Archives de catégorie : Actu

L’Occitanie, championne de l’agriculture biologique

Le rapport de l’Agence Bio sur l’agriculture biologique en France en 2015 vient d’être publié. Les données présentées placent clairement les régions occitanes en tête de tous les classements. Quelques données :

En France, près de 50% surfaces déjà converties en agriculture biologique sont occitanes

Avec 411 300 ha de surface sur 970 159, les régions Aquitaine/Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon/Provence-Alpes-Côte d’Azur/Auvergne/Limousin représentent 42,4% des surfaces exploitées en bio.

Par ailleurs, 46% des surfaces en cours de conversion se trouvent aussi dans ces régions.

A noter que ces deux chiffres n’incluent pas les données concernant la Charente limousine et la Drôme-Ardèche, la Drôme étant le premier département bio de France en surfaces.

Quelques cartes (cliquer pour agrandir) :

Bio

Bio 2

Bio 3

 

600.000 signatures contre la « Loi Travail » : e la vòstra ?

La pétition contre le projet de loi El Khomri (« Loi Travail ») atteindra bientôt les 600.000 signataires.

Ce projet de réforme permettra, entre autres, de plafonner les indemnités prud’homales à 15 mois de salaire, de remettre en cause les 35 heures via accords d’entreprise, d’augmenter exceptionnellement le temps de travail des apprentis mineurs, de réduire par 5 la majoration des heures supplémentaires, etc.

Per signar la peticion, clicar aicí.

Gaz de Schiste, c’est toujours non !

Gas de Sistre : Que Nani 

Gaz de Schiste, c’est toujours non !

 

Le tribunal administratif de Cergy a donné raison au groupe Total qui récupère le permis de Montélimar. Total veut explorer le sous-sol de la Drôme jusqu’au Languedoc, en passant par l’Ardèche, pour voir s’il y a des réserves de gaz de schiste.
Loin de porter des solutions à la crise énergétique, les trusts pétrolifères mondiaux ne cherchent, en pillant toujours plus les ressources fossiles, qu’à maximiser leurs profits. C’est, à l’heure de la COP 21 et des engagements pris devant les générations futures, un véritable non-sens, une aberration totale pour :

  • Les économies d’énergie, l’efficacité et la sobriété énergétique, l’investissement dans les énergies renouvelables.
  • L’attractivité des territoires dont l’image serait irrémédiablement dégradée par une industrie polluante aux conséquences, notamment sanitaires, non maîtrisées.
  • Un développement durable, soutenable et solidaire, tourné vers les habitants, qui valorise les activités agricoles et artisanales et toutes les productions qui créent de l’emploi non délocalisable.

Alors ensemble, nous exigeons une loi qui interdise définitivement toute possibilité d’explorer et d’exploiter le gaz et pétrole de schiste,

 

D’AICĺ, ENLÀ, D’AGASA DE SISTRE, NE’N VOLEM PAS !

 TOTAL DEFÒRA

 Le Partit Occitan vous appelle à participer à la Marche militante de BARJAC,

organisée par les collectifs anti-gaz de schiste

le dimanche 28 février 2016 à 14 h.

GS

Elevage : des propositions pour sortir de la crise

L’Union Démocratique Bretonne (UDB), le parti de la gauche bretonne, formule plusieurs propositions intéressantes pour sortir de la crise qui frappe l’agriculture bretonne, et en particulier l’élevage :

  • une loi d’étiquetage d’origine des produits alimentaires,
  • des aide aux producteurs pour investir dans les filières de commercialisation et de transformation,
  • une poursuite des efforts pour améliorer la qualité des productions et limiter l’impact environnemental des activités agricoles.
  • une refonte de la fiscalité et de la protection sociale des agriculteurs pour tenir compte de l’irrégularité des revenus,
  • la remise en place d’un système de régulation européen capable d’adapter l’offre à la demande,
  • le rejet sans ambiguité du projet de Traité de libre-échange transatlantique.

L’intégralité de la feuille de route de l’UDB, dont la plupart des mesures pourraient répondre aux problématiques de l’agriculture occitane est consultable ici : http://www.udb-bzh.net/index.php/fr/communiques/4734-elevage-propositions-de-l-udb-pour-une-sortie-de-crise

 

Proposition de loi sur les langues régionales : le Parti socialiste tombe le masque !

En octobre 2015 au Sénat, la droite bloquait le processus de ratification par la France de la Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales. Le 14 janvier, à l’Assemblée nationale, les socialistes viennent à leur tour de tomber le masque sur leurs intentions profondes en la matière.

 

Un subterfuge loin de la démocratie

 

Au moment du vote de la proposition de loi du député Paul MOLAC sur l’enseignement immersif des langues régionales et  leur promotion dans l’espace public et l’audiovisuel, et alors que les différents articles avaient été votés successivement au cours des débats, le groupe socialiste (sur ordre semble-t-il du gouvernement) a usé d’un subterfuge minable pour en empêcher l’adoption : faire voter à leur insu certains députés absents et aboutir ainsi à un rejet de la proposition par 14 voix du  groupe socialiste contre 13 (dont 10 du groupe écologiste, 2 du groupe Radical et 1 du groupe Les Républicains) et 1 abstention soit 28 votants … sur 24 présents en séance !

Décidément les socialistes ont fait fort : après le mépris de la droite, le mépris de la gauche parlementaire socialiste envers les langues régionales !

