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n°173 : S’organizar per resistir

A crisi europèa, protesta europèa
Le 29 septembre, la confédération européenne des syndicats (CES) appelait à une euro-manifestation à Bruxelles. Sous le mot d’ordre « Non à l’austérité », les 100 000 personnes réunies pour l’occasion entendaient protester contre les mesures prises un peu partout par les États européens et qui « risquent de conduire l’Europe vers la récession et le chômage ».

La dernière manifestation de ce type dans la capitale remonte à 2001 : 80 000 personnes avaient réclamé « plus d’Europe sociale ». Depuis la crise financière et l’explosion de la dette, tous les gouver-nements généralisent les « coupes sombres dans les salaires et les retraites » et « dérèglementent le code du travail ».

Un point d’orgue pour le gouvernement espagnol qui baisse le salaire des fonctionnaires, porte la retraite à 67 ans, diminue les indemnités de licenciement et facilite les licenciements économiques. La réponse des syndicats était claire et nette : grève générale, également organisée le 29 septembre. La population de l’État espagnol jugeait cette grève justifiée, mais elle restait peu prise en compte par ses dirigeants.

Un president a la mar

Quand José Luis Zapatero connait des difficultés sur le terrain social, Nicolas Sarkozy fait grimper le nombre d’insatisfaits. Il atteint son plus haut niveau parmi ceux qui ne lui font pas confiance : 72 %, +5 points. La tourmente de l’affaire Bettencourt-Woerth, dont le financement de la campagne UMP, n’en finit pas de rebondir et tend à se transformer en véritable Sarkogate.

Au niveau européen, l’État français est pointé du doigt pour les expulsions des Roms, et après la circulaire Hortefeux qui les stigmatisait, un fichier illégal est mis en question. Pour couronner le tout, le dossier des retraites semble échapper à Eric Woerth.

La montée progressive des manifestations syndicales commence à déclencher l’adhésion d’une plus large population dont les jeunes, qui seront à terme les plus touchés. Les questions essentielles de la réforme restent posées et scandées dans la rue : mise à contribution des revenus du capital, suppression des exonérations du paquet fiscal, construction d’une vraie politique d’emploi pour les jeunes et les seniors.

L’occitan es oficial en Catalonha. Serà contagiós ?

Le 22 septembre, le Parlement catalan approuvait la « loi de l’occitan, aranais en Aran ». Une première pour la langue occitane, qui donne un cadre juridique solide au développement de l’occitan « au sud », et creuse l’écart avec « le nord », entendez par là, les régions côté français.

Reste à savoir si, au regard de l’expérience basque et catalane, les avancées de l’autre côté des Pyrénées seront contagieuses et inciteront les autres régions occitanes à être ambitieuses sur la question occitane. Pour cela, deux grandes questions sont à se poser.

Premièrement, si l’État ne semble pas prendre ce dossier en charge — la loi sur les langues régionales dort toujours —, les collectivités locales pourront-elles prendre le relais une fois la réforme territoriale en place ?

Deuxièmement, la situation linguistique étant préoccupante, quelles mesures sont à mettre en œuvre prioritairement pour inverser la courbe du nombre de locuteurs dans nos régions ?

Des débats en ce sens seront animés lors du prochain congrès du Partit Occitan. On vous y attend nombreux et participatifs !

Guilhèm Latrubèssa

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