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Pour Gilles Savary, "RFF a préparé un contre-projet pour la ligne Bordeaux-Toulouse".

3 janvier 2015

Le député PS de la Gironde s'explique dans le Journal des entreprises :



Infrastructures. Le député girondin Gilles Savary estime que l'endettement du système ferroviaire rend caduc le projet de ligne à grande vitesse vers Toulouse et l'Espagne au-delà de Bordeaux. Il recommande la rénovation des lignes existantes.

Il a toujours été question que la ligne à grande vitesse se poursuive au-delà de Bordeaux, vers Toulouse et l'Espagne. Vous remettez désormais ce choix en cause. Pourquoi ? Je m'interroge sur le choix d'une LGV à la française, coûteuse et prestigieuse, qui roule à 340 km/h. Mais je reste fidèle aux objectifs. Je ne fais pas partie des décroissants : il faut faire de la richesse pour avoir un niveau de vie de qualité. Je ne conteste pas le fait que les infrastructures soient très structurantes, je pense même que c'est l'un des très grands atouts de la France. Mais il ne faut pas bâtir des châteaux en Espagne, au risque d'être dupés.
Pourquoi votre réflexion a-t-elle évolué au sujet du GPSO (Grand projet du Sud-Ouest) ?
J'observe qu'il y a deux faits nouveaux très importants à prendre en compte sur le projet GPSO. Le premier est validé par une autorité indépendante qui s'appelle la Cour des comptes, qui explique que le modèle économique de la LGV à la française tend à se précariser voire à s'effondrer. Cela tient à la conjonction de trois facteurs. Tout d'abord, il n'y a plus la manne céleste des subventions pour équilibrer les déficits. Deuxième facteur : le coût kilométrique d'une LGV est en croissance. Nous sommes à 26 M€ du kilomètre actuellement, contre 10 M? il y a 7 ou 8 ans, du fait des contraintes environnementales, - légitimes d'ailleurs -, et de la sophistication des infrastructures LGV. J'ajoute qu'il faut sécuriser les lignes, du fait des intrusions et des vols. Troisième facteur : le changement des comportements de mobilité. Dans l'arbitrage de leurs budgets, nos concitoyens privilégient des comportements low-cost. Ce développement fulgurant, qui n'était pas perceptible il y a 5 ans, ne concerne pas uniquement le low-cost aérien, mais aussi le covoiturage. Cette nouveauté n'a rien d'anecdotique et permet des baisses de coût considérables pour l'usager, auxquelles ne résiste pas le train, a fortiori le TGV français qui est un train de luxe.

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