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Villers-Cotterêts : manipulation et mépris 

La « Cité internationale de la langue française » a été inaugurée. On utilise une fois de plus l’histoire afin de justifier une politique d’uniformisation des langues et des cultures. Les langues dites régionales méritent mieux que cela et le français mérite mieux que cette manipulation.

Que l’on décide de faire une Cité internationale de la langue française n’a en soi rien de choquant. Une langue est un monument vivant. Il dit l’histoire et peut aider à inventer l’avenir. Il est aussi un moyen d’expression et de développement culturel.  Mais cela vaut pour toutes les langues. 

Ce chantier qui aura coûté plus de 200 millions d’euros parce que, disait une ministre de la culture, il fallait mettre fin à ce « scandale patrimonial » tellement le monument était délabré. La République ose utiliser une ordonnance royale de 1539 afin de refuser aux langues dites régionales toute reconnaissance ! Quelle contradiction !1

Il est plus qu’urgent de faire en sorte que l’ensemble des langues de France, dont la nôtre, l’Occitan, soit aussi l’objet d’une attention d’un tel niveau budgétaire ! Nos langues ont été victimes d’une discrimination depuis des siècles et sont aujourd’hui en danger de mort ! A moins d’avoir une vision très étroite du patrimoine, celui-ci ne peut se limiter aux pierres. D’ailleurs la seule mention de nos langues dans la Constitution est celle-ci : « les langues régionales font partie du patrimoine de la France ». Et alors que fait on ? 

Le président de la République, comme ses prédécesseurs ne fait rien, rien qui soit conforme en tous cas à cet article 75-1 et aux normes de l’Union européenne. 

Dans le château de Villers-Cotterêts François 1er signa une longue ordonnance (plus de 200 articles sur des questions administratives et de justice) dont deux articles stipulent que les actes administratifs du royaume devront se faire en « langage maternel françois ». Il est dommageable que ce texte serve aujourd’hui à faire croire qu’il s’agirait d’un acte fondateur qui justifierait que dans la République il ne faudrait laisser prospérer qu’une seule et unique langue. Affirmer des contre-vérités ne sert en rien la République2.

On cherche à écrire un nouveau chapitre d’un « roman national » et cela au détriment de la diversité linguistique. Les intentions de François 1er étaient semble-il de faire en sorte que le latin laisse sa place au français. Certains, dont E.Macron (mais d’autres avant lui) en font une arme contre nos langues. C’est une manipulation de l’histoire et un mépris pour ce principe évident qu’est l’égalité des langues et des cultures. Et s’il fallait une preuve de ce mépris, il suffit de regarder que parmi les 100 mots affichés dans le château rénové comme étant les 100 mots représentatifs de la langue française, trône au beau milieu celui de « patois ».

C’est le mot qui a servi pour désigner avec mépris tout ce qui n’était pas le français et a été le support d’une politique linguistique répressive. Dans certaines écoles n’avait-on pas installé des panneaux : « il est interdit de cracher par terre et de parler patois » ? 

  1. « il n’y a qu’une seule langue officielle dans la République, et même avant la République, c’est le français » E. Macron Bastia, février 2018  ↩︎
  2. «Au fond, nous sommes le seul pays de la Francophonie qui ne vit qu’en français (…) Il n’y a que les Français qui n’ont que le Français ». extraits du discours prononcé le 20 mars 2018 à l’Institut de France. Dans ce même discours le président de la République parlait :  « au nom d’une francophonie qui n’écrase pas ». ↩︎

Communiqué – Gaza :Les partisans de la politique du pire sont les pires ennemis de la paix 

Il est évident que nos pensées et que notre empathie vont en premier lieu aux victimes israéliennes des attaques inacceptables du Hamas qui a semé la terreur. Refuser de condamner le Hamas n’est pas rendre service à la cause palestinienne ni à la paix. Rien ne peut justifier la cruauté d’une telle attaque. 

Nos pensées vont aussi aux victimes civiles palestiniennes qui sont déjà et seront elles aussi très nombreuses.

