Archives de catégorie : Accions

La crise nous rend idiots !

La crise est partout ! Elle s’infiltre partout ! Elle est à la une des médias chaque jour. Elle est à la fois une explication, une excuse et un prétexte. La crise est dans les associations, dans les entreprises, dans les partis. Mais qui est-elle ? Elle est différente selon la place que vous occupez dans la société. Elle n’est donc pas objective, elle n’est pas une série de chiffres. J’aurais envie de paraphraser Freud et de vous dire : « la crise est une perverse polymorphe ! »

Pourtant, elle explique tout, même l’inexplicable, elle justifie tout, même l’injustifiable. Cependant, elle n’est que le constat d’échec d’un système économique et politique, malgré les avertissements lancés il y a plus de quarante ans par des hommes tels que Andre Gorz, Denis de Rougemont, René Dumont et d’autres encore. La société de consommation a du plomb dans l’aile ; elle est violente gaspilleuse, climatiquement mortelle, socialement destructrice. Pourtant, personne ne veut en sortir.

Il y a des signes à ce refus d’une voie nouvelle ; j’en cite des presque anecdotiques : la voiture électrique par exemple ; on ne touche pas à la bagnole mais on « l’écologise ». Foutaise ! Le gaz de schiste ! On produit du CO2 mais moins cher ! La relance par la consommation est un autre de ces signes.

Le plus pathétique de tout est dans le slogan : « il faut exporter ! être compétitifs ! » Que l’on m’explique comment les choses se passeront quand tous les Etats du monde auront une balance commerciale excédentaire ? Ça n’est pas possible à moins de vendre sur Mars !

Je ne reviens pas sur les dégâts sociaux et humains de la crise sous sa forme économique. On les connait. Mais il faut dire aussi avec honnêteté que ce ne sont pas les premiers touchés par la crise qui se rangent à tous les coups du côté des solutions intelligentes. Je veux dire par là que le vote populaire en faveur de l’extrême droite qui existe chez nous illustre bien la difficulté d’être à gauche.

Et d’ailleurs quelle gauche ? Celle qui ne connait pas d’autre voie que celle d’un libéralisme à peine amadoué ? Celle qui ne jure que par une reprise de la consommation de masse ? Celle qui n’a pas encore remis en cause les indicateurs classiques que sont le PIB et autres sigles inopérants et désuets ? Celle qui croit que la France est un modèle pour l’Europe et le monde ?

La crise ne nous rend pas intelligents. Elle ne nous aide pas à améliorer nos institutions. La France s’entête dans un présidentialisme ridicule qui anesthésie tout le débat politique. La réflexion sur la décentralisation est quasi nulle et se limite à quelques affirmations non étayées et économicistes sur des régions plus « performantes ». L’Europe est absente de tous les débats si ce n’est pour faire peur. Le fédéralisme est utilisé comme un épouvantail. Ouf ! On a eu peur de l’Écosse mais tout va bien ils ont voté non ! Mais oui Monsieur Poutine, prenez la Crimée et vous reprendrez bien un bout d’Ukraine !

La crise ne nous rend pas intelligents ni dans les associations ni dans les partis politiques, ni dans les médias ; nulle part. Et pourtant c’est maintenant qu’il faut penser, réfléchir, inventer.

Les solutions de demain sont dans les têtes et les écrits des plus marginaux d’aujourd’hui. L’occitanisme en fait partie, parmi d’autres, sans le savoir sans doute.

Un film (d’une nullité affligeante par ailleurs) fait un carton sur les écrans du monde : il s’agit de « Lucy » de Luc Besson. Il y a pourtant un bon thème à la base, à savoir que le cerveau humain ne serait utilisé qu’a 10% de ses capacités. Le cinéaste a dû tourner en « mode crise ». Il n’a utilisé de mon point de vue que 5% du potentiel du sujet, exactement comme ce qui se passe pour nous en période de crise. Mais si ce film a du succès c’est peut être un signe d’espoir, une conscience collective vague que les solutions existent, enfouies, et peut être même refoulées. Nos cerveaux sont bridés, par la peur du changement, la peur d’abandonner ce monde où la compétition par la consommation est notre moteur. D’autres se crispent sur de prétendues convictions religieuses. Les intégristes de tout poil se multiplient. Je ne sais pas si Dieu est touché par la crise mais ceux qui prétendent le servir vont mal.

De la quantité il faut passer à la diversité. Plus rien ne peut plus justifier que l’on sacrifie l’intelligence, ni l’urgence de résoudre la crise, ni les risques d’explosion ça ou là dans le monde. Rien n’est plus urgent que d’alimenter les cerveaux, de les nourrir. Il nous reste à réfléchir si l’on veut encore manger demain. Sinon, la crise nous rendra définitivement idiots, donc dangereux.

David Grosclaude

David Grosclaude en mission à Madagascar

David Grosclaude était en mission à Madagascar pour la région Aquitaine.

