Grève
de la faim contre le mépris
L’élu
régional David Grosclaude vient d’entamer une
grève de la faim à l’hôtel de
région à Bordeaux. En cause, l’absence
de réponse
des services de l’Etat français concernant la
création de l’office public de la
langue occitane chargé de mettre en place la politique
linguistique des régions
Aquitaine et Midi-Pyrénées. Depuis juin 2014 les
assemblées des deux régions
ont voté majoritairement mais sa création est
bloquée tant que l’Etat ne publie
pas un décret au Journal Officiel.
Cette
absence de réponse marque un profond
mépris des langues régionales.
Ce manque de considération se retrouve dans la réforme du collège
où l’occitan n’a plus sa place en 6ème. Ce
même mépris se retrouve dans
l’enseignement au sens large quand
le nombre de postes au CAPES reste
bloqué à 5 pour 32
départements et quand les professeurs de
Calandretas ne sont pas contractualisés.
L’absence
de réponse de l’Etat prouve qu’il existe
un
blocage au niveau central, un dysfonctionnement. Comment des
délibérations de
deux assemblées régionales peuvent-elles
être traitées avec si peu de
considération ? L’Etat prône la
rationalisation sauf quand deux régions
souhaitent mutualiser volontairement leur politique
publique en faveur de
la langue d’Oc. Cette langue fait partie de notre patrimoine
commun, de notre
richesse nationale, de nos spécificités
Françaises, de notre histoire. Pourquoi
l’Etat central veut-il continuer de
l’ignorer jusqu’à ce mépris
insupportable ? L’Etat reconnait
l’efficacité de l’Office Public de la
Langue Basque auquel il participe mais il ne soutient pas
celui de la
langue occitane ? Deux poids, deux
mesures, pourquoi?
Le
Partit Occitan accompagne et soutient
pleinement la
démarche de
David Grosclaude et regrette que les blocages institutionnels obligent
à
conduire ce type d’action qui vise à restaurer la
dignité et la légitimité de
nos engagements pour la reconnaissance de la langue et de la culture
occitane.
Nous ne pouvons plus tolérer que la promotion de la
diversité soit aussi
méprisée dans notre république.
C’est inacceptable. Pour le Partit
Occitan, laisser mourir les langues régionales
c’est aussi renoncer à un autre
patrimoine commun : la langue française. Le processus est
déjà en route !
Guilhèm
Latrubesse et Patric Roux
Partit
Occitan