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Education : vers une mort programmée de l’occitan ?

21 mai 2015


Education : vers une mort programmée de l’occitan ?
 
 
L’actualité sur la réforme des collèges a fait sortir de nombreux professeurs d’occitan dans la rue, inquiets sur la place de l’occitan dans le collège de demain. A ce jour, rien n’est prévu pour maintenir les heures auprès des 25 000 collégiens concernées par cette discipline, qui risque de disparaitre avec la mise en concurrence avec les enseignements transverses.
 
Ces difficultés ne sont pas isolées. Pour l’enseignement de l’occitan, l’Etat ne finance pas d’heures spécifiques comme il le fait pour d’autres langues régionales. Résultat, ce sont les académies concernées qui prennent sur leurs dotations horaires pour assurer cet enseignement. Le nombre de postes de Capes est également limité à 4 ou 5 par an depuis plusieurs années, ne permettant pas le renouvellement des départs à la retraite. Enfin, le secteur de l’enseignement associatif Calandreta n’est pas mieux loti, avec un déficit d’une dizaine de postes qui attendent toujours d’être contractualisés.
 
En 1999, la France était prête à s’engager sur l’article 8 de la Charte Européenne des langues régionales ou minorisées qui prévoit d’assurer une éducation préscolaire, un enseignement primaire, secondaire, technique et professionnel ou universitaire, dans les langues régionales ou minoritaires, au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant. Ce sont ces engagements que nous voulons maintenant.
 
Les langues régionales font partie du patrimoine de la France et sont une richesse pour la diversité culturelle de notre république. Mais plus d’un siècle après les déclarations de Jean Jaurès sur l’importance de l’enseignement des langues régionales à l’école, cette question n’est toujours pas réglée.
 
Le Partit Occitan considère que les dispositifs actuels de l’Education Nationale vont conduire irrémédiablement vers une mort programmée de l’enseignement de l’occitan. Nous ne l’acceptons pas, ni pour notre démocratie, ni pour nos générations futures.
 
Guilhèm Latrubesse, pour le Bureau Fédéral
Partit Occitan
 
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