Référendum
écossais : un verrou vient de sauter en Europe
Péire Costa
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Le non
à l'indépendance l'a certes emporté en
Ecosse. Mais le droit à l'autodétermination est
enfin reconnu en Europe.
Par Péire Costa, membre de la direction
fédérale du Parti Occitan
Vu de France, c'est bien
connu, les Anglais ne font rien comme les autres! En accordant le droit
aux Ecossais à se prononcer par
référendum sur leur avenir, les Anglais n'ont pas
manqué l'occasion de se faire remarquer dans une Europe
où la tendance générale des Etats est
à la recentralisation et au recul de la
démocratie territoriale. Comment ne pas relever
l'asymétrie de la France et de la Grande-Bretagne en la
matière ? Si Paris s'est lancé de
façon autoritaire dans une réforme de la carte
des régions qui ne tient compte ni de l'avis des populations
concernées ni de celui des élus , Londres a
accepté, la tenue d'un référendum pour
l'indépendance d'un de ses territoires.
La victoire de la Démocratie: un droit à
l'autodétermination reconnu en Europe
L'indépendance de l'Ecosse représentait un espoir
pour tous les régionalistes. Mais avec la victoire du non
(55,3%), comme l'a dit David Cameron, la question de l'union de
l'Ecosse et de l'Angleterre semble être
réglée pour au moins une
génération. Une fois l'émotion du
résultat passée, il faut se réjouir de
l'initiative écossaise. Car le
référendum écossais est une victoire
pour la démocratie. D'abord parce qu'il prouve qu'avec plus
de 80% de participation, les citoyens savent se mobiliser sur des
sujets majeurs. Ensuite parce que la campagne s'est
déroulée de façon tout à
fait paisible, sans tension ni violence entre les deux camps et ce
malgré les enjeux. Enfin parce que le droit à
l'autodétermination vient de facto d'être reconnu
en Europe (...).