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L’écotaxe ou l’urgence d’une gestion différenciée des territoires de l’hexagone (UDB)

20 octobre 2014

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Communiqué de l'Union Démocratique Bretonne

Kemennadenn Unvaniezh Demokratel Breizh

La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a annoncé l'abandon sine die de l'écotaxe. Si l'UDB est satisfaite de cette décision pour la Bretagne, en tant que région périphérique qui aurait subi autrement la double peine péninsulaire et fiscale, elle ne peut qu'exprimer sa perplexité devant les modalités de cet abandon.

Ainsi, au nom de l'uniformité, les territoires qui demandaient la mise en œuvre de l'écotaxe (Alsace, Pays Basque, zones de transits de l'arc Alpes-Pyrénées) sont les grands perdants de cette décision et se voient privés de cet outil fiscal qui devait les aider à compenser les nuisances subies par leurs populations et leurs réseaux routiers. L'écotaxe, qui avait été le déclencheur des mouvements sociaux de l'automne 2013 en Bretagne, devait pourtant se décliner d'une manière différenciée et adaptée aux contextes particuliers du territoire hexagonal. Les grandes manifestations de Bonnets rouges auxquelles l'UDB participait, puis, la destruction de portiques écotaxes par des paysans, ouvriers et routiers excédés, aboutissaient à la mise en lumière du scandale du contrat Ecomouv (héritage de la droite au pouvoir) et au débat sur la fiscalité écologique et les transports alternatifs au tout routier.

En Alsace, l'annonce de ce renoncement à l'écotaxe a un retentissement particulier car les camions allemands empruntent les autoroutes de la région depuis que, dans leur pays, ils sont assujettis à la LKW-Maut, équivalent de l'écotaxe. L'Alsace reste sans solution face au transfert du transit allemand. Eric Straumann, député UMP du Haut-Rhin, souhaite que la LKW-Maut soit appliquée en Alsace.

Les Basques eux dénoncent le «scandale des entreprises routières qui avaient obtenu 800 millions de cadeaux annuels (surcoût occasionné par le passage du 40 au 44 tonnes, baisse de la taxe à l'essieu, baisse de la TIPP, annulation des hausses prévues de taxes sur le gazole...) en compensation anticipée de la future écotaxe ! Résultat : les entreprises routières continuent à bénéficier de ces 800 millions de cadeaux annuels, payés par le contribuable moyen, alors même que l'écotaxe qu'ils étaient censés compenser n'est pas mise en place, et qu'on continue dans le même temps à démanteler le Fret SNCF, qu'il faudrait au contraire appuyer et développer».

La France n'entend-elle donc que les voix de la violence et du lobbying ?

La République invite-t-elle à utiliser ces deux modes d'expressions puisqu'elle est sourde aux arguments étayés de ceux qui préfèrent emprunter des chemins pacifiques de la réflexion et du bon sens ?

L'Ecotaxe est un exemple parmi tant d'autres de décisions qui s'appliquent de manière uniforme mais incohérentes aux territoires.

Handicap pour la péninsule bretonne ou outil nécessaire dans les couloirs de transit alsacien ou basque, l'Ecotaxe illustre l'absurdité du centralisme uniformisateur. L'UDB y voit une preuve de plus que la gestion différenciée des Régions, loin de produire des inégalités fantasmées, est le moyen d' adapter les politiques publiques aux spécificités et aux besoins de chacune d'entre elles.

Pour l'UDB,

la porte-parole Mona BRAS

 

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