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Testet : pour le Partit Occitan, « cette mort est inacceptable » (Le Tarn Libre)



http://www.letarnlibre.com/2014/10/27/1551-reactions-onde-choc-dans-tarn-apres-mort-remi-jeune-opposant-barrage-sivens.html

Réactions : l’onde de choc dans le Tarn après la mort de Rémi, jeune opposant au barrage de Sivens


• A Sivens samedi 25 octobre en fin d'après midi quand les premiers affrontements commençait près de la partie avancée du chantier. 

A Sivens samedi 25 octobre en fin d'après midi quand les premiers affrontements commençait près de la partie avancée du chantier.

Les réactions de responsables politiques et d’associations  se multiplient après le tour dramatique pris par les événements de Sivens marqués par la mort de Rémi Fraisse, Toulousain de 21 ans, opposant au projet de barrage, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre et alors que les experts mandatés par Ségolène Royal s’apprêtent ce lundi 27 octobre à restituer leur conclusions. Nous publions celles dont nous avons connaissance.

Ben Lefetey, porte parole du Collectif du Testet : « Evitons l’escalade de la   violence, favorisons l’apaisement »

Ben Lefetey, porte parole du collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet a fait parvenir le communqiué suivant à la presse dimanche 26 octobre à 17 h 30 : « Suite au décès d’un opposant au barrage de Sivens cette nuit sur le site du chantier, le Collectif demande au Conseil Général et à la Préfecture du Tarn de favoriser l’apaisement sur place et de respecter le temps de deuil pour la famille, les proches et les opposants en suspendant le chantier du barrage de Sivens. Etant donné le nombre important d’opposants restés à la ferme occupée de la Métairie Neuve, toute présence des forces de l’ordre sur le site du chantier serait considérée comme une provocation. Une enquête est en cours et rien ne doit venir la perturber. Les occupants ont sécurisé la zone où ont eu lieu des affrontements cette nuit afin que les enquêteurs puissent recueillir des éléments d’enquêtes notamment là où une tâche de sang est visible. Le Collectif se tient prêt à jouer un rôle de médiateur pour que les enquêteurs puissent accéder au site sans tensions. Pour sa part, face à un fort sentiment de colère des manifestants encore sur place, le Collectif Testet appellent l’ensemble des opposants au calme et au respect du deuil. Il faut éviter une escalade de la violence et le Collectif tentera par tous les moyens à sa disposition de contribuer à cela. ».

Thierry Carcenac, Président du Conseil général du Tarn (PS) : "C'est un drame". 

Nous avons joint le cabinet de Thierry Carcenac pour recueillir sa réaction. Il nous a été indiqué que le président du Conseil général tiendra une conférence de presse lundi 27 octobre en fin d'après midi. Dans cette attente, nous publions la réaction receuillie par nos confrères d'Europe 1 publiée sur e site de la radio ce 27 octobre au matin : "C’est un drame ! Toute perte humaine, tout décès sur un projet, quel qu’il soit, est dramatique. Ce qui me chagrine le plus, c’est que sur une affaire qui pourrait être modeste prend des proportions qui sont irrationnelles. Des personnes qui viennent de la France entière pour perturber comme cela, c’est dramatique pour les populations qui y vivent. C’est dramatique pour l’image que l’on peut donner également. On a 50 personnes qui ne veulent pas de ce projet, cela pose un vrai problème de gestion démocratique des dossiers".

Roland Foissac, Vice président du Conseil général (PCF -Front de gauche) : "J'exprime ma tristesse après ce drame, des questions se posent sur les responsabilités dans ces événements"

 "Je pense à la famille du jeune opposant mort, et je veux exprimer ma tristesse devant cet événement dramatique. Des questions se posent sur les responsabilités des uns et des autres au moment où les affrontements ont eu lieu samedi soir à distance du rassemblement pacifique qui a réuni des milliers de persones dans la journée. Le chantier ayant été évacué de tout engin ou matériel, il n'y avait aucun motif pour que les événements tournent à la confrontation violente et au drame, aucun motif pour déployer massivement les forces de gendarmerie comme cela a eu lieu semble-t-il très tôt".

Bernard Cottaz-Cordier (Parti de gauche) : « l’humain d’abord, les forces de l’ordre doivent se retirer et le chantier être suspendu ».

Bernard Cottaz-Cordier (Parti de gauche, Tarn) nous a fait parvenir le communiqué suivant titré « l’humain d’abord » : « Rémi, 21 ans, est mort. C’est inadmissible ! Rien ne peut le justifier. Le Parti de Gauche s’associe à la douleur qui frappe la famille et les amis de ce jeune militant. Tout indique que cette tragédie s’est produite dans le cadre des affrontements qui ont eu lieu la nuit de samedi à dimanche sur le site de Sivens. La responsabilité des autorités locales et de l’Etat est donc engagée.

