Mocion de sosten a Vilanòva de Magalona
Un panneau d’entrée de ville bilingue français et occitan nuirait à la clarté de l’information et serait un danger pour la sécurité des usagers de la route !
Cette décision du Tribunal Administratif de Montpellier demandant à la commune de Villeneuve-lès-Maguelone / Vilanòva de Magalona l’enlèvement du panneau en occitan apparaît surréaliste.
Est aussi évoqué l’intérêt général qui ne pourrait justifier la présence de ces panneaux puisque selon la décision : la « traduction en langue occitane choisie […] est dépourvue de fondement historique ». Pourtant la commune de Villeneuve-lès-Magalone en rappelant son nom occitan, a mis en œuvre une action de protection du « patrimoine de la France », selon les termes de la constitution dans son article 75-1.
Dans le cadre de la législation actuelle, tout se joue sur une interprétation plus ou moins favorable aux langues dites régionales. Une fois de plus c’est l’absence d’une vraie législation sur les langues qui est en cause. Ces questions sont réglées dans la plupart des pays européens. Alors qu’attendons-nous ? Une fois de plus la société est en avance sur la législation.
Le nombre de panneaux en occitan a l’entrée des agglomérations est de plus en plus important. Ils sont également nombreux en Bretagne, Corse, Pays-Basque, Catalogne-Nord. Faudra t-il demander d’enlever tous ces panneaux ? Faut-il enlever de nos routes tout signe d’occitanité ? Devons nous aller à l’encontre de la convention sur la protection et la promotion des expressions culturelles de l’UNESCO, ratifiée par la France en 2007, qui considère que la diversité culturelle dont « la diversité linguistique est un élément fondamental », est « un patrimoine commun de l’humanité » ?
Le temps est venu de prendre des mesures législatives pour permettre que soit reconnu le droit des citoyens à vivre dans les deux langues, français et occitan, comme y invitent les textes internationaux et la constitution française.
Réuni en congrès les 20 et 21 novembre 2010, et conformément à l’article 22 de la « Charte des Droits fondamentaux de l’Union européenne » pleinement intégrée dans le Traité de Lisbonne, selon lequel « l’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique ». et à l’article 21, paragraphe 1, stipulant qu’est « interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle »,
le Partit Occitan :
Soutient politiquement et juridiquement le maire et le conseil municipal de Villeneuve-lès-Maguelone / Vilanòva de Magalona dans l’affaire des panneaux bilingues.
Encourage toutes les collectivités à rendre visible la langue, en vertu des textes sur la diversité culturelle prônés au niveau international par l’Unesco et de l’article 75-1 de la constitution qui rappelle que les langues régionales font partie du patrimoine de la France.
Demande qu’une loi sur les langues régionales affirme clairement que l’affichage de sa langue, de son identité, de ses racines et de sa spécificité n’est pas un acte illégal pour une collectivité, mais au contraire un devoir pour l’intérêt général.