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100% anti-basque

2 novembre 2012

Dans un entretien avec le journal El Pais publié lundi 29/10/2012, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a déclaré que la France poursuivrait "avec fermeté" le combat contre ETA tant qu’elle n’aura pas déposé les armes et que "l’ETA ne peut espérer aucun changement, nous resterons engagés dans la lutte contre le terrorisme",ajoutant que la France continuerait à aider l’Espagne "à cent pour cent".

Du côté français, le ministre a affirmé qu’il refusait "d’ouvrir le débat" sur une éventuelle région basque. "Certains députés et maires réclament une région basque. J’ai dit cette semaine au Sénat ce que je pense : il n’y aura pas de Pays basque français dans la prochaine loi de décentralisation", a affirmé Manuel Valls. "Il n’y aura pas de structure administrative basque. Nous ne voulons pas ouvrir ce débat. Les choses sont très claires et tant que l’ETA ne déposera pas les armes, nous serons inflexibles", a-t-il assuré.

La militante basque du nord Aurore Martin, membre de Batasuna, a été interpellée jeudi 1er novembre à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet.

Cette interpellation fait droit à une demande remontant au 13 octobre 2010 pour "faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme", en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna...

La militante membre de ce mouvement radical basque interdit en Espagne mais autorisé en France, qui a épuisé tous les recours légaux contre le mandat de Madrid, a été interpellée sans difficulté vers 16 heures par des gendarmes, à l’occasion d’un contrôle routier fortuit.

Elle a été "remise aux autorités espagnoles vers 20 h 30", selon la gendarmerie.

La députée PS des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle a pour sa part tenu à souligner que "le délit qui est reproché n’existe pas dans le droit pénal français", et que le mandat a été appliqué alors que "des choses importantes se sont passées", évoquant aussi "le processus de paix". "C’est un mauvais signe pour la paix, a réagi, du côté de l’UMP, Max Brisson. La société civile du Pays basque et bon nombre d’élus ont dit combien ils pensaient que ce mandat d’arrêt était disproportionné par rapport aux faits reprochés à Aurore Martin."

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