Archives de catégorie : Accions

OPLO : une victoire de Gustave Alirol

Le Partit Occitan se félicite du vote par la Région Auvergne de sa participation à l’OPLO. Il s’agit là du travail effectué par notre conseiller régional Gustave Alirol, en charge des questions de langue et de culture occitane à la région depuis 2010.

Voici la délibération votée hier :

GIP OPLO

GIP OPLO 2

Création de l’Office public de la langue occitane (Dépêche AFP)

 

L’Etat a validé la création de l’Office public de la langue occitane (OPLO), selon un arrêté ministériel paru aujourd’hui au Journal officiel (JO), a indiqué la région Aquitaine. L’arrêté valide officiellement la création de cet organisme interrégional de promotion de l’occitan, dont le principe avait été voté en juin 2014 par les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. «La mission principale de ce groupement d’intérêt public (GIP) sera de définir et de mettre en oeuvre une politique publique interrégionale en faveur de la langue occitane, en particulier dans les domaines de la transmission et de la socialisation», indique le Conseil régional d’Aquitaine dans un communiqué.«Il permettra de mutualiser et potentialiser l’action publique», se réjouit Alain Rousset, président PS de la région, qui remercie le conseiller régional David Grosclaude, membre du parti occitan, pour «son action déterminante à ses côtés». Fin mai, l’élu avait entamé une grève de la faim pour réclamer la publication au JO de l’arrêté ministériel en souffrance depuis un an. Il avait cessé son mouvement au bout d’une semaine après que les ministres de la Culture, Fleur Pellerin, et de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, avaient annoncé avoir donné leurs instructions pour la publication de l’arrêté.

Selon la région, l’assemblée générale constitutive de l’OPLO, qui doit avoir son siège à Toulouse, devrait se tenir courant octobre pour un démarrage effectif de l’activité début 2016.

Pour toute réaction :
David GROSCLAUDE
06 83 01 19 37/ david.grosclaude@partitoccitan.org
Entretiens en français ou occitan
(c) Laurent Vincenti, via Wikimedia Commons

Béarn : Total doit dépolluer

La decision annoncée par Total de suspendre ses activités de dépollution sur le site de Lacq pourrait faire sourire au vu des bénéfices engrangés par le groupe ces dernières années ; mais personne n’a envie de sourire et cela pour plusieurs raisons :

— parce que Total avait provisionné un budget pour dépolluer et donc on se demande à quoi va servir cet argent.
— parce que c’est un mauvais signe et que l’on est en droit de se demander si la prochaine étape n’est pas une annonce d’arrêt définitif de cette dépollution, malgré les promesses.
—parce que c’est un devoir pour une société comme Total de remettre en état des terrains qui lui ont permis de faire de gros bénéfices
— parce que la société Total a fait aussi quelques économies lorsque sur l’intervention d’un député local elle a été exonérée en 2010 de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). C’était là une décision tout à fait anormale.

Cette affaire montre le peu d’intérêt que porte Total à notre territoire maintenant que l’aventure béarnaise s’est achevée. Il faut refuser cette décision et exiger que la dépollution continue et aille à son terme.

David Grosclaude
conseiller régional d’Aquitaine
Partit Occitan
Membre du groupe EELV

A Orange, pas de subvention pour les Restos du Coeur

Communiqué de presse du Groupe Aimer Ma Ville

Pour la deuxième année, Jacques Bompard retire la subvention des Restos du Coeur. Bon appétit Monsieur le Maire ?

A Orange, plus de 700 familles sont aidés par les Restos du Coeur qui servent ainsi plus de 70 000 repas. Et pour cause : la ville d’Orange concentre un taux de chômage et de pauvreté record pour le Vaucluse, touchant aussi bien les jeunes que les aînés.

Sous prétexte de ne pas pouvoir contrôler cette association et ses bénéficiaires (alors même que les Restos du Coeur sont régulièrement loués nationalement pour leur bonne gestion et l’efficacité de leur action), et sans lésiner sur les arguments ignominieux, le Maire a encore décidé de retirer la subvention de la Ville. Qui n’était pourtant que de 1 000 € (soit un peu moins d’1,5 € par an et par famille aidée) !

