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Un avenidor per las regions occitanas - plataforma Regionals 2010

1er mars 2010

Plataforma del partit Occitan - Regionalas 2010

Desvelopar l’emplec al país

Face aux lobbies économiques et financiers qui régissent la planète, il est impératif de concevoir une autre économie au service de l’homme au cœur de son territoire. La mondialisation « uniformisatrice » est une menace pour nos régions par ses répercussions dans les migrations et par la des-truction des marchés de proximité et de qualité. Le modèle productiviste de prédation des richesses et d’augmentation des inégalités entre les territoires (Centre/périphérie et Nord/sud) est un schéma qui n’est plus tenable.

Le slogan « Vivre et travailler au pays » est plus que jamais d’actualité et trouve aujourd’hui un écho auprès de la population. Face à une économie cen-tralisée et spécialisée qui laisse de côté des pans entiers de territoires, la « reterritorialisation » de l’économie permet de créer des emplois sur place, de raccourcir les circuits de distribution entre producteurs et consommateurs, de mettre en place des services publics de proximité. En s’appuyant sur des bassins de vie décentralisés, les collectivités territoriales peuvent soutenir des alternatives économiques créatrices d’emploi.

• Priorités :
- Mettre en place des circuits-courts : agriculture réorientée sur la consommation locale (agriculture vivrière, AMAP), appui des industries et services de proximité (SCOP, artisanat, économie sociale et solidaire)

- Valoriser les productions par pays, avec dévelop-pement d’un marqueur de qualité « Occitan » applicable aux productions et services locaux, banque régionale d’investissement.

Bastir l’autonomia energetica

L’énergie sera l’un des problèmes cruciaux auxquels nos sociétés occidentales devront s’affronter dans les prochaines décennies. Comment l’Occitanie et les occitans pourront-ils répondre à ce défi dans le cadre aussi centralisé que celui de l’État français où la question de l’énergie et notamment du nucléaire est un sujet tabou car il remet en cause les fondements idéologiques mêmes de l’État jacobin.

Une des clefs du développement soutenable à venir en Occitanie dépendra de l’adéquation entre autonomie régionale et autonomie énergétique.
Selon l’ONU, « 80% des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre et presque 100% des actions d’adaptation aux conséquences du changement climatique sont menées à un niveau infra-étatique », c’est-à-dire au niveau local et régional. Par exemple, la baisse de la consommation de pétrole ne peut se faire qu’en proposant des alternatives de transport moins polluants mais pour autant efficaces.

• Priorités :
- Développer les énergies renouvelables en développant de nouvelles filières de production et de formation professionnelle en amont dont l’agriculture (forêts, déchets élevage/domestiques, biomasse), l’éolien, le solaire thermique, le photovoltaïque, l’hydraulique (énergies marines), etc.

- Bâtir une offre de transport de proximité (priorité au TER face à la LGV) pour faciliter un aménagement du territoire équilibré entre urbain/rural, relier les grandes villes interrégionales (nord-sud, est-ouest)

- Adapter les actions d’économie d’énergie dans les bâtiments en fonction des territoires

- Limiter le déplacement de l’énergie, tout comme celui des déchets.

Afortir la présencia de la lenga nòstra

La valorisation de l’identité de nos régions occitanes est la clé de leur développement et la langue est le vecteur de cette identité : « Pèrder la lenga qu’ei pèrder lo país ! ». Pourtant l’UNESCO continue de classer la langue occitane comme langue menacée de disparition sans qu’une politique ambitieuse se mette en place. Soyons clair, s’il nous faut simplement maintenir l’état actuel de la langue occitane (soit environ 2 millions de « locuteurs » potentiels), il convient de scolariser chaque année, la moitié des nouveaux élèves (soit 70 000 enfants) pour former en 30 ans près de 2 millions de nouveaux locuteurs.

Voilà pourquoi, s’agissant de l’élaboration de la politique linguistique qui est à mettre en place, des objectifs sont à définir et des priorités à établir. Cette politique se construit en s’appuyant sur les associations et entreprises culturelles, médiatiques ou encore éducatives qui œuvrent dans le domaine occitan.

• Priorités :
- Mettre en place un « Conseil Culturel Interrégional Occitan », entité visant à coordonner une politique linguistique cohérente sur l’ensemble du territoire occitan. Cette structure publique permet d’intégrer les régions, les pays, les communes isolées par le découpage administratif actuel. L’approche inter-régionale s’appuie sur les structures des ressources régionales existantes (CROM, Cirdoc, Institut Occitan…) ou interrégionales (IEO, Calandretas …). Son budget est défini de manière distincte en prenant comme référence 10€ par habitant (budget inter-collectivité, de la commune à l’Europe).

- Privilégier l’enseignement de et en langue régionale, en négociant les conventions avec le rectorat. L’objectif est de généraliser une initiation en langue et culture occitane, et planifier la création de classes bilingues (Calandreta ou òc-bi) pour passer de 0,5% d’élèves bilingues à plus de 30% en 30 ans.

- Adopter une démarche transverse du bilinguisme sur les communications de la région (site web, papier entête, répondeur), sur ses compétences (signalétique bilingue dans les lycées, dans les TER) et dans les soutiens aux projets (télévision interrégionale avec part en occitan, développement économique intégrant l’identité occitane, tremplin musique actuelle en occitan, etc.)

Occitània, region d’Euròpa

Les régions occitanes ont vocation à jouer un rôle majeur sur les questions économiques, sociales, environnementales et culturelles comme les autres régions d’Europe. Pourtant, en France, le budget des Régions pèse 3% des dépenses publiques (hors sécurité sociale) quand il représente plus de 20% en Italie, environ 30% en Espagne et 40% en Allemagne. Faute de réels moyens politiques et financiers, les régions françaises ne peuvent développer de réelles coopérations avec les régions des autres pays membres.

La réforme territoriale devrait prendre en compte les idées fédérales véhiculées en Europe et transférer de nouvelles compétences et donc de nouveaux budgets aux régions.

• Priorités :
- Renforcer le transfert des compétences, tant par domaine (gestion directe des fonds structurels européens, des aides de la PAC, enseignement de l’occitan / histoire locale, chaînes radio et télévision régionales/interrégionales) que par nature (compétence règlementaire)

- Donner un budget aux Régions en divisant les impôts actuels entre une part régionale et une part nationale sur les contributions fiscales (T.V.A., I.R.P.P, T.I.P.P.)

- Initier une coopération interrégionale occitane en s’appuyant sur une euro-région qui dépasse les frontières des états. Cette euro-région repose la question des limites administratives régionales actuelles qui sont amenées à évoluer pour répondre à des logiques de bassins de vie et d’identité des territoires.

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