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D. Grosclaude sur le tchat de Sud-Ouest

21 janvier 2010

TCHAT SUDOUEST. COM. (Jeudi 21 Janvier 2010) La tête de liste Europe Écologie dans les Pyrénées- Atlantiques a répondu hier, depuis notre agence de Pau aux internautes


Grosclaude, farouche opposant à la LGV

David Grosclaude (Régions et peuples solidaires) a répondu hier pendant plus d’une heure aux (nombreuses) questions des internautes de sudouest. com.

@ Les transports, la Pau-Oloron, la LGV

Pj combes.

Que pensez-vous du projet de création d’une liaison routière entre Pau et Oloron ?

Cette liaison est inutile. Elle est surtout vieille dans sa conception. Il faut un plan d’ensemble pour les transports en Béarn [...]. Pas question de dépenser 400 millions pour cette voie qui est de conception des années 80 et totalement incompatible avec les enjeux écologiques actuels. La Région ne doit pas financer cette étude [...]. 4 millions pour des études, c’est démesuré. Les élus ont semble-t-il fait un marché : tu me laisses faire la Pau-Oloron et je paye pour la LGV. Pas très Grenelle comme vision du développement !

Martine.

La très forte mobilisation en Pays basque contre la LGV montre que les gens ne veulent plus du toujours plus vite, destructeur et nuisible au drainage de proximité du territoire. Quelle est votre position sur la LGV ? Serez-vous à la manif ?

Je serai à la manif d’Hendaye (NDLR : samedi prochain). Je suis un opposant à la LGV parce que c’est un projet coûteux, inutile, qui est le fruit d’une vision centraliste de l’économie. La LGV coûtera plus de 20 milliards et les collectivités vont s’endetter pendant des années. Pas question de LGV non plus en Béarn avec une gare à l’aéroport de Pau. On peut moderniser les lignes actuelles et faire rouler les trains à 200 km/h. C’est suffisant. On ira à Paris en quatre heures au lieu de trois, et alors ? Aller à Paris en trois heures n’est pas un argument. Économiquement et écologiquement, c’est une erreur gravissime.

Peio le basque.

Ferez-vous de l’abandon du projet de la LGV le préalable incontournable à toute alliance avec la liste PS d’Alain Rousset au second tour ?

En ce qui me concerne, c’est un sujet qui, effectivement, ne pourra pas se régler par un simple constat de désaccord [...]. Il n’est pas question pour moi de voter un tel projet. Europe Écologie a pris position contre la LGV en Pays basque et en Béarn. C’est un engagement que, comme élu, si je le suis, je respecterai.

@ La politique, les alliances

Jacky.

Je me demande quels sont les points communs entre les écolos et les régionalistes comme vous ? Votre alliance n’est-elle pas de circonstance ?

Il n’y a pas de diversité linguistique et culturelle sans diversité biologique. Les deux vont ensemble. De plus, je suis un fédéraliste, je suis pour des Régions plus autonomes avec de vrais pouvoirs. C’est une idée qu’Europe Écologie défend, parce c’est le rassemblement de gens venus d’horizons divers. Défendre une langue, c’est défendre l’homme. Défendre la diversité des langues, c’est défendre la diversité des hommes [...]. Le premier biotope de l’homme, c’est sa culture et sa langue. Plus ces biotopes sont divers, mieux nous affronterons l’avenir. Diversitat !

Tauruk.

Les européennes et les régionales, ça n’a rien à voir comme élections. Europe Écologie peut-elle refaire le même coup qu’en juin dernier ?

Une élection régionale n’est pas une européenne. Je suis très prudent sur les pronostics. Le meilleur résultat sera le mieux. Langue de bois ? Non, mais c’est l’électeur qui décide et il y a une campagne à faire qui ne fait que commencer. Alors...

Dany L.

Vous n’avez toujours pas donné les détails de votre liste. Est-ce si compliqué à faire entre toutes les composantes d’Europe Écologie ?

La liste complète, pas de problème pour la composer. Elle sera donnée le 27 janvier. Tout va bien et ce n’est pas de la langue de bois. Certes, on a discuté mais, vous savez, il y a de la diversité et un grand nombre de gens qui sont venus nous rejoindre. ça donne de l’enthousiasme et beaucoup d’idées nouvelles.

@ Les langues et la Région Aquitaine

Jenny.

750 000 euros de la Région pour la langue occitane en Aquitaine, est-ce suffisant ?

Ce n’est pas assez. Il faut un plan de politique linguistique complet. Il faut savoir ce que l’on veut. Ou on veut faire survivre avec la langue occitane ou on veut la développer. L’Aquitaine a fait un peu mais pas assez [...]. Un budget plus conséquent est nécessaire. La Bretagne (identique en population) est à 7 millions d’euros par an. C’est une hypothèse de travail.

@ La biodiversité et l’ours pyrénéen

fidi65.

En tant que tête de liste écologiste aux régionales, il serait honnête de votre part de nous dire si vous pensez que l’ours a un avenir dans les Pyrénées.

Je ne crois pas que la question puisse se régler de façon autoritaire. Il faut une concertation et de la bonne volonté de chaque côté. Qu’il y ait des ours et des hommes en montagne, ça doit être possible [...]. Il y a dans cette affaire tant d’incompréhensions. Il faut de l’acceptation sociale et que les montagnards acceptent que l’on puisse préserver la biodiversité [...]. Oui, l’ours a bien sa place dans les Pyrénées. Après, la façon d’en réintroduire crée des conflits. Il n’y a pas de solution sans dialogue. L’ours objet de discorde, c’est un ours qui disparaît.

SUD OUEST | Jeudi 21 Janvier 2010

http://www.sudouest.com/bearn/actualite/article/841873/mil/5613992.html

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