Cette évidente empathie ne signifie pas que nous soutenions la politique menée par le gouvernement raciste de B.Netanyahu de ces dernières années. Cette politique, contraire aux accords d’Oslo (dépossession de biens à Jérusalem Est, de territoires en Cisjordanie, implantation de colons israéliens ) a servi d’argument aux plus radicaux parmi les militants du Hamas. Ces derniers ont par ailleurs trouvé du soutien militaire chez des voisins dont on sait qu’ils espèrent tirer des bénéfices de cette guerre. Au premier rang de ces bénéfices, il y a l’idée que l’on pourrait oublier leur dictature

Nous comprenons aussi que tant qu’il y aura un otage aux mains du Hamas, l’opération militaire se poursuivra. Cela justifie-t-il  une opération qui se transformerait en un siège inhumain au cours duquel mourraient des centaines voire des milliers d’hommes de femmes et d’enfants ?

Il existait, et il existe encore en Palestine et en Israël, des partisans de cette indispensable paix. Les radicaux, les fanatiques se sont empressés depuis des années de les faire taire. Ceux-là, aujourd’hui, se réjouissent  sans aucun doute de la situation. Les partisans fanatisés de la politique du pire sont les premiers ennemis de la paix.

La communauté internationale a, elle aussi, toute sa responsabilité, pour n’avoir pas pu empêcher cette escalade mais aussi parce que, historiquement, elle a participé à la mise en place de cette situation dès la fin de la deuxième guerre mondiale. 

La solution, même si nous en connaissons les immenses difficultés, reste celle soutenue par les Nations Unies, de deux États disctincts.

Partit Occitan, le 11/10/23 

Le Conseil Constitutionnel, rue de Montpensier à Paris (mbzt-CC)

Communiqué : pour l’autonomie, il faut être plus audacieux !

Il serait très bénéfique pour  la démocratie qu’une réforme constitutionnelle profite à toutes les régions et à toutes les langues dites « régionales » .

L’entrée du Conseil constitutionnel, 2 rue Montpensier à Paris (mbzt-CC Wikimedia commons)

Le président de la République veut marquer l’histoire. Il a parlé  d’une « autonomie à la corse » dans une Corse qui serait autonome « dans la République » Fallait-il préciser « dans la République » ? L’autonomie n’est pas l’indépendance, chacun le sait ou devrait le savoir.

Seuls les mois qui viennent nous diront si ce discours aura été « historique ». L’entrée de la Corse dans la Constitution serait une bonne chose pour les corses, mais une entrée du concept d’autonomie pour toutes les régions serait une bonne chose pour la modernisation de la République.

Il est d’ailleurs assez singulier d’entendre certains responsables politiques parler d’un projet pour « plus d’autonomie » des régions, alors que les régions n’ont à ce jour aucune autonomie. Ce mot signifie que les régions devraient pouvoir disposer des moyens budgétaires et politiques afin de traiter des questions liées aux compétences qui leur seraient clairement attribuées dans le cadre d’une négociation avec l’État.

Langue : des promesses… mais pas une politique

Les promesses faites en faveur de la langue corse viennent après une longue période noire pour nos langues, période pas encore terminée. Le démontage de la loi Molac en 2021 avec la complicité de membres du gouvernement et l’intervention du Conseil Constitutionnel en est une triste illustration.

Le Conseil Constitutionnel sort, chaque fois qu’il le peut, la matraque de l’article 2 afin d’assommer toute volonté d’avancer dans le domaine des langues dites « régionales ».
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Ainsi le président de la République s’est bien gardé d’évoquer la reconnaissance officielle de la langue corse, pas plus que celle des autres langues de France. Il est opposé à ce que l’on appelle la co-officiliaté ; il l’a dit il y a quelques mois. Pourtant la France ne pourrait que sortir grandie si elle assumait son histoire, celles de peuples contraints d’abandonner leur identité, leur culture et leur langue.

Nous attendons avec intérêt la suite de ce discours et les décisions concrètes qui seront prises. Si une réforme constitutionnelle a lieu, nous pensons que l’occasion de généraliser le principe de l’autonomie doit être saisie, notamment pour les régions occitanes ( c’est à dire des Alpes aux Pyrénées, de Nice à Bordeaux) dans la perspective d’autonomies à l’occitane.