Au nom du groupe d’opposition Aimer Ma Ville, Alexandre Houpert lui a donc remis en séance l’équivalent d’un repas des Restos : une boîte de carottes (qui devraient aider à le rendre aimable), deux portions de fromage, un yaourt, deux clémentines… Et un petit carambar en guise de douceur pour cette fin d’année mais aussi pour lui rendre le sourire.

Ce « plateau repas » pourrait remplacer le traditionnel gueuleton qu’il organise en fin d’année avec sa majorité… Charge à lui de reverser aux Restos du Coeur le montant de ce gueuleton, une fois qu’il aura compris l’indécence de sa position.

 

Anne-Marie Hautant (Partit Occitan), Alexandre Houppert (Parti Socialiste), Christine Badinier (Orange Autrement)

#elegitsenaccions – Zoom sur l’Aquitaine

Les élus vous proposent, une fois par mois, à tour de rôle, de vous informer de leurs dernières actions.
Parce que nous croyons en la démocratie participative de proximité et en l’importance de la transparence des actions publique.

Ce mois-ci, compte-rendu de David Grosclaude sur les actions entreprises en Aquitaine :

« Deu 26 d’octobre au 3 de noveme que soi estat enviat au nom de la Region Aquitània, com responsable de la commission qui s’encarga de la cooperacion descentralizada, a Madagascar.
Que i avem accions de  cooperacion pertocant l’agricultura e la formacion professionau. Qu’avem enviat per un milion d’euros de maquinas qui serveishen a la formacion dens los licèus professionaus. Qu’èra particularament materiau entà la formacion deus mestièrs de la mecanica. Qu’avem installat aqueth materiau en tres licèus professionaus.

Au mes de noveme en l’encastre de la politica lingüistica de la Region Aquitània, qu’avem organizat en tots los departaments d’Aquitània amassadas de concertacion dab lo monde associatiu e dab las collectivitats (departaments, intercomunalitats e comunas) a l’entorn de la creacion de l’Ofici Public de la lenga occitana. En tot mei de 150 personas an participat a aqueras amassadas.

Total qu’anóncia que vòu arrestar per un moment lo tribalh de depollucion deu site de Lac qui a deishat d’expleitar desempuish un an. La premsa que publiquè la mea reaccion on demandavi on èra la moneda provisionada per Total entà aqueth tribalh qui ei de la soa responsabilitat ? Total que preten d’estar tocat per la crisi e de pas aver, peu moment, los mejans de seguir aqueth tribalh indispensable.Que i a de qué arríder quan sabem los beneficis de Total.

Los conselhèrs regionaus deus grops EELV de la tres regions Aquitània,Lemosin, Peitau-Charantas que s’amassèn au començar de deceme a Liborna. Tots los elegits non son pas membres d’EELV.

Que parlèm de la fusion futura. la question de l’identitat occitana qu’estó pausada, quitament per responsables de Peitau-Charantas. La refòrma e la fusion n’agradan pas a arrés. Un comunicat per denonciar ua refòrma hèita a la lèsta que sortí d’aquera jornada.

Sostien a Ch. Laine (PS) lo maire de Lescar  ( vila de l’aglò de Pau) . Que tornavan a las urnas en la soa comuna e sus la soa lista Terèsa de Boissezon  deu P.OC . La lista qu’ei estada elegida e Terèsa qu’ei au conselh municipau. Que m’a semblat logic de sotiéner aquera lista com ac avèvi hèit au mes de març passat.

Aqueste divés 19 de deceme que’s tien a Bordèu, au Conselh Regionau, l’Amassada. Qu’ei lo moment quan vienen associacion e institucions entà har lo punt sus la politica en favor de l’occitan. Augan qu’avem convidat las associacions de Lemosin e de Peitau-Charantas en vista de la fusion de las regions qui ei adara en via de realizacion.

