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Tarn : Sem totes de rurals ! / Nous sommes tous des ruraux !

29 septembre 2014


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Galhac, lo 28 de setembre de 2014
                                                                                              
 
Comunicat de premsa  /  Communiqué de presse
Sem totes de rurals  /  Nous sommes tous des ruraux

 


Le  Comitat Tarnés del Partit Occitan s’est réuni à Guitalens-L'Albarède le 12 septembre 2014 pour sa session de rentrée et faire le point sur l’actualité de notre département et d'ailleurs.
 
Ce qui ressort des informations données par les médias et du marasme politique dans lequel est plongé notre pays c’est l’occultation d’un thème dont l’importance est capitale puisqu’il modifiera en profondeur la vie quotidienne des gens : la ruralité.
 
Par ruralité nous entendons la population qui vit sur un vaste territoire autour de la métropole c'est à dire l'agglomération toulousaine. Un vaste territoire fait de villes de plus ou moins grande importance, de villages, de hameaux et d'habitations isolées.
 
Finalement, dans le Tarn, nous sommes tous des ruraux.
 
En effet on assiste depuis plusieurs années à une polarisation de l’attention sur les grandes villes. Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, … sont les lieux de rencontre des décideurs et les lieux où échoient les moyens structurels et financiers. Les zones périphériques passent aux oubliettes et ne ramassent que les miettes. Ainsi ce territoire rural est-il peu à peu abandonné par les élus qui n’ont de cesse de tourner leurs regards vers les lieux où s’exerce le pouvoir.
 
Nous sommes pourtant nombreux à vivre à la campagne, en montagne ou en plaine et nous ne sommes pas pour autant des citoyens de seconde zone. Mais, ces derniers mois, plusieurs faits sont venus alourdir ce constat et notamment la nouvelle carte des cantons, bâtie uniquement sur le nombre d’habitants, néglige de vastes territoires et en particulier la montagne tarnaise. Comment entretiendra-t-on les routes, les ponts, les collèges ? Comment maintiendra-t-on les services qui subsistent difficilement ? Les territoires ruraux ont eux aussi besoin d’être représentés dans les institutions. Or, force est de constater qu’ils ne le seront pas. Le mal vient de la réforme territoriale qui veut appliquer partout en France le même modèle parce que les décideurs parisiens, énarques, ne peuvent pas penser un autre modèle.
 
On ne peut toutefois pas appliquer les mêmes structures au nord de la France et dans notre pays occitan. Rien n’y est semblable à commencer par le déficit en investissements structuraux. On le voit aisément, il y a deux Frances, ou plus exactement il y a une France du nord qui décide des structures, des moyens, des financements et une Occitanie qui subit parce que les élus n’arrivent pas à se détacher des faux attraits du pouvoir jacobin.
 
La réforme territoriale qui est en cours concerne tout le monde et aura un impact très fort sur notre vie quotidienne. Alors que peut-on faire ?
 
Il y a une solution qui réside dans le pouvoir des régions. Des régions plus vastes avec des pouvoirs accrus. Il faut que les décisions se prennent dans les Régions et que celles-ci aient le budget nécessaire pour accompagner de nouvelles compétences. Autrement dit, il faut donner une véritable autonomie aux régions, c’est là la clé de leur développement et d’une gestion raisonnée. Un pouvoir plus près du citoyen, une autonomie financière et la possibilité de légiférer ici permettraient d’éviter les inepties coûteuses d’un gouvernement centralisé et autoritaire à Paris.
Un exemple révélateur de ces inepties est l’arrêté préfectoral qui interdit désormais tout feu. On comprend aisément qu’une telle mesure puisse être prise en Île de France ou une ville mais pas dans nos zones rurales où il faut souvent faire de nombreux kilomètres pour trouver une déchetterie. Tout le monde sait que les végétaux rejetteront la même quantité de carbone s’ils pourrissent ou s’ils sont brulés mais que le déplacement en voiture pour quelques végétaux entrainera un surcroit de pollution. Alors ?

 
Mais pour se doter d’une autonomie, de véritables compétences, encore faut-il le revendiquer et afficher une politique culturelle et linguistique marquée dans la réalité culturelle du pays. Le département du Tarn a fait des efforts en matière de signalisation en occitan, il encourage également l’ouverture de sites d’enseignement bilingues. Toutefois, ces progrès ne sauraient être suffisants ; les collectivités doivent aller plus loin dans la reconnaissance et le développement de l’identité culturelle du département.
 
Aujourd’hui l’Europe assiste à un véritable bouleversement, de nouveaux états vont naître, les États-nations disparaitront bientôt, les peuples s’autodéterminent ou, tout au moins, s’affranchissent d’une tutelle illogique. Il est grand temps de bâtir une Europe fédérale dans laquelle les citoyens seront non plus les sujets d’un état fantasmé mais les acteurs qui prennent en main leur destin. On voit bien comment et qui décide - toujours Paris - alors que la seule façon de sortir du marasme économique, politique, culturel, social, etc, nous est montré par Barcelone et Edimbourg. Pourquoi donc ne pas changer de modèle politique et aller vers une autonomie dans laquelle les décisions se prendront au plus près des citoyens et évidemment avec beaucoup plus de bon sens ?
 
Signalons enfin que le Partit Occitan organise son congrès à Bize-Minervois (11) les 25 & 26 octobre. Après les élections municipales qui ont vu l’arrivée de nombreux élus intéressés par l’occitan, le temps est venu de structurer davantage le mouvement et de préparer les échéances à venir. Une partie des débats sera ouverte au public. Les personnes intéressées peuvent prendre contact sur internet.
 
Gisèle Berlic, Caroline Garcia-Cros, Daniel Rifà, Jean Thomas
(de gauche à droite sur la photo ci-dessous)
 
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