Communiqué : R&PS et le Partit Occitan aux premières Universités des ruralités écologistes (Die, 6-8 octobre 2023)

Du 6 au 8 octobre se tiendront les Universités des Ruralités Écologistes à Die. Cet événement annuel permettra aux écologistes de travailler les questions importantes pour nos territoires ruraux. 

Pour cette première édition, EELVEELV Rhône-AlpesGénération.s, la FEVE et Régions et Peuples Solidaires, vous donnent rendez-vous en plein cœur de la Drôme pour 3 jours de formations, d’ateliers, de visites de terrain, de débats, de plénières, de moments de convivialité et de rencontres autour des ruralités ! 

L’évènement se déroulant en Occitanie, la fédération Régions et Peuples Solidaires (R&PS) contribuera aux échanges avec des représentants du Partit Occitan (parti membre) animant divers ateliers.

David Grosclaude, secrétaire fédéral du Partit Occitan (POc) et co-porte-parole de R&PS :  « Diversité culturelle et linguistique, quel lien avec la diversité biologique ?« 


Pèire Costa, directeur de R&PS : « La ruralité à l’épreuve des métropoles ».


Domenge Salgon, membre de la direction du POc et du Conseil Fédéral de R&PS : « Chemin de fer et développement durable des territoires ruraux ».


Par ailleurs, les eurodéputés R&PS François Alfonsi et Lydie Massard (groupe Verts / ALE) respectivement président et co-porte-parole de R&PS participeront aux plénières.


Toutes les informations relatives à l’évènement sont consultables sur le site : https://ruralitesecologistes.fr/


Contact: 

Pèire Costa (‭‬06 25 45 27 05) 

contact@federation-rps.org

Site Internet: www.federation-rps.org / https://partitoccitan.org

L’écologie selon Macron : « la bagnole » et l’électricité nucléaire

Le président de la République annonce des mesures largement insuffisantes pour lutter contre le changement climatique. Les piliers sont la voiture électrique, le nucléaire et des projets décidés à Paris pour les territoires

La présentation de la planification écologique par le président de la République a été un bel exercice de recyclage d’annonces et de promesses déjà faites.  L’enrobage lexical était aussi bien étudié. L’expression « écologie à la française » n’est pas innocente. Marteler le mot « souveraineté » sur un sujet tel que la lutte contre le changement climatique n’est pas neutre. Les vents et les nuages passent les frontières sans autorisation, nous le savons bien. Il ne s’agissait là que de flatter un électorat matraqué par un parti prônant la fermeture des frontières comme étant la solution à tous les maux.  

Deux piliers apparaissent aussi dans ce plan : la voiture et le nucléaire.  Ajoutons-y, face aux incertitudes, une croyance sans borne dans « l’innovation technologique  » qui réglera tout. 

Annoncer la sortie du charbon qui ne représente quasiment plus rien dans les émissions de gaz carbonique en France est presque risible. Évoquer la souveraineté en expliquant que l’on va faire l’inventaire des ressources minières (lithium, cobalt…) du territoire français, relève de la communication. 

Remettre sur la table les fameux RER métropolitains (un modèle parisien que l’on veut appliquer à toutes les villes ?) alors que l’annonce a déjà été faite il y a des mois, montre que ce plan est une compilation de choses déjà dites et redites. Ne pas remettre en cause les grands aménagements routiers et les dépenses pharaoniques des LGV est une contradiction majeure.

Parler de la voiture électrique comme d’une solution miracle est un mirage auquel on veut nous faire croire. Ce n’est ni possible ni souhaitable mais E.Macron confessait dans son interview télévisée : « on est attaché à la bagnole, on aime la bagnole et moi je l’adore ». C’est son droit certes, mais laisser croire que tout sera comme avant en passant du pétrole à l’électricité, n’est pas raisonnable. Le monde rural, par exemple, a besoin d’autres solutions que la voiture. Il faut innover en ce domaine, proposer de nouvelles solutions.

