La situation que subit le Mali depuis plusieurs semaines illustre la grande fragilité des Etats d’Afrique. L’inadéquation des frontières territoriales, héritées de la colonisation et de la conférence de Berlin (1884), empêche toujours de gérer et d’optimiser le caractère multi-ethnique de ces pays. L’appropriation de l’Etat par une ethnie dominante est instrumentalisée par la métropole pour servir ses intérêts (« Diviser pour régner et mieux gagner »). La responsabilité de la France et de sa politique extérieure à cet égard est engagée.
Le Partit Occitan rappelle le caractère historique de la révolte qui lutte depuis plus de 50 ans (1958) pour que soient reconnues les réalités sociales, politiques et culturelles du peuple Touareg.
Face au danger que représente la présence d’AQMI, agence du terrorisme islamiste dans la région, le Partit Occitan invite la France, l’Union Européenne et l’Union Africaine à s’interroger sur les origines de ces graves évolutions. Aujourd’hui encore, la France se pose en défenseure d’un modèle centralisé qui a prouvé ses limites en Europe, qui nie les réalités historiques et culturelles des peuples.
La France devra, avec la Commission Européenne, revoir sa politique de coopération et soutenir le dialogue entre les parties prenantes sur la meilleure solution à adopter : indépendance du peuple touareg ou intégration dans un grand Mali fédéral. De manière générale, seule cette démarche permettra de résorber les conflits internes auxquels sont exposés d’autres pays (au Sénégal avec la Casamance, en Côte d’Ivoire avec la récente guerre civile entre ethnies Nord/Sud, en République Démocratique du Congo avec le Kivu, ou au Cameroun bicéphale…).
Le Partit Occitan soutient les initiatives des organisations qui travaillent à ces problématiques, comme à celles d’une rediscussion des conclusions de la conférence de Berlin.
Le Partit Occitan sera présent et actif pour relayer la cause Touareg. Il appelle enfin les citoyens à la solidarité avec les peuples d’Afrique et à la mobilisation pour faire enfin émerger les conditions d’une véritable démocratisation et d’un développement autocentré.