Le préfet des
Pyrénées-Atlantiques vient de publier une
circulaire de 25 pages afin de mettre à jour les
informations concernant l’aide que les
collectivités peuvent apporter aux écoles
associatives qui enseignent en occitan ou en basque.
Cette circulaire se veut un mode d’emploi pour les
collectivités qui souhaitent aider ces
établissements qui rendent un service public. En effet,
enseigner dans une langue considérée dans la
constitution ( article 75-1) comme un patrimoine de la France est un
service rendu à la collectivité, surtout dans un
pays qui souhaite porter haut le message du respect de la
diversité des cultures et des langues.
Cette circulaire met en lumière le fait que la
législation concernant l’aide qui peut
être apportée à ces écoles,
calandretas ou ikastolas, est beaucoup trop complexe. C’est
un vrai maquis.
Il devient évident qu’elle ne correspond pas
à la réalité et aux besoins
exprimées par la société.
La légalité doit absolument venir en soutien
à une demande légitime exprimée par de
plus en plus de parents.
Il faut donc maintenant que le législateur se saisisse de
cette question et donne à ces écoles un statut
particulier qui permettra aux collectivités qui le
souhaitent de les aider plus facilement.
La loi sur l’Éducation reconnait
l’interêt de l’enseignement bilingue
Français-langue régionale. C’est un
premier pas. Il en reste à faire,et un statut
spécifique pour les calandretas et les ikastolas en est un
deuxième tout à fait indispensable.
Il existe des pistes pour cela en particulier celle qui consiste
à considérer que ces écoles aident
à la transmission d’un patrimoine collectif,
qu’elles le font vivre.
En attendant on ne peut que féliciter les élus
locaux qui ont rendu possible la création de ces
écoles dans leurs communes. Ils ont
été des précurseurs et ont su
accompagner la demande sociale. Ils doivent continuer à
aider ces établissements à grandir.
David Grosclaude
Conseiller
régional d'Aquitaine
Partit Occitan