Quant au pilier nucléaire il est déjà fort coûteux en l’état et le financement de nouveaux réacteurs n’est pas une bonne nouvelle écologique, pas plus qu’économique.  

Une fois de plus le pouvoir central décide des objectifs qu’il « expliquera aux territoires ». Il parle de « budgets verts » de « vraies libertés d’action » pour les collectivités territoriales mais ajoute : « des objectifs clairs et des responsabilités partagées ». En réalité les collectivités appliqueront les choix de l’État.

Ce sera peut-être une « écologie nationale » et une « écologie territorialisée » comme le dit le président de la République mais sur un modèle centralisé. L’État central fera appliquer ses décisions et les fera payer par des collectivités déjà en manque d’autonomie politique et budgétaire. Pourquoi parler de liberté donnée aux collectivités quand on sait que l’État réduit toujours plus leur autonomie financière ?

Pourquoi menacer préventivement les mauvais élèves1 ?  Dire que le rôle des communes, départements et régions sera capital et en même temps leur dire qu’on les accompagnera « en ingénierie pour que les bonnes réponses soient apportées sur le terrain » c’est supposer que face à la crise écologique, les collectivités ne connaissent pas le terrain. C’est affirmer que le pouvoir central est le seul à pouvoir agir. Donc il tiendra la main des collectivités afin qu’elles appliquent son plan. Ce modèle de décision centralisée prouve qu’il reste beaucoup à faire pour allier lutte contre le changement climatique et démocratie.

  1. Selon E. Macron une écologie territorialisée c’est : « des objectifs nationaux partagés au niveau des territoires et déclinés avec au fond, des objectifs qui son intangibles et une liberté donnée sur les moyens et le chemin à atteindre ; des indicateurs et des responsabilités clairement établis afin que l’on puisse distinguer ceux qui sont engagés et ont des résultats de ceux qui décident de ne pas jouer le jeu ».  (Extrait de l’intervention à l’Elysée le 25 septembre) ↩︎

Comunicat : L’ecologia segon Macron : « banhòla » e electricitat nucleara 

Lo president de la Republica anóncia de mesuras fòrça insufisentas per lutar contra lo cambiament climatic. Los pilars ne son la veitura electrica, lo nuclear e projèctes decidits a París  

L’anóncia de la planificacion ecologica pel president de la Republica foguèt un polit exercici de reciclatge d’anóncias e de promessas ja faitas. La causida lexicala foguèt tanben de tria. L’expression « ecologia a la francesa » es pas inocenta. Martelejar lo mot de « sobeiranetat » sus un tèma coma la luta contra lo cambiament climatic es pas neutre tanpauc. Los vents e las nívols, o sabèm, passan las frontièras sens autorizacion. La question èra puslèu de flatar un electorat matracat per las paraulas d’un partit que pensa que de s’embarrar es la solucion per tots los mals.

Dos pilars sostenon aquel plan : la veitura e lo nuclear. Podèm ajustar tanben que, fàcia a las incertutuds, i a una credença sens limits en « l’innovacion tecnologica » qu’auriá lo poder de o reglar tot. 

Anonciar la fin del carbon, que representa quasi pas res mai dins las emissions de CO2 en França, pòt far rire. Parlar de « sobeiranetat » e explicar que se farà l’inventari de las ressorças minièras (litium, cobalt…) del territòri francés, es de comunicacion. Tornar metre sus la taula l’idèa de RERs metropolitans ( un modèl parisenc que vòlen aplicar a totas las vilas ? ) mentre que l’anóncia data ja de qualques meses, mòstra qu’aquel plan es una compilacion de causas ja ditas. Non pas remetre en causas los amainatjaments rotièrs grands e las despensas faraonicas per las LGVs es una contradiction de las màgers. 