Le Parti de Gauche n’accepte pas les explications tronquées de la Préfecture, réclame que toute la lumière soit faite sur ce drame et que tous les éléments de l’enquête soient rendus publics. Malheureusement, ce dimanche soir, à Gaillac,  c’est par des tirs de lacrymogènes sans sommation, sur une foule venue rendre hommage à Rémi et où se côtoyaient opposants du barrage et citoyens de la ville mobilisés par ce drame, parfois accompagnés de leurs enfants,  que les autorités ont répondu à l’émotion, à la tristesse et à la colère.

Comme les milliers de manifestants, venus samedi de tout le pays, rien ne nous détournera de l’objectif de cette lutte. Nous refusons toujours qu’une des dernières grandes zones humides du Tarn soit saccagée.  Nous refusons le déni de démocratie que constitue le passage en force d’un baron local qui, une fois élu, abandonne ses principes et ses engagements. Il est temps de donner au peuple le pouvoir de révoquer les élus oublieux de l’intérêt général. C’est le cas du président du Conseil général du Tarn, qui a démontré depuis des semaines son incapacité à ouvrir les voies d’un règlement pacifique d’un conflit qu’il a initié. Les informations sur le rapport des experts missionnés par la Ministre de l’écologie confirment les critiques des opposants. Le Parti de Gauche réclame le retrait immédiat de toute présence policière de la zone du Testet et l’arrêt du chantier jusqu’à épuisement de tous les recours.

Emmanuelle Cosse, Véronique Vinet, Guillaume Cros, dirigeants d’Europe Ecologie les Verts (EE-LV) : « Nous demandons la tranparence sur les causes du décès, le chantier doit s’arrêter ».

Trois responsables d’EE-LV, Emmanuelle COSSE, Secrétaire Nationale, Véronique VINET, Secrétaire MIDI-PYRENEES et Guillaume CROS, président des élus EELV au CONSEIL REGIONAL MIDI-PYRENEES ont publié le communiqué suivant dimanche 26 octobre :. Depuis de long mois, de nombreux militants, venus de tous horizons, s'opposent au Barrage du Testet dans la forêt de Sivens dans le Tarn. EELV soutient la démarche depuis le début et s'est toujours associé aux rassemblements de protestation pour faire entendre la voix de la raison aux commanditaires de ce projet. Hier, 25 octobre 2014, des milliers d'opposants se sont réunis pacifiquement sur le site pour faire entendre à nouveau leurs arguments à quelques jours de la publication du rapport d'experts initié par Ségolène Royal. 

Malheureusement, des débordements et des violences entre forces de l'ordre et individus ont eu lieu en marge du rassemblement. Le décès d'un jeune homme de 21 ans, Rémi Fraisse est à déplorer. Rien ne justifie la mort d'un homme. Les écologistes présentent leurs condoléances à sa famille et demandent à ce que la plus grande transparence soit observée sur les causes réelles du décès. Nous ne pouvons qu'être révoltés devant le déchainement de la violence, de quelque côté qu'il vienne, forces de l'ordre ou perturbateurs patentés. Nous condamnons fermement ces actes et appelons au calme pour les prochains jours. Demain, 27 octobre 2014, le rapport sera rendu public et nous ne doutons pas qu'il confortera tous les arguments des opposants à ce grand projet inutile. Le chantier doit s'arrêter. »

 Le NPA – Tarn : « Il faut que la lumière soit faite sur le décès ».

Le NPA-Tarn a publié dimanche 26 octobre le communiqué suivant : « Suite au décès, cette nuit, d'un jeune de 21 ans sur le site de Sivens, en marge de la manif qui a rassemblé plusieurs milliers d'opposants au barragen, nous ne connaissons pas encore les circonstances précises de ce drame, mais toute l'après midi et la soirée de samedi, et toute la nuit, les tirs de lacrimo, de grenades assourdissantes et de flash ball  n'ont pas cessé. Le NPA condamne une fois de plus cette situation de violence policière provoquée par l'obstination du conseil général et de l'état, et qui vient de conduire à l'irréparable. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur ce décès. »

Hugues Jourde et Jean Thomas (Parti Occitan, comitat d’Albigès) : « Cette mort est innacceptable, le dialogue doit être rouvert publiquement ».

Hugues Jourde, président du comité d’Albigès du parti occitan, et Jean Thomas nous ont fait parvenir lundi 27 octobre le texte suivant titré « Cette mort est inacceptable » : Le comitat d’albigés du Partit Occitan vient d’apprendre avec stupeur la mort d’un jeune sur le site de Sivens dans la région de Gaillac. Nos premières pensées vont à la famille et aux proches du jeune Rémi. Il est insupportable de perdre la vie à 21 ans dans des circonstances aussi tragiques. Nous condamnons les violences qui durent depuis plusieurs mois maintenant dans ce petit coin du Tarn : elles doivent immédiatement cesser. Un pas de trop a été franchi ce week-end. Nous pensons aussi aux riverains qui subissent un état de siège et une tension quasi permanente. A ce jour, les manifestants n’ont pas obtenu de réponse aux questions soulevées. Nous demandons la publication intégrale du rapport rédigé par des experts du gouvernement central de Paris. De plus, le conseil général et la préfecture du Tarn ne peuvent plus passer en force. Le dialogue doit être rouvert publiquement.