»David Grosclaude
Conseiller régional d’Aquitaine

 

Pour le maintien du budget Culture en Midi-Pyrénées

Guilhèm Latrubesse, conseiller régional de Midi-Pyrénées a présenté lors de la dernière session plénière un amendement visant à maintenir les budgets occtroyés par la région aux actions culturelles. Voici le texte de son intervention :

 

Maintenir le budget culture sur l’investissement et sur le fonctionnement

Pourquoi ces amendements ?

Tout d’abord, la culture en Midi-Pyrénées, c’est 35 000 emplois culturels : des artistes, des techniciens, des éditeurs, des société de production, des animateurs, etc.
La culture en Midi-Pyrénées, c’est l’attractivité de nos territoires tant pour le tourisme que pour le développement local, l’enracinement de nos entreprises

Cité dans un rapport de l’Inspection Général des Affaires Culturelles fin 2013, la région Centre précisait que « le développement culturel est une source de plus-value pour la société toute entière […], il est aussi source de plus-value dans tous les secteurs de l’économie : un effet levier sur le P.I.B. et l’emploi, une matière première pour la créativité économique et un formidable outil de promotion pour le développement touristique ».

Pour la construction de notre budget, la culture ne peut pas être une variable d’ajustement.

Nous souhaitons que la région maintienne son niveau d’investissement dans le spectacle vivant, la production audiovisuelle, mais aussi dans la valorisation de nos monuments, nos musées, notre patrimoine matériel et immatériel.

Pour l’aménagement culturel de proximité, nous proposons de financer un appel à projet pour des manifestations culturelles de taille moyenne, sur le fonctionnement. Ces appels à projet fonctionnent bien dans d’autres services (Midi-Pyrénées pour tous sur le handicap) ou dans d’autres régions (Total Festum en Languedoc-Roussillon). Des critères de mutualisation, d’implication sur un territoire à l’année, de pérennité d’emploi sont à définir.

Je voudrais conclure que la culture, surtout en temps de crise, c’est ce qui permet de créer du lien entre les femmes et les hommes de notre région, c’est ce qui nous rassemble.

Dans une période où le rejet de l’autre tend à progresser, il est d’autant plus urgent de partager la richesse de toute la diversité des cultures de notre région.

« Si vous trouvez que la culture coûte cher, essayez l’ignorance » nous proposent certains. Je vous laisse donc faire votre propre choix.

 

 

 

Un nouveau Schéma Régional de Développement de l’Occitan en Midi-Pyrénées

Guilhèm Latrubesse, conseiller régional de Midi-Pyrénées, a présenté le nouveau Schéma Régional de Développement de l’Occitan au cours de la dernière assemblée plénière du Conseil régional.

 

Présentation du Schéma Régional de Développement de l’Occitan

Je remercie Dominique Salomon pour sa présentation. Il est important lorsque l’on définit une feuille de route pour quelques années de questionner notre histoire, de penser ce que nous souhaitons partager et pourquoi nous menons ces politiques publiques.

Ce n’est pas le schéma régional de l’occident, même si ce clin d’œil fait à Nadia Pellefigue me permet de replacer l’occitan en tant que un lien entre le monde occidental et le monde arabe, entre la méditerranée et l’océan atlantique. Les troubadours s’inspirent de la poésie arabe, le clocher de Saint-Sernin à Toulouse s’inspire de l’architecture du royaume al-andalus et nous devons poursuivre ces liens autour d’un large bassin méditerranéen.

Le schéma qui vous a été remis entre les mains ne s’appelle pas encore « Schéma Régional de Développement de l’Occitan ». Si notre institution mène une politique volontariste en la matière au travers de nombreuses actions, c’est bien pour faire du développement, même si nous savons que les prochaines années seront contraintes budgétairement.

