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L’extrême-droite entend bien capitaliser sur les événements de cette semaine sanglante

12 janvier 2015


En prétextant le refus du collectif des organisations d’associer le Front National à l’appel unitaire, ses cadres ont annoncé dès vendredi qu’ils défileraient « en province » (sic !), dans des villes où les populations et équipes municipales seraient « fronto-compatibles » (Fréjus, Baucaire, Montauban, Perpignan…). Dans les villes en question, on a donc vu défiler hier des cadres encerclés de leur service d’ordre, de drapeaux français. On a vu déferler des bus entiers de militants frontistes venus grossir les cortèges autour de leurs guest-stars et créer l’événement. Et pour chacun d’entre eux, la photo qui fera la Une de la presse locale le lendemain. Opération communication réussie donc, avec un relais médiatique national et local garanti. Les élections départementales auront lieu bientôt…
 
A Orange, dès jeudi soir, Jacques Bompart, député-maire de la ville, profitait d’un rassemblement pour faire installer une tribune et prendre la parole (tous les détails ici : http://partitoccitan.org/archivas/article1472.html). Interrompu alors qu’il lisait un discours nauséabond par une partie de la foule, il a simplement demandé à sa police municipale d’intervenir pour faire taire les contestataires.
 
A Béziers, dès jeudi soir, Robert Ménart osait sans scrupules les premiers raccourcis : « après trente ans d'immigration galopante, ces choses-là sont possibles à Paris et en France ». Le fondateur de Reporters Sans Frontières renchérissait lors de ce son discours de ce weekend : « Que ferons-nous demain pour que les conditions qui risquent de transformer Paris en Beyrouth, en Alep ou en Kaboul soient traitées sans faiblesse, voilà la question qu’il faudra bien, ensemble, ne pas cesser de nous poser ».
 
Mais les élus frontistes ne sont pas les seuls à avoir compris l’enjeu électoral qui se dessine. A Montauban, la maire UMP Brigitte Barèges, figure de la Droite Populaire, osait mercredi le parallèle avec la « censure » subie par Eric Zemmour. Elle monopolisait le dispositif de diffusion audio dans les rues du centre-ville pour lire son communiqué et faire parler les représentants religieux. Elle organisait son propre rassemblement pour s’assurer une prise de parole unique.
 
Le Front National et ses alliés l’ont bien compris, l’enjeu est de taille : il s’agit de s’associer à l’unité républicaine tout en se démarquant des autres avec plus ou moins de subtilité.

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