Le 1er janvier dernier, le salaire
minimum entrait (enfin)
en vigueur en Allemagne. Il s'établit ainsi à
1400€ bruts par mois, soit
8,50€ bruts de l'heure.
Car si les médias français vantent en continu le
"modèle économique et social
allemand", ce sont près de 4 millions de personnes qui sont
touchés par
cette mesure. 4 millions de personnes qui touchaient moins de
8,50€ pour une
heure de travail donc, beaucoup d'entre eux moins de 5€ : le
dumping social
salarial, clef de la réussite ?
Dans le détail, la consommation intérieure
allemande est en berne, le taux de
pauvreté touchant les salariés s'avère
particulièrement élevé dans certains
secteurs (agroalimentaire, bâtiment...). Ce SMIC devrait donc
contribuer à
inverser les tendances.
Plus de 80% des allemands soutiennent cette décision. Elle a
pourtant été prise
à contrecœur par le gouvernement de Mme Merkel :
c'était une condition sine qua
none de la participation du SPD à sa coalition de
gouvernement.
De fait, l'instauration de ce SMIC allemand sera
progressive, par
secteurs, et exclura les moins de 18 ans et les
chômeurs de longue durée
retrouvant un emploi.
En 2015, au sein de l'Union Européenne, six pays n'imposent
toujours aucun
salaire minimum : la Suède, la Finlande, l'Autriche, Chypre,
l'Italie et le
Danemark.
Pour le Partit Occitan, l’instauration d’un salaire
minimum dans chaque pays
européen est une urgence. L'UE doit
légiférer pour définir un revenu
variable
en fonction du coût de la vie qui garantisse
à chacun un niveau de vie décent.