Ce schéma est le 2ème schéma, le premier sur la période 2008-2014 et sans nul doute le dernier de Midi-Pyrénées. Il se verra transformé au cours de la prochaine mandature pour intégrer la dynamique languedocienne.

Les points clés du bilan du 1er schéma sont très positifs :
–       Création d’un nouvel espace de dialogue entre les collectivités, l’Etat et les associations structurées au niveau régional et plus récemment au niveau interrégional avec Languedoc-Roussillon, mais aussi Aquitaine, Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes
–       Progrès significatif sur la transmission, notamment à l’école. Enseignement bilingue 1 sur 70 contre 1 sur 110 il y 6 ans. 70 000 élèves bénéficient d’un enseignement en langue occitane
–       Progrès significatif sur les outils numériques : dictionnaire & conjugueur en ligne, doublage de dessins animés et télévision occitane par internet

Ce nouveau schéma s’inscrit un contexte législatif qui a évolué, favorablement sur les langues régionales
–       2013 : loi refondation sur l’école = reconnaissance officielle du bilinguisme fr – langues régionales
–       2014 : vote proposition de loi constitutionnelle ratification charte européenne
–       2014 : loi MAPAM définit région = compétence des régions promotion langues régionales

Les objectifs du schéma visent autant le développement du nombre de locuteurs et les pratiques culturelles, l’Unesco préconise 30% – nous en sommes à 15%, mais avec un déficit chez les jeunes que de renforcer la cohésion et la personnalité de notre région

Sur les nouvelles mesures du prochain schéma,
–       Office public de la langue occitane, voté en juin conjointement avec Aquitaine. Ce Groupement d’intérêt Public attend maintenant l’arrêté ministériel ou interministériel depuis juillet 2014. Remercier Cabinet et Service du travail laborieux qui ressemble plus aux 12 travaux d’Astérix qu’à un choc de simplification qui serait le bienvenu
–       Investir de nouveau dans les outils numériques pour prendre en compte les nouveaux usages des jeunes locuteurs : traducteur en ligne, reconnaissance vocale. Facebook supporte le Breton et le Corse, OK google supporte le catalan et le basque. L’occitan devra l’être dans les prochaines années
–       Sur le volet enseignement, l’intérêt du bilinguisme, son ouverture sur le multilinguisme et son succès tant auprès des parents que des résultats scolaires des élèves doit nous inviter à le proposer plus largement aux enfants de Midi-Pyrénées
–       Sur le volet économique, l’occitan sera intégré plus fortement sur la politique touristique, nous avons eu un aperçu de cela avec la diffusion des films grands sites en occitan à Rodez pendant le festival l’Estivada devant des dizaines de milliers de personnes
–       Enfin, le volet culturel n’est pas oublié. Il s’intégrera dans les dispositifs de droit commun, je tiens à saluer le partenariat fort avec le Centre Régional des Lettres, Michel Perez nous présentera des évolutions en la matière, et enfin la poursuite des investissements vers des centres occitan de proximité dans le cadre des contrats régionaux

Antonin Perbosc, instituteur et poète occitan du Tarn-et-Garonne,  nous disait que « La fe sens òbra morta es ». Avec plus de 50 actions proposées, un budget annuel de 1,6 millions, en innovant, en mutualisant, en étant ouvert à tout le monde, aux partenariats, ce schéma permet de placer la région dans l’action en vrai pour l’occitan. Merces a tots per lo sosten a aquel texte cadre per l’accion publica regionala.

 

Guilhèm Latrubesse

Montauban – Brigitte Barèges impose un festival unique

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Brigitte Barèges a décidé de ne plus subventionner qu’un seul festival en 2015. Les festivals Alors…Chante !, DanseS en places ou le Festival de jazz n’existeront plus dès la saison prochaine.

Il s’agit là d’une décision politique arbitraire, imposée sans concertation ni dialogue aux responsables, bénévoles, Montalbanais et festivaliers. A aucun moment elle n’a été évoquée, ni en conseil municipal, ni en commission culture. Elle ne figurait pas dans le programme municipal de Mme Barèges.

