Gaza : entre les bombes et la faim

(Fòto Jaber Jehad Badwan – CC)

La situation de famine à Gaza n’est que le résultat de la volonté du chef du gouvernement israélien de poursuivre la guerre, quoi qu’il en coûte et de détruire l’ensemble de la population. Il fait de la faim un arme de destruction de la population de Gaza et aujourd’hui près d’un demi-million de personnes sont confrontées à des conditions de famine et l’ensemble de la population souffre d’une insécurité alimentaire aiguë.

Benyamin Netanyahou ne veut pas arrêter une guerre qui est la seule façon pour lui de se maintenir au pouvoir. La fuite en avant d’un homme allié à l’extrême droite a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Les bombardements et aujourd’hui la famine organisée n’ont qu’un objectif : faire de Gaza un territoire vidé de ses habitants permettant ainsi d’en faire un territoire israélien. Cette politique d’annexion en cours depuis des années avec l’implantation systématique et régulière de colonies en Cisjordanie s’accélère depuis octobre 2023.

L’idéologie des extrémistes alliés à Benyamin Netanyahou n’est rien d’autre que la répétition de ce que l’on pouvait entendre dans les années 1930 lorsque les régimes fascistes et nazis parlaient de leur besoin « d’espace vital ».

Affamer la population de Gaza afin qu’elle abandonne le territoire, c’est l’objectif. La communauté internationale le constate mais chacun fait aussi le constat que la population de Gaza n’a aucun moyen de fuir et d’échapper au piège que B. Netanyahou maintient avec un rare cynisme. L’Union européenne est très silencieuse et ne réagit pas, même symboliquement, pour faire respecter le droit international. Elle échoue même lorsqu’elle essaie de permettre à l’aide humanitaire de se déployer à Gaza. Elle pourrait au moins mettre en place des sanctions économiques comme cela a été fait contre la Russie. La fin de toute aide militaire à Israël et l’arrêt des programmes de recherches en lien avec l’armée israélienne sont le minimum que l’on est en droit d’attendre de l’Europe. 

La situation est d’autant plus tragique dans la mesure où personne ne semble en mesure de faire la pression nécessaire sur le chef du gouvernement israélien afin qu’il mette fin à cette situation. Le soutien de Donald Trump à Netanyahou est sans faille et conforme aux déclarations et aux actes du président des États-Unis depuis le début de son deuxième mandat. Il faut bien reconnaitre que pour le moment, en dehors d’exprimer notre solidarité et une indignation plus que légitime, on ne voit aucune solution se dessiner d’autant plus que la férocité de la politique de Netanyahou renforce la position de ceux qui, au Hamas, ne veulent pas d’un règlement par la négociation et instrumentalisent le martyre du peuple de Gaza.

Un cessez-le-feu, le passage de l’aide humanitaire, la mise en sécurité de la population gazaouie, tout comme le respect du droit international et l’application des sanctions sont pourtant indispensables et le point de départ de toute discussion. Tout cela rend encore plus difficile la possibilité d’imposer une solution à deux États. Pourtant, sans reconnaissance d’un État palestinien par un nombre d’Etats plus conséquent, rien ne sera possible à long terme.     

Partit Occitan le 26/07/2025