Parlar de la veitura electrica coma se foguèsse una solucion miraculosa es un miratge per nos embalausir. Es pas possible e o cal pas desirar tanpauc. Mas E.Macron o confessava dins son entrevista televisada : « sèm estacats a la banhòla, nos agrada la banhòla, e ieu l’adòri ». A lo dret de o pensar mas de daissar creire que tot serà coma abans sonque en cambiant lo petròli per l’electricitat es pas rasonable. Lo monde rural per exemple a besonh de solucions autras que la veitura. Cal far de causas nòvas dins aquel domeni, prepausar d’autras solucions. 

Lo pilar nuclear còsta ja fòrça car tal coma es. Lo finançament de reactors mai es pas una bona novèla, ni ecologica, ni economica. 

Un còp de mai lo poder central decidís dels objectius « qu’explicarà als territòris ». Parla de « budgets verds » de « libertats d’accion vertadièras » per las collectivitats territorialas mas seguís en parlant dels « objectius clar e partejats ». En vertat, las collectivitats faràn çò qu’a decidit l’Estat.

Serà benlèu una « ecologia nacionala » e una « ecologia territorializada » coma o ditz lo president de la Republica, mas sus un modèl centralizat. L’Estat central farà aplicar sas decisions e las farà pagar per de collectivitats que mancan ja d’autonomia politica e budgetària. Perqué parlar de libertat donada a las collectivitats quand, es causa coneguda, l’Estat quita pas de redusir lor autonomia financièra ?  

Perqué menaçar preventivament los marrits escolans1 ? Dire que lo ròtle de las comunas, departaments e regions serà capital e dins lo meteis temps explicar que las collectivitats seràn acompanhadas :« en engenheriá per que las bonas responsas sián portadas sul terrenh ». Es supausar que fàcia a la crisi ecologica las collectivitats coneisson pas lo territòri. Es afirmar que lo poder central es lo sol que pòsca far quicòm. Donc guidarà la man de las collectivitats per que siá aplicat son projècte. Aquel modèl de decision centralizada pròva que demòra fòrça a far per maridar luta contra lo cambiament climatic e democracia.

  1. Segon E. Macron una ecologia territorializada  es : « d’objectius nacionals partejats al nivèl dels territòris e declinats amb, al fons, d’objectius intangibles e una libertat donada suls mejans e lo camin a aténher ; d’indicators e de responsabilitats clarament establits per poder diferenciar los que son engatjats e an de resultats e los que decidisson de pas jogar lo jòc »  (Extrèit de l’intervencion a l’Elysée lo 25 de setembre) ↩︎

Lo Partit Occitan s’opausa al projècte de reforma del sistèma de las retiradas

Lo Partit Occitan s’opausa al projècte de reforma del sistèma de las retiradas presentat lo 23 de genièr e sosten lo movement de mobilizacion, dont l’intersindicala, que demanda son retirament.

Es evident ara qu’aquel projècte, bandat de non-diches e de trapèlas e que relèva del bricolatge, es prigondament injust.

Sens caractèr d’urgéncia, es a una remesa a planièr complèta del sistèma de las retiradas que se cal atelar en comptant sus l’intelligéncia collectiva. L’esquèma productiviste qu’es a la basa del sistèma actual es despassat de cap al desreglament climatic e als imperatius de sobrietat que nos obligan.

« Sans planeta, pas de retirada ! »

Vaquí l’eslogan qu’esclaira lo camin a seguir.

Pénibilité, carrièras capoladas, tempses parcials, pichonas remuneracions, inegalitats òme/femnas, devon èsser compensats pels riquissims que son l’anomalia del sègle, per las carrièras confortablas e plan remuneradas de las e los que pòdon trabalhar sens limits d’edat, per la qualitat e lo redesplegament d’emplecs dont mancam crudèlament.

La propaganda governamentala, de còps sens far cas de las leis en matèria de mèdias, fach fi de la mobilizacion massisa dels ciutadans, entre un a dos milions de manifestants, lo 19 de genièr darrièr.

E coma explicar, dins lo meteis temps, lo projècte de doblament del budgèt de l’armada (vòte previst a la prima egalament), çò qu’afectariá fòrça mai las finanças publicas?

