L’homicide perpétré à l’encontre de l’Afro-Américain Georges Floyd a entrainé une condamnation sans précédent des violences policières aux USA et à travers le monde. Si, dans ce pays, la minorité afro-américaine paie un lourd tribut au racisme institutionnel, en France, les quartiers populaires multi-ethniques vivent également ce « talon de fer ».
Esclavage, colonialisme, néocolonialisme…Dans ces deux cas nationaux, une histoire de domination interraciale explique les dérives inadmissibles des institutions policière, judiciaire et administrative.
Dans la dernière décennie, en France, au motif de la guerre contre le terrorisme, une législation liberticide a été mise en place, qui répond au programme de l’extrême droite xénophobe. Les mouvements sociaux, les Gilets jaunes, les jeunes, les migrants…subissent une politique de répression multilatérale, au profit d’une gestion austéritaire . La crise sanitaire n’a fait qu’aggraver la situation, le déni du droit à manifester étant contesté auprès du Conseil d’Etat.
Combattant «le colonialisme intérieur» dont parlait Robert Laffont et qui impacte l’avenir de l’Occitanie et des autres «régions» historiques et ultramarines, le Partit occitan refuse l’instauration par l’oligarchie d’un régime policier en France. Le Partit occitan est solidaire des mobilisations qui s’expriment en faveur d’un contrôle démocratique des forces de l’ordre. Le Partit occitan refuse la politique de délation des « dérives » dites communautaristes et séparatistes, à laquelle invitent les pouvoirs publics, dans les établissements scolaires des quartiers populaires.
A la différence d’autorités américaines (à Minneapolis, à Atlanta, à Seattle…), le président Macron nie ce courant ascendant : exit les promesses de Castaner d’interdire la méthode d’ « étranglement », de poursuites judiciaires à l’encontre de policiers racistes.
Cette conception régalienne de l’Etat n’a que trop duré. La coordination la plus large des forces démocratiques doit se mettre en place, pour que des engagements concrets soient pris par l’exécutif :
– débaptiser les rues dont les noms sont ceux de colonialistes et de racistes avérés
-abrogation des lois liberticides.
-mise en place d’une autorité judiciaire indépendante des forces de l’ordre (en lieu et place de l’IGPN qui statue d’une manière partiale)
– interdiction des armes de guerre (LBD…) et du plaquage ventral, responsables de morts et de mutilations: ces armes et méthodes sont peu ou pas employées dans des pays voisins tels que l’Allemagne ou la grande Bretagne.
-arrêt de la « chasse au faciès » et de la politique du rendement
– sanctions pénales et perte de statut pour tout fonctionnaire policier dont les actes racistes sont avérés.
Les actes de répression policière, notamment racistes, doivent cesser. C’est une condition pour que cessent les violences réactionnelles émanant de quartiers populaires ou de Gilets jaunes.
A l’inverse, c’est une République inclusive, sociale et apaisée qu’il reste à promouvoir.