La
France, l’État centralisateur l’a
décidé au plus haut niveau, passerait
de 22 à 14 régions. Aspirés par
Rhône Alpes, tirées vers le nord, Auvergne et
Limousin payent un lourd tribut à une réforme
dont le seul but est de montrer
que le Président agit. Le
candidat Hollande s’était engagé
à respecter la
démocratie et fonder une meilleure coopération
avec l’autre rive de la Méditerranée.
Raté ! Le
président, par des
décisions unilatérales, casse les logiques
occitane et méditerranéenne. Loin
de renforcer l’arc latin pour
rééquilibrer
l’Europe au Sud et créer avec le reste du monde
méditerranéen un projet
économique social et culturel cette réforme
éloigne le Limousin et l’Auvergne
des autres régions occitanes. Elle dilue notre
identité dans de vastes étendues
acculturées à l’avenir
économique et social incertain. Depuis toujours l'espace
occitan est une zone de passage et d'interface culturelle. A
l'heure des
nouvelles coopérations nord-sud sa reconnaissance est plus
que jamais un enjeu
sociétal d'envergure pour l'Europe. Une
réorganisation territoriale qui commence par la fin et zappe
la
suppression des départements
: en finir
avec le département et répartir ses
compétences de proximité vers les
intercommunalités
établies sur la base de bassin de vie (paìs)
et ses compétences d’aménagement du
territoire vers les régions aurait dû
être
la priorité de l’exécutif.
C’est renvoyé, ou pas … à
2020 ! Pas
moins de région, mais
« mieux » de
région !
Des régions qui conservent leur clause de
compétence générale et
disposent de marges de manœuvres budgétaires
propres pour ne plus dépendre des
seules dotations de l’État. Des régions
qui orientent les fonds européens vers
le développement durable des territoires. Au
lieu de cela on regroupe dans le seul but
austéritaire de faire des économies.
C’est oublier que les 52 000 agents employés par
les régions (sur un total de
82 000) sont des personnels techniques des lycées dont les
activités,
indispensables au bon fonctionnement du service public, n’ont
rien à voir avec
cette réforme qui ne dégagera pas les marges
attendues. Tout
regroupement devait respecter la logique
occitane. Ce n’est pas le cas et nous refusons
catégoriquement le démantèlement
de l’Auvergne et du Limousin. Nous
nous
opposons radicalement à une réforme aussi
technocratique que scélérate.
Hervé Guerrera Délégué
au Conseil Fédéral Partit Occitan
Citer cet article : http://partitoccitan.org/archivas/article1257.html