Communiqué de presse suite aux élections européennes dans la circonscription Sud-Ouest
Le
résultat des élections européennes est
un
signal très inquiétant.
Des idées simplistes et anti européennes ont
trouvé un écho dans l’opinion publique.
A cause de la méconnaissance de
l’Europe par les Français et du contexte politique
national, le scrutin européen a servi de
vitrine et de
légitimation d'un parti
incarnant des idées dangereuses pour la
démocratie. Les
grands médias télévisés ont
relayé cette peur de l'Europe sans explication
sur
son fonctionnement, sans mise en perspective des roles entre les Etats
et
l'Europe, et surtout sans vrai débat sur
l’avenir de l’Europe.
Cependant, ce
résultat oblige la classe politique, dans son ensemble,
à s'interroger sur l'image
catastrophique que les citoyens se font du rôle des partis,
des élus et de tous les acteurs de l'action publique.
Comme il ne s'agit pas de la première alerte il devient
urgent de réagir. La réflexion doit se porter sur
la question centrale qui est celle de la mise
en place d'une démocratie nouvelle,
décentralisée, permettant l'expression
des idées novatrices en matière
d'économie, d'écologie et de
représentation des citoyens.
De son
côté le Partit Occitan a
soutenu la candidature de José Bové et de
Catherine Grèze qui avaient sur leur liste
une candidate occitaniste en la personne de Régine
Barthélémy.
José
Bové a fait un bon résultat et nous estimons que
lorsque l'écologie politique se renforce d'une vision
fédéraliste et régionaliste elle parle
mieux et élargit sa palette de propositions.
Nous ne doutons
pas non plus que la personnalité de José
Bové, son engagement et le fait qu'il ait
été un des rares à parler d'Europe a
été un élément favorable
dans un contexte difficile.
Nous appelons
dès aujourd'hui tous ceux qui savent que les propositions de
repliement, d'enfermement ne sont pas des solutions, à peser
de tout leur poids afin que la politique
française et européenne soit
infléchie.
Deux
axes sont pour nous prioritaires.
Le premier est une politique
économique tournée vers la conversion
écologique et la redistribution équitable des
richesses. Le second est une politique
de redistribution du pouvoir. Il s'agit là de
réussir une réforme audacieuse des
collectivités mettant la région au centre du
dispositif.