« La France est la championne d’Europe en la matière, avec près des trois quarts des députés qui exercent plus d’un mandat à la fois. Dans l’Assemblée élue le 17 juin, seuls 139 députés sur 577 n’ont qu’un seul mandat. Les députés PS sont 70 à n’avoir qu’un mandat (24 %) quand ceux de l’UMP ne sont que 17 % dans ce cas.
Le cumul le plus classique est celui de député et maire : 250 députés sont dans ce cas. Mais on compte aussi 16 députés présidents d’exécutifs régionaux ou départementaux, 155 députés conseillers généraux et 91 députés présidents d’une intercommunalité. »
Cumul des mandats signifie aussi cumul des indemnités.
Mais « contrairement à une rumeur tenace, les élus "cumulards" ne gagnent pas des sommes astronomiques à force de mandats. La loi impose en effet une rémunération maximale de 8 300 euros net par mois. Un élu exerçant plusieurs mandats ne peut, en cumulant ses rémunérations, gagner plus que ce plafond. Il peut en revanche redistribuer le reliquat. C’est ce qu’on nomme "l’écrêtement". Cette pratique permet de reverser les indemnités touchées au-delà de 8 300 euros à d’autres élus. Un député-maire peut ainsi rémunérer un conseiller municipal de son choix. L’Assemblée avait voté la fin de cette pratique, mais le Sénat l’a rétablie en 2011. »
Le Monde (29/8/2012)