La municipalisation d’un seul et unique festival aura des conséquences désastreuses. Elle signifie de fait la fin de l’indépendance de la programmation, l’arrêt des relations étroites tissées par chacun depuis des années, la fin de positionnements reconnus dans le paysage culturel, l’abandon de tout projet culturel cohérent avec le territoire, d’aide à la création, de découverte de talents. Ce futur grand festival sera un « fourre-tout », avec du jazz, de la chanson francophone, des spectacles pour enfants, de l’humour… L’unique ambition qui se dessine semble être d’intégrer cet événement dans une stratégie de communication globale de la ville, en concentrant les moyens sur des têtes d’affiches et un public extérieur.

L’argument budgétaire sert de prétexte à Mme Barèges pour rogner sur les crédits de la culture de Montauban, ville d’Art et d’Histoire, et satisfaire une vision personnelle déconnectée de toute réalité locale ou nationale.

Une pétition sera lancée dans les prochains jours, nous appelons les Montalbanais à la signer et la diffuser.

Gaël Tabarly
Conseiller municipal d’opposition – groupe Montauban Demain
Partit Occitan

La crise nous rend idiots !

La crise est partout ! Elle s’infiltre partout ! Elle est à la une des médias chaque jour. Elle est à la fois une explication, une excuse et un prétexte. La crise est dans les associations, dans les entreprises, dans les partis. Mais qui est-elle ? Elle est différente selon la place que vous occupez dans la société. Elle n’est donc pas objective, elle n’est pas une série de chiffres. J’aurais envie de paraphraser Freud et de vous dire : « la crise est une perverse polymorphe ! »

Pourtant, elle explique tout, même l’inexplicable, elle justifie tout, même l’injustifiable. Cependant, elle n’est que le constat d’échec d’un système économique et politique, malgré les avertissements lancés il y a plus de quarante ans par des hommes tels que Andre Gorz, Denis de Rougemont, René Dumont et d’autres encore. La société de consommation a du plomb dans l’aile ; elle est violente gaspilleuse, climatiquement mortelle, socialement destructrice. Pourtant, personne ne veut en sortir.

Il y a des signes à ce refus d’une voie nouvelle ; j’en cite des presque anecdotiques : la voiture électrique par exemple ; on ne touche pas à la bagnole mais on « l’écologise ». Foutaise ! Le gaz de schiste ! On produit du CO2 mais moins cher ! La relance par la consommation est un autre de ces signes.

Le plus pathétique de tout est dans le slogan : « il faut exporter ! être compétitifs ! » Que l’on m’explique comment les choses se passeront quand tous les Etats du monde auront une balance commerciale excédentaire ? Ça n’est pas possible à moins de vendre sur Mars !

Je ne reviens pas sur les dégâts sociaux et humains de la crise sous sa forme économique. On les connait. Mais il faut dire aussi avec honnêteté que ce ne sont pas les premiers touchés par la crise qui se rangent à tous les coups du côté des solutions intelligentes. Je veux dire par là que le vote populaire en faveur de l’extrême droite qui existe chez nous illustre bien la difficulté d’être à gauche.

Et d’ailleurs quelle gauche ? Celle qui ne connait pas d’autre voie que celle d’un libéralisme à peine amadoué ? Celle qui ne jure que par une reprise de la consommation de masse ? Celle qui n’a pas encore remis en cause les indicateurs classiques que sont le PIB et autres sigles inopérants et désuets ? Celle qui croit que la France est un modèle pour l’Europe et le monde ?

La crise ne nous rend pas intelligents. Elle ne nous aide pas à améliorer nos institutions. La France s’entête dans un présidentialisme ridicule qui anesthésie tout le débat politique. La réflexion sur la décentralisation est quasi nulle et se limite à quelques affirmations non étayées et économicistes sur des régions plus « performantes ». L’Europe est absente de tous les débats si ce n’est pour faire peur. Le fédéralisme est utilisé comme un épouvantail. Ouf ! On a eu peur de l’Écosse mais tout va bien ils ont voté non ! Mais oui Monsieur Poutine, prenez la Crimée et vous reprendrez bien un bout d’Ukraine !

