Le sénat, qui est censé représenter les territoires où sont parlées les langues régionales, vient de refuser, ce mardi 27 octobre, le débat sur la ratification de la charte. Selon les sénateurs, le projet de loi constitutionnelle visant à faire évoluer la constitution serait contraire à la constitution : un comble ! Avec un raisonnement pareil, la notion de parité en politique n’aurait jamais pu être intégrée par exemple.
Quand des dizaines de milliers de défenseurs des langues régionales manifestent le samedi 24 octobre pour leur langue, le sénat leur répond qu’ils ont le droit de parler leur langue à la maison, mais pas dans la maison commune. La république s’ampute ainsi d’une richesse culturelle, la France, pays des droits de l’Homme, défenseuse de la diversité culturelle de par le monde n’arrive pas à se mettre au niveau des 25 autres Etats européens qui ont ratifié cette charte. Pour faire diversion, les sénateurs de droite ont déposé en début de semaine une proposition de loi sur les langues régionales. Cette manœuvre n’a trompé personne, cette proposition ne débouchera sur rien. Mais si la ratification de la charte reste bloquée une 16ème année supplémentaire, le gouvernement peut en revanche déposer un projet de loi sur les langues régionales comme le suggérait le rapport du comité consultatif mis en place par Aurélie Filippetti. Il dispose de la majorité à l’Assemblée Nationale pour cela.
Le Partit Occitan appelle les représentants des différentes langues régionales et les parlementaires favorables à se coordonner pour que ce nouveau projet de loi puisse voir le jour très prochainement.