut aussi s’expliquer par un manque d’une représentation propre aux aranais, qui répondrait à leurs besoins, respecterait ses particularités, ce qui n’a peut-être pas été assez reconnu comme tel dans le processus engagé par Junts pel Sí.
Les votes du PSOE, parmi les unionistes, en Bas-Aran s’expliquent par l’enracinement fort de Paco Boya dans cette région. La CUP, parti de gauche, écologiste, pour l’équilibre des territoires et précurseur dans la bataille pour le droit à l’autodétermination passe de 1,34% à 6,33%. La preuve qu’une représentation occitane, de proximité, permettrait aux aranais de se retrouver dans le champ politique.
Le Partit Occitan rappelle son soutien au processus démocratique initié par Junts pel Sí et souhaite pour le Val d’Aran la prise en compte de ses intérêts propres, qui peuvent converger à terme avec ceux d’une Catalogne indépendante au sein de laquelle ce bout d’Occitanie aurait la main sur son destin.