Question orale de Femu a Corsica sur les suites du drame japonais et les risques à la centrale nucléaire de Fukushima.
30 mars 2011À : Médias communiqués
Objet : Fukushima, Tchernobyl,... et le risque nucléaire en général.
" Bonjour !
Demain, au nom du groupe Femu a Corsica, je pose une question orale concernant les suites du drame japonais et les risques à la centrale nucléaire de Fukushima.
Notre groupe a déposé également une motion collective pour demander la sortie du nucléaire.
Ci-joints ces deux documents pour info.
Dans l’impossibilité de me rendre à Paris à leurs côtés, je vous joins également le message que j’ai fait parvenir aux membres de l’Association française des malades de la Thyroïde. Notre groupe dénonce ce nouveau scandale judiciaire après le scandale du mensonge.
Cordialement
Fabiana Giovannini."
"Message aux membres de l’AFMT
Cari amichi,
Ne pouvant être parmi vous demain, devant le tribunal de Paris, je tenais à vous adresser ce message d’amitié et de soutien sans faille que nous vous avons toujours témoigné.
La Corse a été, vous le savez, très contaminée par le nuage de Tchernobyl. Comme vous, nous avons vu partir des nôtres, comme vous, nous avons combattu le mensonge d’Etat, comme vous, nous sommes scandalisés par ce qui vous réuni aujourd’hui à Paris.
Arritti, dont je m’occupe depuis plusieurs années, a été le premier média à informer la Corse du fait que le nuage radioactif ne s’était pas "arrêté aux frontières". Nous avons été les premiers à donner la parole au Docteur Fauconnier, à la Criirad, et bien sûr à l’Association Française pour les Malades de la Thyroïde dont nous avons relayé sans cesse les messages depuis 25 ans, alors que les autorités ne cessaient de vous dénigrer.
L’AFMT a été reçue en Corse à notre invitation et celui du mouvement autonomiste (l’UPC hier, le PNC aujourd’hui). Grâce à vous et d’autres, notamment le docteur Fauconnier, puis le journaliste Jean-Chatard, nous avons pu sensibiliser peu à peu l’opinion corse. Sans relâche, nous avons interpellé les élus et particulièrement l’Assemblée de Corse.
Ainsi, à l’initiative de notre groupe d’union nationaliste à l’assemblée de Corse, en 2006, par la voix de Jean Guy Talamoni, nous avons obtenu la tenue d’une enquête épidémiologique.
Malheureusement, les choses ont beaucoup trop traîné depuis.
Personnellement, sans relâche depuis tout ce temps, je suis à vos côtés pour relayer vos revendications.
Aussi, lorsque j’ai été élue à l’Assemblée de Corse, en mars 2010, ma première action d’élue, a été de demander la relance de la Commission Tchernobyl pour que l’enquête soit lancée sans plus attendre, et la réalisation d’un registre des cancers pour l’appuyer et suivre à l’avenir la santé de la population.
Le nouvel Exécutif territorial, plus offensif, a donné droit à cette demande, mais, là encore, avec retard. Ainsi plusieurs mois se sont écoulés depuis ma première demande, renouvelée avec insistance à plusieurs reprises.
Cette initiative, que je relaie d’arrache-pied aujourd’hui est de nature à faire date et à entraîner d’autres régions en France et en Europe pour que la vérité soit enfin dite et, surtout, que plus jamais nous ne soyons confrontés à un tel mépris de la part du gouvernement face à un événement nucléaire.
Hélas, l’humanité est de nouveau confrontée à cette angoisse avec le terrible drame du Japon.
Aujourd’hui donc, je suis de tout coeur avec vous et je veux vous assurer du soutien de l’ensemble de mon groupe Femu a Corsica et de ses militants.
L’assemblée de Corse est réunie en session ce 31 mars, et nous allons relayer votre message encore une fois.
Ainsi, je voulais que vous sachiez que j’ai déposé une question orale pour interpeller l’Exécutif territorial sur la nouvelle situation nucléaire à partir du Japon, les conséquences qu’elle peut entraîner en France, et mettre cela en parallèle avec le scandale et le mépris dont vous êtes à nouveau victime avec cette volonté du Parquet - et donc du gouvernement après le dessaisissement de Madame Bertella-Geoffroy à l’instruction - de classer cette affaire.
Nous sommes outrés par une telle indécence, alors que le monde est suspendu aux nouvelles de la centrale de Fukushima et que la Commission Tchernobyl à l’assemblée de Corse doit lancer avant l’été l’enquête épidémiologique.
Notre groupe a également déposé une motion pour demander la sortie du nucléaire en France.
Encore une fois toute notre solidarité et notre amitié en ce nouveau jour pénible pour les malades de l’AFMT, leur famille, et au-delà, l’ensemble de celles et ceux qui réclament la reconnaissance d’une injustice profonde qui a frappé tant de personnes il y a 25 ans.
Pour notre part, sachez que nous refusons l’oubli et que nous continuerons inlassablement de nous battre à vos côtés pour la vérité, pour la justice et pour le respect de la vie.
Fabienne GIOVANNINI
Rédactrice en chef d’Arritti
Conseillère territoriale à l’Assemblée de Corse
Groupe Femu a Corsica"
- japon_femu_a_corsica.pdf
- nucleaire_frmu_a_corsica.pdf