La crise ne nous rend pas intelligents ni dans les associations ni dans les partis politiques, ni dans les médias ; nulle part. Et pourtant c’est maintenant qu’il faut penser, réfléchir, inventer.

Les solutions de demain sont dans les têtes et les écrits des plus marginaux d’aujourd’hui. L’occitanisme en fait partie, parmi d’autres, sans le savoir sans doute.

Un film (d’une nullité affligeante par ailleurs) fait un carton sur les écrans du monde : il s’agit de « Lucy » de Luc Besson. Il y a pourtant un bon thème à la base, à savoir que le cerveau humain ne serait utilisé qu’a 10% de ses capacités. Le cinéaste a dû tourner en « mode crise ». Il n’a utilisé de mon point de vue que 5% du potentiel du sujet, exactement comme ce qui se passe pour nous en période de crise. Mais si ce film a du succès c’est peut être un signe d’espoir, une conscience collective vague que les solutions existent, enfouies, et peut être même refoulées. Nos cerveaux sont bridés, par la peur du changement, la peur d’abandonner ce monde où la compétition par la consommation est notre moteur. D’autres se crispent sur de prétendues convictions religieuses. Les intégristes de tout poil se multiplient. Je ne sais pas si Dieu est touché par la crise mais ceux qui prétendent le servir vont mal.

De la quantité il faut passer à la diversité. Plus rien ne peut plus justifier que l’on sacrifie l’intelligence, ni l’urgence de résoudre la crise, ni les risques d’explosion ça ou là dans le monde. Rien n’est plus urgent que d’alimenter les cerveaux, de les nourrir. Il nous reste à réfléchir si l’on veut encore manger demain. Sinon, la crise nous rendra définitivement idiots, donc dangereux.

David Grosclaude

David Grosclaude en mission à Madagascar

David Grosclaude était en mission à Madagascar pour la région Aquitaine.

Equipements aquitains envoyés à Madagascar : livrés, installés et inaugurés !

Promis par Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, lors de son déplacement à Madagascar en janvier 2011, des équipements aquitains avaient été envoyés début juin 2014 à trois lycées techniques de l’île, afin de soutenir la formation professionnelle des jeunes malgaches. Il y a quelques jours, l’heure était à l’inauguration !

En mission à Madagascar, David Grosclaude, conseiller régional d’Aquitaine en charge des langues et des cultures régionales et président du groupement Inter Assemblée « Europe-International », a inauguré mardi 28 octobre 2014 l’installation des équipements aquitains au sein d’un des trois lycées bénéficiaires de cette opération, le lycée Alarobia, à Antananarivo. Il était aux côtés de Horace Gatien, ministre de l’emploi de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et d’Andrej Rogulsky, conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France à Madagascar.

Les 45 machines transférée, d’une valeur d’1 M€, ciblent quatre grandes filières professionnelles : « Electronique – électrotechnique », « Fabrication mécanique – chaudronnerie –structure métallique », « Maintenance automobile », et « Ouvrage bois ». Le don de ces équipements, disponibles suite à la réforme du baccalauréat STI (Sciences et Technologies de l‘industrie), par douze lycées professionnels aquitains, permet de
répondre aux besoins exprimés par les lycées de Beravina, Ampasampito et Alarobia à Madagascar.

Cette opération s’est doublée d’une action de renforcement des capacités pédagogiques et de formation à l’utilisation des matériels par le Rectorat de l’Académie de Bordeaux : 5 enseignants aquitains se sont rendus à Madagascar en juin et octobre 2014, à la rencontre de leurs homologues malgaches. Ce projet constitue une première réponse aux nouveaux besoins de formation technique et professionnelle à Madagascar et aux attentes nombreuses des enseignants et des jeunes en formation qui savent que leur école doit être celle de la réussite.