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Rappel : les propositions de BASTIR ! pour les municipales

19 mars 2014




Personne ne peut prétendre avoir toutes les réponses à toutes les questions. Les électeurs le savent. Il n'y a pas de parole providentielle.Il faut ouvrir le dialogue, débattre, faire des alliances, chercher des convergences sur des projets concrets. C'est encore plus vrai dans le cas des élections municipales en raison de leur caractère d'élections de proximité.

La crise oblige aux convergences. Le discrédit des élus dans l'opinion publique est une question grave et sérieuse. Des affaires récentes n'ont fait qu'alimenter ce discrédit mais ce n'est pas la démocratie qu'il faut condamner. Au contraire c'est le moment de la faire vivre.
Nous savons que l'engagement citoyen est indispensable à la vie d'une démocratie dynamique, innovante.

Nous nous engageons dans ces élections municipales. Nous nous présentons comme un mouvement social, pas comme un parti politique. Nous ne cherchons pas à présenter des listes complètes. Nous voulons partager notre projet.

Nos valeurs

Notre engagement en faveur de la langue occitane est clair. Il n'est pas un engagement sectoriel, ou catégoriel. La question de la diversité linguistique et culturelle est pour nous une question transversale qui a des impacts sociaux, économiques et écologiques. La diversité des cultures, entretenue et voulue, est le meilleur rempart contre l'intolérance.

Nous considérons que la centralisation à la française est plus que jamais un élément de blocage, que ce soit sur le plan économique, social, culturel et linguistique.
Une décentralisation véritable aidera à trouver des solutions à la crise actuelle, adaptées aux différents territoires.

Le fameux slogan « víver e tribalhar au país » annonçait à son époque la nécessité de rechercher des modèles économiques nouveaux. Les décisions en matière économiques doivent aussi être décentralisées.

L'uniformisation des langues, des cultures et des comportements n'est pas inéluctable. Elle est le résultat d'un choix de société. Un autre choix peut être fait et c'est celui que nous faisons.


Le pouvoir des collectivités territoriales est un enjeu majeur pour les années qui viennent. Nous sommes favorables à une capacité de décision politique des régions qui aille jusqu'à la compétence législative, ce qui est assez courant en Europe.
Le système fiscal français prive les collectivités territoriales (de la commune à la région) de vraies ressources propres. Cela les déresponsabilise et les paralyse. Il faut une fiscalité nouvelle.

La centralisation politique se double d'une centralisation économique. C'est un facteur de dépendance vis-à-vis de décisions prises ailleurs sur des critères qui ne sont que ceux de la rentabilité immédiate. Nous n'acceptons pas l'idée d'une régulation de l'économie par les seuls marchés. Le retour d'une croissance à l'ancienne est une illusion. Il faut en inventer une autre basée sur le mieux et non sur le plus. L’amélioration de la satisfaction des besoins sociaux, combinée à une conversion de l’économie vers une utilisation sobre des ressources naturelles, est une base pour une croissance nouvelle.

La centralisation qui est aussi médiatique est un élément néfaste pour la langue la culture occitanes et cela participe à la disparition du lien social. Nos territoires doivent disposer de la capacité à participer à l’échange d’informations à l’échelle planétaire. Ils doivent disposer des moyens de participer à l’imaginaire collectif, à la réflexion sur le monde de demain.

L'humanité veut préserver la diversité biologique sur la planète. Cette volonté ne peut être dissociée de la question de la diversité des langues et des cultures. Chaque fois que de grands équilibres culturels sont rompus les grands équilibres écologiques sont fragilisés.



Las proposicions de « Bastir ! »


Langue et culture occitane un projet dans la commune

Les communes et intercommunalités peuvent être les porteuses de la politique en faveur de la langue occitane. Elles ont une capacité de décision en plusieurs domaines qui est déterminante.
Une ville qui a la chance de se trouver dans un territoire qui a une langue propre doit se servir de cet élément comme un moyen de différenciation et de développement. La diversité est une richesse qui va au delà de la simple affirmation d'un particularisme. Elle est une source d'innovation dans de nombreux domaines que ce soit le social, l'économique ou le domaine écologique.

Une politique en ce domaine doit prendre en compte les projets suivants :

Création de classes bilingues ou d'écoles calandreta pour l'enseignement en occitan
Création de cours d'adultes qui souhaitent apprendre la langue (initiation, découverte, approfondissement)
Présence publique de la langue (signalétique, communication aux habitants, communication touristique...)
Aide à la création de crèches bilingues.
Prise en compte de la langue dans les établissements de personnes âgées (personnel formé).Il s'agit d'un bon moyen de faire fonctionner des projets inter-générationnels.
Aide à la programmation de spectacles dans la langue ( théâtre, musique, manifestations diverses) avec un souci pédagogique permanent pour les rendre accessibles à ceux qui ne possèdent pas la langue).
Présence visible (et audible le cas échéant lorsqu'il y a une information sonore) de la langue dans les bâtiments publics et les équipements publics.
Aide aux médias locaux qui utilisent la langue et utilisation de la langue dans la communication municipale ou intercommunale.
Concertation avec les autres collectivités dans le cadre d'une politique linguistique sur l'ensemble de l'espace occitan.


