28 octobre 2015
Les
mauvaises langues enterrent la charte européenne au
sénat
Le
sénat,
qui
est censé
représenter les territoires où sont
parlées les langues régionales, vient
de
refuser, ce mardi 27 octobre,
le débat sur la ratification
de la
charte. Selon les sénateurs, le projet de loi
constitutionnelle visant à faire
évoluer la constitution serait contraire à la
constitution : un
comble !
Avec un raisonnement
pareil, la notion de parité en politique n’aurait
jamais pu être intégrée
par exemple.
Quand des dizaines de milliers de
défenseurs des langues régionales manifestent le
samedi 24 octobre pour leur
langue, le
sénat leur
répond qu’ils ont
le droit de parler leur langue à la
maison, mais pas dans la maison commune.
La
république s’ampute ainsi d’une richesse
culturelle, la France,
pays des droits de l’Homme, défenseuse de la
diversité culturelle de par le
monde n’arrive pas à se mettre au niveau des 25
autres Etats européens qui ont
ratifié cette charte.
Pour
faire diversion, les
sénateurs de
droite ont déposé en début
de semaine une
proposition de loi sur
les langues régionales. Cette manœuvre
n’a trompé personne, cette
proposition ne débouchera sur rien. Mais si la ratification
de la charte reste
bloquée une 16
ème
année supplémentaire, le
gouvernement
peut en revanche
déposer
un projet de loi sur les langues
régionales comme le suggérait le
rapport du comité consultatif mis en place
par Aurélie Filippetti. Il dispose de la majorité
à l'Assemblée Nationale pour
cela.
Le
Partit Occitan appelle les
représentants des différentes langues
régionales et les parlementaires favorables à se
coordonner pour que ce nouveau projet de loi puisse
voir le jour
très prochainement.
Guilhèm
Latrubesse, secrétaire fédéral
Citer cet article : http://partitoccitan.org/archivas/article1714.html