Lo subjècte de las retiradas deuriá èsser al còr d’un novèl pacte social e societal, un sistèma clar, transparent, comprensible, adaptat a caduna e cadun, ont la cooperacion remplaçariá la competicion, vaquí çò que nos esperam en plaça d’aquel bidouillage vergonhós.

Mancam pas aquela escasença de pensar e d’esclairar nòstres endemans. Prenèm lo temps perque avèm léser.

Lo Partit Occitan convida a participar massissament a las mobilizacions venentas, en particular a la manifestacion del 31 de genièr, pel retirament d’aquel tèxt.

Image en tête

Le partit Occitan s’oppose au projet de réforme du système des retraites


Le partit Occitan s’oppose au projet de réforme du système des retraites qui va être présenté lundi 23 janvier. Le POC soutient le mouvement de mobilisation, notamment intersyndical, qui demande son retrait. 

Nous soutenons Nos élus de Régions et Peuples Solidaires ainsi que l’ensemble du groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) qui s’opposeront au projet de loi lors des débats au sein de l’Assemblée Nationale !

Il est évident maintenant que ce projet, bourré de non-dits et de pièges et qui relève du bricolage, est profondément injuste.  Sans caractère d’urgence, c’est à une remise à plat complète du système des retraites qu’il faut s’atteler en comptant sur l’intelligence collective. 

Le schéma  productiviste qui est à la base du système actuel  est dépassé face au dérèglement climatique et aux impératifs de sobriété qui nous obligent.

« Sans planète, pas de retraite ! »

Voilà le slogan qui  éclaire le chemin à suivre .

Pénibilité, carrières hachées, temps partiels, petites rémunérations, inégalités homme/femmes, doivent être compensés par les richissimes qui sont l’anomalie du siècle, par les carrières confortables et bien rémunérées de celles et ceux qui peuvent travailler sans limites d’âge,  par la qualité et le redéploiement d’emplois dont nous manquons cruellement.

La propagande gouvernementale, parfois au mépris des lois en matière de médias, fait fi de la mobilisation massive des citoyens, qui a deux reprises ont démontré leur mobilisation.

Comment expliquer, dans le même temps, le projet de doublement du budget de l’armée ? (vote prévu au printemps également) Qui affecterait beaucoup plus les finances publiques.

Le sujet des retraites devrait être au coeur d’un nouveau pacte social et sociétal, un système clair, transparent, compréhensible, adapté à chacune et chacun, où la coopération remplacerait la compétition, voilà ce que nous attendons au lieu de ce bidouillage honteux.

Ne ratons pas cette occasion de penser et d’éclairer nos lendemains. Prenons le temps car nous avons le temps.

R&PS N’ACCEPTE PAS LE PROJET ACTUEL DE RÉFORME DES RETRAITES

Régions et Peuples Solidaires dit son opposition au projet de fixer à 64 ans, et à fortiori à 65 ans, l’âge légal de la retraite. Le projet que porte le gouvernement est injuste.

Sur un tel sujet, la prise en compte des propositions émanant des organisations syndicales et de l’ensemble des organisations politiques est une nécessité absolue, sur le plan démocratique et social. 

Lire le communiqué sur le site de Régions et Peuples Solidaires (RPS).

Antilles : soutien aux organisations qui réclament justice dans l’affaire du chlordécone

Lundi 2 janvier 2023, a été délivrée une ordonnance de non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement à ce pesticide utilisé dans les champs de bananes aux Antilles jusqu’en 1993. Reconnaissance d’un “scandale sanitaire”, mais pas de poursuites judiciaires.

L’exposé des motifs porte notamment sur l’ignorance par les pouvoirs publics de la dangerosité du produit à l’époque.

Or, ce pesticide cancérogène n’a été interdit qu’en 1993 alors que sa toxicité et sa persistance sont connues depuis 1969, d’après le rapport de la  commission d’enquête sénatoriale de novembre 2019. Et d’autres pays avaient interdit son usage antérieurement, les Etats-Unis en 1976.

       Plus de 90% de la population de la Martinique et de la Guadeloupe est impactée, toujours exposée, et pour des siècles, aux contaminations contenues dans les sols, la mer et la chaîne alimentaire.

