Blaise
Compaoré est arrivé à la
tête du
Burkina Faso en 1987 par un coup d'Etat au cours duquel Thomas Sankara
a été
assassiné.
Au pouvoir depuis 27 ans, il veut modifier la Constitution de son pays
pour se
représenter en 2015. Il multiplie les pressions sur les
députés burkinabé pour
recueillir un vote à la majorité
qualifiée le 30 octobre qui lui permettrait de
changer l’article 37 de la Constitution, qui limite le nombre de mandats
présidentiels.
Une large part du peuple
burkinabé refuse ce
tripatouillage qui ouvre la voie au pouvoir à vie. Plusieurs
fois depuis 2013,
par dizaines de milliers, les burkinabés sont descendus dans
la rue
pacifiquement pour refuser une telle modification et demander une
alternance
ainsi que le respect de la démocratie.
Dans ce pays, la
majorité du peuple vit dans la
misère, malgré une croissance
économique importante. La corruption fait rage,
les richesses ne profitent qu'à quelques-uns, les indices de
développement
humain sont parmi les plus faibles de la planète.
Le coup de force
institutionnel, la tentative de se
maintenir au pouvoir, risquent de déstabiliser le Burkina
Faso. Ils risquent
aussi de perpétuer une situation où
Compaoré, en complicité avec les
différents
pouvoirs français, joue un rôle de
pompier-pyromane dans la sous-région.
C'est le scénario
du pire qu'il faut refuser.
D'autant que les conditions sont réunies pour une alternance
apaisée. Les
organisations de la société civile et
l’opposition unie au Burkina appellent à
de grandes manifestations à partir du 28 octobre.
L’aboutissement
d’un véritable processus
démocratique est aujourd’hui essentiel et urgent.
Il est mis à mal par le
pouvoir burkinabé. La France, qui a fait de
Compaoré un pilier essentiel de sa
politique de puissance, doit cesser d’être complice
d’une telle forfaiture.
Les organisations
signataires appellent à
manifester leur solidarité avec le peuple
burkinabé le : jeudi 30 octobre
2014 à partir de 18 h 00 devant l'Ambassade du
Burkina Faso, 159
Boulevard Haussmann, Métro Miromésnil
Premiers
signataires : Le Balais Citoyen, UPC Burkina, MPP, UNIR/Parti
Sankariste
section de France, Association des étudiants
Burkinabé en France, MBDHP,
Collectif contre la confiscation démocratique au Burkina,
collectif Y en a
marre Paris, Survie, Sortir du colonialisme, Union des populations du
Cameroun,
Comité d’Action pour la Conquête de la
Démocratie en Centrafrique (CACDCA),
Parti communiste français, AFASPA (association
d'amitié et de solidarité avec
les peuples d'Afrique), Afrique en luttes, Parti de gauche Conseil
National
pour la Résistance-Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN, Cameroun),
Campagne
« Justice pour Sankara justice pour
l’Afrique », MRAP,
Ensemble !, Partit Occitan