Jeudi
20 novembre 2014
Communiqué
de presse
Délimitation
des régions : Une fin de non-recevoir inacceptable
Paul
Molac, député du Morbihan apparenté
Union démocratique bretonne (UDB) dénonce avec
force que l’examen du Projet de loi de
délimitation des Régions en deuxième
lecture à l’Assemblée nationale
n’ait servi qu’à confirmer le mauvais
texte voté en première lecture en juillet et
construit sur un postulat de départ totalement
biaisé : c’est en faisant des grandes
régions, que l’on fait des régions
puissantes.
En
effet, c’est la même carte à 13
régions, niant les aspirations des populations, notamment en
Bretagne et en Alsace, qui a été votée
alors que personne ne peut nier que plus que de leur taille, la force
des régions provient de leurs compétences et de
leur budget, de leur cohésion et de leur
cohérence. Elle vient des citoyens s’ils se
reconnaissent dans les institutions régionales.
Si
nous avions très peu d’espoir de voir
évoluer cette carte technocratique proposant des fusions
bloc par bloc, nous comptions pouvoir l’améliorer
démocratiquement par le bas en assouplissant un droit
d’option alors totalement verrouillé.
Malgré le soutien de députés Bretons
de tous les bancs, le groupe majoritaire à
l’Assemblée nationale a exprimé une fin
de non-recevoir sur le sujet, n’allant même pas
jusqu’à voter mon amendement de consensus
demandant de baisser le seuil d’approbation du droit
d’option des 3/5è à la
majorité absolue. Additionné au maintien du droit
de veto de la région d’origine qui peut
s’opposer au choix d’un de ses
départements, ce droit d’option est un
véritable leurre.
C’est
avec détermination que je continuerai à combattre
cette réforme profondément centralisatrice, qui
éloignera le citoyen des centres de décision et
qui ne permettra pas l’émergence des
régions comme véritable acteurs de
développement économique à
l’image de l’Allemagne.
C’était pourtant la raison-même de cette
loi.