Les alternatifs – Tarn : « le projet de barrage de Sivens, inutile s’il en est, doit s’arrêter là ».

Les alternatifs du Tarn nous ont fait parvenir le texte suivant : « Un jeune de 21 ans est mort sur le site de Sivens, en marge du rassemblement festif de plusieurs milliers d’opposants au barrage. Les circonstances précises du drame, ne sont pas encore connues. Ce que nous savons, c’est que les tirs de lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de flash ball n’ont pas cessé durant toute l’après midi de samedi et se sont poursuivis en soirée et durant toute la nuit.

Les Alternatifs s’inclinent devant Rémi,  1er mort pour l’écologie en France depuis 1977 et l’opposition au surgénérateur de Creys-Malville, en Isère, démantelé depuis.
Ils s’associent à la douleur de sa famille et de ses ami-e-s.

Quelles que soient  les circonstances précises de ce drame, qui, nous l’espérons, seront rapidement éclaircies et les responsabilités établies avec certitude, nous déplorons la violence policière qui s’applique à toutes les manifestations sur le site depuis des mois… Nous exigeons le retrait immédiat des forces policières de la zone du Testet. Le projet de barrage de Sivens, projet inutile s’il en est, doit s’arrêter là.  Le Conseil Général par son obstination, son refus du dialogue au mépris de sa propre charte de la démocratie, – pourtant votée à l’unanimité -, porte une lourde responsabilité dans la poursuite de ce gaspillage économique et humain. Responsabilité aussi  dans cette situation de violence  qui vient de conduire à l’irréparable. »

Samuel Cèbe, 1er secrétaire fédéral du parti socialiste : "La violence doit cesser". dans un comunqiué daté du 28 octobre, Samuel Cèbe, 1ersecrétaire fédéral du Parti socialiste - Tarn écrit : "Mourir pour ses idées, par son engagement, ne devrait pas être possible. Notre société ne peut l'accepter. Elle y est pourtant aujourd'hui confrontée. Pourquoi ? Nous attendons les résultats de l'enquête afin de déterminer les causes exactes du décès de Rémi Fraisse. Je veux, au nom des socialistes tarnais adresser à sa famille et à ses proches mes plus sincères condoléances. Ce drame est la conséquence d'un conflit social qui ne sut se trouver un débouché. Lorsque la violence remplace le dialogue, le pire est toujours probable. C'est ce qui advint. Le site de Sivens est désormais transfiguré en un lieu tragique qui n'appelle qu'une seule pensée : plus jamais ça !. Pour que Rémi ne soit pas mort pour rien, par respect pour les siens et pour servir au mieux le bien public, la violence doit cesser, le dialogue social doit s'engager. C'est la responsabilité de chacun."

Monseigneur Jean Legrez, Archevêque d'Albi

Dans un communiqué daté du 28 octobre 2014, Monseigneur Jean Legrez Archevêque d'Albi écrit : "En cette période, où l’Église se prépare à célébrer la fête de tous les Saints, comment ne pas déplorer très vivement le climat de violence qui s’est installé autour de "l’affaire du barrage de Sivens" et qui a entrainé la mort d’un jeune homme de Toulouse. L’Évangile de la Toussaint nous rappellera dans quelques jours que "les artisans de paix seront appelés fils de Dieu". En effet, les enfants participent à la vie de celui qui n’est qu’amour. C’est même là leur bonheur. J’invite les chrétiens du Tarn à être de vrais témoins du Christ en opposant à toute forme de violence la bienveillance et le dialogue. Ensemble prions aussi pour le repos de l’âme de Rémi Fraisse et pour sa famille durement éprouvée. Demandons à Dieu de faire se lever des artisans de paix capables de faire cesser la violence et d’œuvrer pour le bien commun."

Bernard Carayon : "C'est sous un gouvernement socialiste qu'un jeune manifestant sera mort" Bernard Carayon a publié le 28 octobre le communiqué suivant, signé Maire de Lavaur, ancien député du Tarn : C’est sous un gouvernement socialiste qu’un jeune manifestant sera mort. L’entêtement du président du Conseil général, Thierry Carcenac (PS), les divisions du gouvernement et l’explosion de la majorité ont coûté le prix du sang. Le respect de la victime et de sa famille commande l’arrêt de ce désastre humain et politique.

 

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