4 novembre 2014
Le groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) a remis
les conclusions de son dernier rapport (
téléchargeable
ici). Elles sont
alarmantes.
Le Partit Occitan interpelle les élus, les
décideurs publics ou privés, les lanceurs
d'alerte et les citoyens à diffuser les conclusions de ce
rapport pour agir dès aujourd'hui.
Extraits :
Le
réchauffement du système climatique est sans
équivoque et, depuis les années 1950, beaucoup de
changements observés sont sans
précédent depuis des décennies voire
des millénaires. L’atmosphère et
l’océan se sont réchauffés,
la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des
mers s’est élevé et les concentrations
des gaz à effet de serre ont augmenté.
Chacune des trois
dernières décennies a été
successivement plus chaude à la surface de la Terre que
toutes les décennies précédentes
depuis 1850. Les années 1983 à 2012 constituent
probablement la période de 30 ans la plus chaude
qu’ait connue l’hémisphère
Nord depuis 1 400 ans (degré de confiance moyen).
Le
réchauffement océanique constitue
l’essentiel de la hausse de la quantité
d’énergie emmagasinée au sein du
système climatique et représente plus de 90 % de
l’énergie accumulée entre 1971 et 2010
(degré de confiance élevé). Il est
quasiment certain que l’océan superficiel
(jusqu’à 700 m de profondeur) s’est
réchauffé entre 1971 et 2010, et ce dernier
s’est probablement réchauffé entre les
années 1870 et 1971.
Au cours des deux
dernières décennies, la masse des nappes
glaciaires du Groenland et de l’Antarctique a
diminué, les glaciers de presque toutes les
régions du globe ont continué à se
réduire et l’étendue de la banquise
arctique et celle du manteau neigeux de
l’hémisphère Nord au printemps ont
continué à diminuer (degré de
confiance élevé).
Depuis le milieu du XIXe
siècle, le rythme
d’élévation du niveau moyen des mers
est supérieur au rythme moyen des deux derniers
millénaires (degré de confiance
élevé). Entre 1901 et 2010, le niveau moyen des
mers à l’échelle du globe
s’est élevé de 0,19 m [de 0,17
à 0,21 m].
Les concentrations
atmosphériques de dioxyde de carbone, de méthane
et de protoxyde d’azote ont augmenté pour
atteindre des niveaux sans précédent depuis au
moins 800 000 ans. La concentration du dioxyde de carbone a
augmenté de 40 % depuis l’époque
préindustrielle. Cette augmentation s’explique en
premier lieu par l’utilisation de combustibles fossiles et en
second lieu par le bilan des émissions dues aux changements
d’utilisation des sols. L’océan a
absorbé environ 30 % des émissions anthropiques
de dioxyde de carbone, ce qui a entraîné une
acidification de ses eaux.
Le forçage
radiatif total est positif et a conduit à une absorption
nette d’énergie par le système
climatique. La plus grande contribution à ce
forçage radiatif provient de l’augmentation de la
teneur de l’atmosphère en CO2 depuis 1750.
L’influence de
l’homme sur le système climatique est clairement
établie, et ce, sur la base des données
concernant l’augmentation des concentrations de gaz
à effet de serre dans l’atmosphère, le
forçage radiatif positif, le réchauffement
observé et la compréhension du système
climatique.
Depuis la publication du
quatrième Rapport d’évaluation, les
modèles climatiques ont progressé. Les
modèles reproduisent les structures spatiales et tendances
de température en surface observées à
l’échelle des continents sur de nombreuses
décennies, y compris le réchauffement
relativement rapide observé depuis le milieu du XXe
siècle et le refroidissement suivant
immédiatement les éruptions volcaniques majeures
(degré de confiance très
élevé).
Effectuées
à partir d’observations et de modèles,
les études des changements de température, des
rétroactions climatiques et des changements que subit le
bilan énergétique de la Terre apportent des
éléments fiables concernant l’amplitude
du réchauffement de la planète en
réponse au forçage passé et futur.
On détecte
l’influence des activités humaines dans le
réchauffement de l’atmosphère et de
l’océan, dans les changements du cycle global de
l’eau, dans le recul des neiges et des glaces, dans
l’élévation du niveau moyen mondial des
mers et dans la modification de certains extrêmes
climatiques. On a gagné en certitude à ce sujet
depuis le quatrième Rapport
d’évaluation. Il est extrêmement
probable que l’influence de l’homme est la cause
principale du réchauffement observé depuis le
milieu du XXe siècle.
À la fin du
XXIe siècle, l’augmentation de la
température à la surface du globe sera
probablement supérieure à 1,5 °C par
rapport à l’époque allant de 1850
à 1900, pour tous les RCP sauf le RCP2,6. Il est probable
qu’elle dépassera 2 °C selon les RCP6,0 et
RCP8,5, et il est plus probable qu’improbable
qu’elle dépassera 2 °C selon le RCP4,5.
Dans tous les RCP envisagés à
l’exception du RCP2,6, le réchauffement
se poursuivra après 2100. Il continuera à
présenter une variabilité interannuelle
à décennale et ne sera pas uniforme
d’une région à l’autre.
À
l’échelle mondiale, l’océan
continuera à se réchauffer au cours du XXIe
siècle. De la chaleur sera absorbée à
la surface et pénètrera
jusqu’à l’océan profond,
perturbant la circulation océanique. Le niveau moyen mondial
des mers continuera à s’élever au cours
du XXIe siècle. Selon tous les RCP, il est très
probable que cette élévation se produira
à un rythme plus rapide que celui observé entre
1971 et 2010, en raison du réchauffement accru de
l’océan et de l’augmentation de perte de
masse des glaciers et des nappes glaciaires.
Le changement climatique
affectera les processus liés au cycle du carbone
d’une manière qui amplifiera
l’accroissement du CO2 atmosphérique
(degré de confiance élevé). Le
phénomène d’acidification de
l’océan augmentera, puisque celui-ci continuera de
piéger du carbone.
Citer cet article : http://partitoccitan.org/archivas/article1425.html