Européennes :
le rendez-vous manqué de l’Europe !
« Ces
élections européennes n’ont
été
que la suite des municipales
où le
FN a joué sa stratégie de
dédiabolisation et de recherche d’une
tripolarisation
des rapports de forces. Pari gagné. Perdu pour la gauche
divisée et une UMP
mise en examen dans les dernières affaires (Bygmalion). Ces partis sont arrivés au
bout de leur logique nationaliste. Le
groupe Les Verts/ALE, de son côté, a perdu deux
élus dans le Sud Est. La campagne en Provence de
François Alfonsi a permis de réaffirmer que
l'Europe
reste une nécessité absolue pour
construire l'avenir des générations
futures
et de mettre l'accent sur les problèmes de notre territoire.
Le grand perdant
de cette nationalisation
des européennes est une Europe
confrontée à la montée des forces
eurosceptiques et des courants les plus réactionnaires
rassemblées dans ce type
d’élection. Face à
l’impuissance et l’aveuglément du
gouvernement, le FN a pu
mettre en avant l’illusion d'un « ordre
nouveau » comme réponse à la
crise sociale et au chômage. Campagne
biaisée, où
les
alternatives n'avaient pas droit de cité, sans campagne de
fond sur l’Europe à
construire, reposant sur le classique triptyque « préférence
nationale – protectionnisme intelligent-
sécuritarisme face à
l’Islamisme ». Rien de tout cela
ne permet de mettre en route une
politique européenne fondée sur la recherche
d’emplois durables, de la création
de filières nouvelles (transition
énergétique, nouvelles technologies…)
et de
combattre l’exclusion et le chômage.
Contrairement
aux autres pays de l'Europe du
Sud, ce repli nationaliste en France est un recul
démocratique qui met en
danger une unité européenne difficile
à construire. Il met aussi nos régions
dans la plus grande difficulté : à
l’heure d’une réforme territoriale qui
abandonne la mise en place de
régions cohérentes sur le plan
économique, culturel, historique et géographique
au profit d’un découpage
technocratique qui confortera l'émergence des forces
réactionnaires, d’une mise
entre parenthèses de la ratification par le
Congrès de la Charte européennes
des langues et cultures régionales et minoritaires, les
nouvelles conditions de
cette élection sont autant de prétextes
supplémentaires opposables à une
possible démocratisation de l’Etat et de sa
constitution gaullienne.
Cette situation exige une nouvelle façon d'envisager les alliances à l'occasion des élections régionales et une réorientation politique entre ceux qui pensent que la nation est la solution et l'Europe le problème, et ceux qui prônent une Europe des peuples et des régions solidaires. C'est vers cet objectif que nous devons converger."
Pour
le Bureau de
Région Provence, Fédération
provençale du Partit Occitan,
le
Président, Hervé
GUERRERA