La commune : un lieu de vie

En finir avec l'aménagement des villes qui éloigne les habitants de leur travail. Il faut réduire et faciliter au mieux le trajet travail-domicile, domicile-commerce, domicile-activités culturelles, sportives. La création de quartier nouveaux doit se faire sur ces critères et doit prendre en compte les réalités locales que ce soit sur le plan de l'architecture, de la vie sociale.Le développement de quartier nouveau doit être cohérent ( lieux de travail, commerces, équipements culturels, écoles, transports adaptés, prise en compte des questions énergétiques).
Il faut prendre en compte le phénomène du vieillissement de la population qui va s'accentuer. la ville doit être faite pour les aînés aussi.
Faciliter la création d'activités associatives ( lieux de réunion, lieux de rencontre, lieux et moments festifs ) en favorisant le développement d'activités liées à l'identité linguistique et culturelle de la région. Favoriser les relations inter-générationnelles (résidences de personnes âgées plus ouvertes, présence de gardiens d'immeubles...).
Penser les problèmes de sécurité en amont des aménagements et non pas dans l'urgence. avec comme unique solution le répressif et le sécuritaire.
Accentuer les incitations à la mixité sociale, dans les quartiers anciens rénovés et les quartiers nouveaux.

La commune : un espace

Dans le cadre de l'intercommunalité il faut régler les questions de cet urbanisme commercial qui est destructeur d'espace, qui est une aberration architecturale et qui n'est pas créateur d'emplois contrairement aux apparences. Il ne fait que concentrer les zones de chalandise.Il s'étale mais ne créée pas plus de richesses.
C'est toujoursdans ce cadre qu'il faut penser a la réduction maximale de l'imperméabilisation des sols.
Nous devons préserver une ceinture verte et y installer des agriculteurs pour inciter à la proximité des échanges de denrées alimentaires.
L'intermodalité des transports est un élément majeur.
Incitation à l'utilisation du vélo et incitation à la marche.
Penser les transports interurbains autrement que par la route (priorité au train et au bus, installation de parking relais etc...). Cela signifie que le travail lié aux transports doit être pensé autrement que par le biais de projets coûteux et prestigieux. La priorité doit être donnée aux déplacements du quotidien, de portée locale et régionale pour ce qui est financé par la commune ou l'intercommunalité.
La commune un lieu de décision
Privilégier les producteurs locaux dans l'approvisionnement des cantines scolaires et allant jusqu'à signer des contrats et même jusqu'à aider à l'installation de producteurs
Introduire dans les appels d'offres pour des marchés publics des critères qui prennent en compte les questions de durabilité, de consommation d'énergie, de sobriété en espace, de respect de l'identité locale ( matériaux pur la construction, imperméabilisation des sols, utilisation ou non de produits phytosanitaires, utilisation des ressources locales...)
Aller vers une politique de réduction des déchets et du tri le plus efficace possible ( redevance incitative au poids de déchets non recyclés par exemple, campagne pour la préférence donnée à des produits durable...)
Aider à l'innovation sociale par un soutien à l'Economie Sociale et Solidaire ( entreprise coopératives, associations, SCIC) et prise en compte de ce secteur dans les marchés publics que passe la collectivité.
Election au suffrage universel des représentants dans les assemblées intercommunales.

La commune : une image

Donner une image positive de la ville ne signifie pas vendre une image à coup de slogans. Le respect de l'identité culturelle et linguistique est un élément qui doit entrer dans la communication de la ville et pas être camouflée.
Signalétique bilingue systématique, valorisante, pédagogique, suscitant la curiosité, l'intérêt pour une histoire, un présent et un avenir différent (aide aux manifestations accrue, communication aux habitants, communication touristique rénovée).
Refus de payer à prix d'or des «  communicants » toujours extérieurs au prétexte qu'ils seraient plus prestigieux ( logos, graphisme, thématiques souvent uniformisants ).
Faire preuve d'imagination dans la nomination des voies nouvelles.
Mise en valeur de la toponymie, de l'histoire.
L'attractivité d'une ville, d'une commune est avant tout une question de qualité de vie et de services rendus à la population. L'attractivité est aussi une question de bien vivre. L'identité culturelle et l'originalité des activités en ce domaine y participe largement.
Pour cette raison nous disons que l'attractivité qui fait venir et s'installer des entreprises ne peut être une surenchère organisée entre les collectivités pour savoir qui donnera le plus d'argent à tel ou tel industriel pour venir s'installer. Les arguments pour vanter un territoire sont ailleurs (compétences sur place, qualité de vie, infrastructures modernes, innovation).
Cet argumentaire vaut aussi pour l'attractivité touristique.






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