Depuis plusieurs semaines, des mesures préventives sont appliquées pour répondre au risque de propagation de la grippe aviaire en Occitanie.
Ces mesures sont destinées à rassurer la demande, et notamment les pays importateurs dont certains, à l’instar du Japon, ont déjà interdit l’entrée de volailles françaises sur leur territoire.
Elles visent à protéger le système d’élevage intensif pratiqué par les groupes industriels : leurs stocks conséquents leur permettront de faire face au vide sanitaire en cours pour mieux rebondir dans quelques mois. Ils sont pourtant les premiers concernés par la grippe aviaire, les pratiques d’élevage intensif (confinement, hyper-concentration, surproduction, alimentation OGM, abattage précoce, prix très bas, etc.) favorisant l’apparition et la propagation de risques hautement pathogènes. A moyen terme, elles sont donc inefficaces puisqu’elles ne préviendront pas l’apparition d’une nouvelle crise sanitaire.
Le Partit Occitan alerte sur le risque direct et à très court terme que ces mesures font courir aux éleveurs indépendants pratiquant un élevage extensif, visant la qualité (croissance en plein air, alimentation saine, conditionnement sur place, circuits cours de distribution) et la responsabilité des éleveurs (qui eux font directement face au consommateur).
Ecartés des discussions avec le gouvernement, ces éleveurs subissent le vide sanitaire non-différencié et les nouvelles procédures de « biosécurité » inapplicables pour leurs modèles de production.
La crise qui s’annonce concerne des milliers d’emplois et des millions de consommateurs en Occitanie : quand l’agro-business vide nos campagnes, les circuits courts créent des emplois.
Le Partit Occitan appelle le gouvernement à proposer de nouvelles dispositions sanitaires, durables, qui préviennent l’émergence des mutations incriminées, agissent sur les conditions d’élevage, accompagne les modèles de production indépendante et protègent les consommateurs.
Le Bureau Fédéral du Partit Occitan