Equipements aquitains envoyés à Madagascar : livrés, installés et inaugurés !

Promis par Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, lors de son déplacement à Madagascar en janvier 2011, des équipements aquitains avaient été envoyés début juin 2014 à trois lycées techniques de l’île, afin de soutenir la formation professionnelle des jeunes malgaches. Il y a quelques jours, l’heure était à l’inauguration !

En mission à Madagascar, David Grosclaude, conseiller régional d’Aquitaine en charge des langues et des cultures régionales et président du groupement Inter Assemblée « Europe-International », a inauguré mardi 28 octobre 2014 l’installation des équipements aquitains au sein d’un des trois lycées bénéficiaires de cette opération, le lycée Alarobia, à Antananarivo. Il était aux côtés de Horace Gatien, ministre de l’emploi de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et d’Andrej Rogulsky, conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France à Madagascar.

Les 45 machines transférée, d’une valeur d’1 M€, ciblent quatre grandes filières professionnelles : « Electronique – électrotechnique », « Fabrication mécanique – chaudronnerie –structure métallique », « Maintenance automobile », et « Ouvrage bois ». Le don de ces équipements, disponibles suite à la réforme du baccalauréat STI (Sciences et Technologies de l‘industrie), par douze lycées professionnels aquitains, permet de
répondre aux besoins exprimés par les lycées de Beravina, Ampasampito et Alarobia à Madagascar.

Cette opération s’est doublée d’une action de renforcement des capacités pédagogiques et de formation à l’utilisation des matériels par le Rectorat de l’Académie de Bordeaux : 5 enseignants aquitains se sont rendus à Madagascar en juin et octobre 2014, à la rencontre de leurs homologues malgaches. Ce projet constitue une première réponse aux nouveaux besoins de formation technique et professionnelle à Madagascar et aux attentes nombreuses des enseignants et des jeunes en formation qui savent que leur école doit être celle de la réussite.

La dégradation de l’environnement tue déjà

Rémi, 21 ans, est tombé sur l’un des ces nouveaux champs de bataille indignes d’une démocratie ! La puissance publique locale défend un projet vieux de 25 ans ! Comme si nous n’avions rien appris des ravages portés par le productivisme qui se cache derrière le projet du barrage de SIVENS ?

Autisme, intérêts inavouables, clientélisme, manque de courage = un mort ! Cette mort dans ces circonstances est inacceptable !

Tous les “grands projets inutiles” qui mettent en péril l’environnement et le droit des citoyens de disposer de l’utilisation de leur territoire doivent être remis sur la table de la discussion et de l’intérêt présent et à venir !

Anne-Marie Hautant
Secrétaire fédérale du Partit Occitan
Vice-présidente de la région PACA

Montauban : lutter contre les empreintes publicitaires

L’association Paysages de France accuse Mme Barèges d’infraction au règlement encadrant les panneaux publicitaires lumineux de la ville (voir cet article). Il s’agit notamment des panneaux vidéos récemment installés Route de Paris et Route de Toulouse.La maitrise des empreintes publicitaires (panneaux d’affichages, publicités, enseignes de magasins…) questionne notre rapport à l’espace dans lequel nous vivons, mais aussi le modèle de société que nous défendons. C’est un enjeu fondamental du développement durable d’une ville : il influence l’image que donne une ville à ses visiteurs, la pollution visuelle, les nuisances liées à l’éclairage, la préservation des paysages et des bâtiments, en particulier pour une ville classée Pays d’Art et d’Histoire.

Dans son programme pour les dernières élections municipales, Roland Garrigues souhaitait d’ailleurs aborder ce sujet de façon concertée et volontariste.

Alors que les publicités en tous genres prolifèrent un peu partout dans la ville à une vitesse accélérée, en particulier en zone Nord, voici nos propositions visant à mettre en œuvre les objectifs suivants :

1/ Maîtriser l’impact visuel des empreintes publicitaires :

  • Réduction de moitié du nombre de panneaux publicitaires d’ici à 2016, avec des quotas par rue et par quartier et en s’attaquant en priorité aux entrées des villes
  • Non-reconduction des contrats publicitaires arrivant à échéance
  • Réduction de la surface des écrans existants
  • Encadrement strict des enseignes de grandes surfaces, en particulier en zones commerciales

2/ Maîtriser l’impact écologique des publicités urbaines :

  • Réduction de la consommation de papier par la réduction du nombre de panneaux publicitaires
  • Arrêt de tous les éclairages lumineux de 20h à 7h et interdiction de l’éclairage dans des zones ne disposant pas d’éclairage public
  • Encadrement plus strict des écrans vidéos existants (distance des habitations et des voiries) débouchant sur une interdiction à terme.
Gaël Tabarly
Conseiller municipal et communautaire
Partit Occitan
gael.tabarly[a]montauban-demain.com