Élus, ils veulent refaire entendre la voix de
l’Oc
Le 25 juillet à 17h17 par Philippe Routhe | Mis à
jour le 25 juillet
On a parlé
occitan, jeudi, dans l’hémicycle de la mairie de
Rodez. C’est un nouvel effet de l’Estivada.
L’association des élus occitans,
créée en 2000, a en effet profité du
festival interrégional des cultures occitanes pour, en
quelque sorte, se relancer. À la faveur des
dernières élections, municipales notamment, et
fort de l’engagement d’élus ayant
inscrit dans leur programme la volonté de
défendre la langue occitane en prenant le label Bastir,
l’association a planché sur de nouveaux statuts.
Ce, sous la houlette
notamment de Roger Laussaque, qui s’apprête
à céder la présidence, ainsi que de
David Grosclaude et Guilhem Latrubesse, tous deux en charge de la
langue et de la culture occitane au sein de leur Région,
à savoir respectivement l’Aquitaine et
Midi-Pyrénées. "Nous
reprenons les statuts de l’association, avec notamment le
souhait de la doter d’un objectif unique:
la promotion de la langue occitane et la mise en place du politique
publique"], explique David
Grosclaude. Avec la ferme intention de peser et d’influencer
son développement à tous les niveaux.
"Nous
devons être en mesure de pouvoir interpeller les pouvoirs
publics sur le sujet, tout comme nous devons être les
interlocuteurs de tous ceux qui souhaitent œuvrer en faveur
de la langue occitane", poursuit
l’élu aquitain. Ces élus à
la manœuvre ont également un credo: en
faire un rassemblement apolitique. "Et
la chose n’est pas simple !",
sourit l’élu aquitain. Cette mesure
suggère en effet de préserver aussi les
équilibres au sein de la structure. "Tant
au niveau politique qu’au niveau de la
représentation hommes - femmes." Néanmoins,
en prenant ce nouvel élan, les élus comptent bien
dépasser les clivages. Ils en ont d’ailleurs
montré l’exemple, mercredi, lors de
l’inauguration de l’Estivada, à deux pas
de l’esplanade des Rutènes. Les
représentants des cinq régions Aquitaine,
Midi-Pyrénées, Auvergne, Languedoc-Roussillon et
Rhône-Alpes, ont parlé d’une seule voix,
celle de l’occitan.
Plusieurs
raisons
d’être optimistes
Ce n’est pas le seul motif d’optimisme qui semble
s’emparer de ces élus, rassemblés hier.
Les distances séparant chaque
extrémité de l’Occitanie, qui a
notamment pesé sur le dynamisme de l’association,
sont aujourd’hui raccourcies par l’usage des
nouvelles technologies. "L’Estivada
était toutefois une bonne occasion pour nous de
réunir en un même lieu la plupart de ces
représentants politiques" [...]