Serait-il normal d’en rester au dédommagement de cas individuels? Avec le degré d’aléas et de difficultés pour obtenir des réparations  que connaissent par exemple les victimes de l’amiante dans de nombreuses régions, ou celles des essais nucléaires en Polynésie française.

        Comme il s’agit de départements d’Outre-mer, l’Etat compte sur le silence en métropole pour étouffer l’affaire. Alors que cela devrait être l’occasion d’un plan  de réhabilitation, tant sanitaire qu’écologique et économique.

Le Partit occitan (POC) soutient les organisations ultramarines qui demandent justice et engagent des recours dans ce sens.   

Vive la lutte émancipatrice du peuple kurde et de la communauté kurde de France !

COMMUNIQUE – le 28 décembre 2022

A Paris, le 22 décembre, trois Kurdes ont été assassinés au cours d’une fusillade: Emine Kara, une importante responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, le chanteur Mîr Perwer, réfugié politique, et un homme âgé qui a consacré sa vie à la défense de cette cause.

Selon Berivan Firat, porte-parole des relations extérieures du Conseil démocratique kurde en France (CDKF), « notre communauté a été directement visée. Choisir le moment d’une réunion des féministes qui devaient préparer les commémorations du 9 janvier 2013 ne relève pas non plus du hasard. Il s’agit d’un acte politique qui relève du terrorisme et non du seul racisme. Et s’il s’agissait d’un assassinat « seulement » raciste, rien n’interdit de penser que l’individu a pu être orienté par les « Loups gris », qui sont devenus des spécialistes de la manipulation et des attentats politiques en France et en Europe. Dans les faits, ils ciblent en priorité les militantes et militants kurdes qui symbolisent et incarnent les luttes transnationales contre les régimes nationalistes et autoritaires. »

 Le Partit occitan exprime sa compassion et sa solidarité avec toutes les victimes de cet horrible assassinat (trois autres sont blessés), avec leurs proches aussi. Le POC demande que les autorités françaises fassent toute la lumière sur cet acte raciste, voire terroriste, comme cela a été le cas avec l’assassinat de trois femmes responsables politiques – la dirigeante et cofondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Sakine Cansiz, Fidan Dogan, « la Diplomate », et Leyla Saylemez, qui encadrait le mouvement de jeunesse du parti-, le 9 janvier 2013 par un agent des services secrets turcs. Pour information, l’administration française avait refusé l’asile politique à Emine Kara alors que cette militante a combattu Daesh en Syrie. Les gouvernements successifs, depuis 15 ans, ne protègent pas activement la communauté kurde, ni l’ensemble des exilé·es et des réfugié·es de Turquie.

Aujourd’hui, la France se tait pour ne pas déplaire au régime fasciste d’Erdogan. La France et l’Union européenne doivent briser ce silence honteux et contre-productif.

Pour mémoire, les Kurdes étaient un peuple d’environ 10 millions de personnes en 1919. La France de Clémenceau s’est opposée à la création d’un Etat kurde (le Kurdistan), préférant créer, avec la complicité de l’Angleterre, quatre Etats artificiels centralisés sans tenir compte des peuples de ces régions: ainsi le peuple kurde fut réparti arbitrairement sur l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie. D’où les conflits récurrents depuis plus d’un siècle…pour la survie de ce peuple, de sa langue et de sa culture.

En dépit de ces obstacles, ce peuple valeureux, par le biais de sa branche armée, les Pechmergas, a su combattre Daesh (l’Etat islamique) en Syrie et tente d’instaurer un Etat démocratique, multi-ethnique et libérant les femmes, le Rojava, cela dans un contexte de guerre permanente, confronté qu’il est notamment aux provocations du régime turc. Un exemple d’élaboration émancipatrice, à faire valoir dans cette période de régressions nationalistes et xénophobes.

A tous ces titres, le Partit occitan soutient  chaleureusement le peuple kurde et sa communauté installée en France.

Annexe :   lire également l’article ci-après   
Frappes aériennes turques sur le Rojava (R&PS, 13 décembre 2022)