Avec 65% des voix et près de 70% des sièges au parlement de Vitoria/Gasteiz les nationalistes basques ont remporté les élections autonomiques dans la Communauté Autonome Basque d’Euskadi.
Le Parti Nationaliste Basque obtient la première place en voix et en siège et le parti indépendantiste Bildu est désormais le deuxième parti basque reléguant loin derrière le Parti Socialiste et le Parti Populaire qui ont gouverné ensemble pendant les quatre années passées.
Cette élection démontre s’il en était besoin que le dépôt des armes décrété par ETA a clairement changé la donne en Pays-Basque.
Bildu a recueilli, comme annoncé dans les sondages, les voix d’une population qui n’avait pas pu s’exprimer clairement depuis plusieurs années puisque ce parti ou tout autre organisation de ce type était interdite parce que supposée liée à ETA. Cette interdiction choquait la plupart des démocrates européens parce qu’abusive et contraire au droit dans une démocratie.
La violence d’une minorité a servi pendant plusieurs années de prétexte pour empêcher une partie de la population basque qui aspirait à la paix mais qui ne souhaitait pas renoncer à ses convictions souverainistes.
Le PNV lui se retrouve à nouveau en responsabilités, dans une situation économique compliquée, même si le pays basque a su développer une économie territorialisée grâce à son autonomie fiscale et à des outils innovants (cluster, coopérative). Il a aussi aujourd’hui la charge de gouverner dans un Pays Basque sans violence, apaisé.
Sans jamais avoir soutenu une quelconque justification de la violence, le Partit Occitan constate que le peuple basque vient d’envoyer un message en pleine crise à l’Europe. Ce message il est envoyé aussi aujourd’hui par la Catalogne. C’est celui d’une Europe fédérale, démocratique, où les peuples souhaitent être respectés dans leur identité, leur culture et leur langue.
C’est une nouvelle époque qui s’ouvre pour ce territoire européen.
Le Parti Occitan salue cette élection comme un nouveau départ pour le peuple basque et souhaite que ce soit aussi l’occasion d’une réconciliation, telle qu’elle a pu se faire en Irlande en d’autres temps.
NB : Galice
Il faut aussi noter que malgré la victoire de la droite (Partido Popular) en Galice, les partis fédéralistes, écologistes et souverainistes ont séduit plus d’électeurs que lors des élections précédentes. Entre le BNG ( Bloque Nacional Galego) et AGE ( Alternativa Galega de Esquerda ) le nombre de leurs députés au parlement galicien est passé de 12 à 16.
David Grosclaude,
Partit Occitan.
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