Enfermés dans leur tour d’Ivoire, en France et en Suisse, les techno-traders d’UNILEVER l’ont décrété : l’usine de Gémenos doit être délocalisée et les salariés, comme l’outil de production, sacrifiés sur l’autel du toujours plus de profit. Mais parce qu’ils ont de la mémoire, une mémoire d’éléphant, les employés de cette tentaculaire multinationale de l’alimentaire ont décidé de ne pas laisser faire, de s’indigner, de résister.
Le thé l’éléphant est provençal depuis plus de 100 ans. Les FRALIB luttent au nom de la sueur des générations passées, pour les 182 familles, les emplois induits comme pour l’avenir des enfants. Ils promeuvent une nouvelle stratégie de production. Dans une logique de circuits courts, ils proposent de valoriser l’herboristerie provençale et veulent que le thé arrive de nouveau sur le Port de Marseille.
Les FRALIB disent haut, fort et clair qu’ils ne sacrifieront plus leurs vies au nom des intérêts d’UNILEVER, que les peuples vaudront toujours plus que la finance et les marchés.
Ils sont mobilisés depuis de longs mois et nous sommes heureux et fiers d’être au Partit Occitan, avec toute la gauche et les écologistes, à leurs côtés.
Certaines batailles éclairent le chemin. Non content d’être exemplaire cette lutte, très largement soutenue par l’opinion publique, est en train de faire évoluer la démocratie réelle. Au droit de vivre et travailler au Pays ils ajoutent celui de décider au pays ! Volèm Viure, Trabalhar e ara Volèm Decidir au Païs.
UNILEVER ne se soucie que de profits immédiats ! A la logique du toujours plus pour quelques-uns, les FRALIB opposent l’intérêt collectif et général, le bien public.
Et c’est maintenant qu’il nous faut pérenniser cette production ! Les élus et les institutions doivent s’engager pour sauver l’usine de Gémenos. Nous ferons tout pour que les décisions des assemblées locales aillent dans ce sens.
Mais avant d’arriver à cette sauvegarde effective, dont nous ne doutons pas de l’avènement, il reste des étapes comme la décision de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence ; L’appel fait suite à la décision du Tribunal de Grande Instance de Marseille de Juillet qui avait débouté le Comité d’Entreprise. Les FRALIB vont, une nouvelle fois démontrer, que le Plan de Sauvegarde présenté par la direction est insuffisant et irrégulier. Oui, la procédure d’information et de consultation n’est pas conforme et doit être annulée !
Nous appelons, pour notre part, au plus large rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent voir cette lutte aboutir à une victoire retentissante contre la multinationale UNILEVER. Plus que jamais nous le disons, tous ensemble et toujours plus fort.
Oui l’éléphant va rester en Provence ! Bòrd que siam fièrs, siam fòrts, siam testards, bòrd qu’ avèm decidit, es toeis ensems que, òc, Gardarem l’elefant !
Région-Provence, Fédération provençale du Partit Occitan
B.P. 2, 84400 GARGAS
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