 

Parti socialiste et droite, des attitudes semblables

 

On pouvait certes s’attendre à ce genre de reculade du côté socialiste dans le cadre du jeu classique de la « patate chaude » que droite et gauche se refilent systématiquement à chaque changement de majorité. Mais on n’aurait pas osé imaginer que cela se fasse aussi rapidement, avant même la fin de la mandature en cours, surtout après avoir tenté de vendre aux tenants des langues régionales  le projet de ratification rejeté par la droite. Il faut bien (enfin !) se rendre à l’évidence : la représentation nationale actuelle, côté formations « de gouvernement », de gauche comme de droite, en dépit de leurs proclamations respectives, ne veut pas d’un statut d’avenir pour les langues régionales. Les socialistes et apparentés hostiles à la proposition de loi n’hésitent d’ailleurs pas à se glorifier de ce vote qui, selon eux,  aurait permis de sauver la République en évitant une situation à l’espagnole (avec la Catalogne) ou à la britannique  (avec l’Ecosse) ! Rien que ça !

 

Un coups fourré qui en annonce d’autres ?

 

La référence prend un relief tout particulier dans le cas de la Corse où le pouvoir territorial vient de basculer démocratiquement en faveur des « nationalistes » pour lesquels un statut de co-officialité de la langue corse est une revendication légitime et fondamentale. Comment ne pas craindre désormais les manœuvres politiciennes à grande échelle que ne manqueront pas de fomenter en sous-main les tenants de la République une et indivisible ?

L’inquiétude vaut aussi pour l’avenir immédiat de toutes les langues dites régionales en France tant ce raidissement augure mal de la suite à donner à un certain nombre de revendications minimales en matière d’enseignement et d’usage public de ces langues.

L’inquiétude est d’autant plus grande que ce refus, qui  s’alimente d’un raidissement nationalo-républicaniste qu’on connaît depuis longtemps en la matière, rejoint désormais un repliement passéiste à l’œuvre dans toute la classe politique en bien d’autres domaines : rejet de la construction européenne notamment qui accompagne une vision purement franco-française des questions sociales, économiques et sociétales. Malgré les apparences, à certains égards, la France n’est plus très loin d’une situation à la hongroise et maintenant à la polonaise : le populisme en voie de généralisation n’épargne pas l’Hexagone et dépasse largement l’aire d’influence de l’extrême droite. Manifestement le passéisme et la réaction sont loin d’être du côté des défenseurs des langues régionales !

 

Le 18 janvier 2016

Gustave ALIROL,

Président de Régions & peuples Solidaires

Lettre de David Grosclaude à Bruno Le Roux

Voici la lettre adressée par David Grosclaude au président du groupe PS à l’Assemblée Nationale :  letra president du groupe PS

 

 

Ecrivons aux responsables de ce calamiteux vote du 14 janvier à l’Assemblée Nationale. Voici la lettre que j’envoie à Bruno Le Roux, président du groupe des députés de la majorité socialiste à l’Assembleé. Vous pouvez la reprendre en la signant de votre nom et en y ajoutant et en y retranchant ce que vous jugez utile.

La démocratie n’est pas en bonne santé. C’est une raison de plus pour ne pas accepter que soit laissé sans réponse ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale le 14 janvier dernier. Chaque député a en main l’ordre du jour des débats. Chacun aurait pu, s’il l’avait voulu, s’il avait jugé que c’était important, être présent lors du débat sur la proposition des langues régionales déposée par Paul Molac. Si cette question ne fait pas partie de ce que tel ou tel député juge prioritaire ou important, c’est un choix qu’il doit assumer.

Pour cette raison je vous propose cette lettre au président du groupe socialiste, républicain et citoyen, qui est majoritaire.

bleroux@assemblee-nationale.fr 

Une copie au président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas sera utile aussi.

jjurvoas@assemblee-nationale.fr

Nous devons obtenir des réponses.

David Grosclaude

Rejet de la loi sur les langues régionales par les députés socialistes

Par un artifice du règlement intérieur, les députés PS ont rejeté avant-hier soir le projet de loi présenté par le député Paul Molac à l’Assemblée Nationale et voté par les députés EELV.

En demandant d’utiliser un système de vote électronique, les rares députés PS présents (24 au total, sur 5777), ont ainsi pu faire voter faisant voter deux députés absents.

Voici la liste des députés PS qui ont voté contre, conformément à la consigne de vote de leur président de groupe, Bruno Le Roux, et de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin :

  • Ibrahim Aboubacar
  • Yves Blein
  • Patrick Bloche
  • Émeric Bréhier
  • Jean-Jacques Bridey
  • Valérie Corre
  • Pascal Deguilhem
  • Yves Durand
  • Anne-Christine Lang
  • Jean-Luc Laurent
  • Dominique Lefebvre
  • Michel Pouzol
  • Christophe Sirugue
  • Pascal Terrasse

Et vous, votre député, il en dit quoi ? Il était où jeudi soir ?

Deputats

« Soscadisses » – La Corse et Manuel Valls

Punt de vist / Point de vue

Par George Labouysse, historien


Non! La France n’est pas UNE nation au singulier! Contrairement à ce que disent les manuels scolaires et le franco-catalan Manuel Valls (de citoyenneté française et de nationalité catalane), la Gaule-France n’est pas « une et indivisible »… de Dunkerque à Tamanrasset (souvenir… souvenir!). Mais la France est UN Etat artificiel fabriqué à coups de sabres, de goupillons et de bûchers.

Comme la plupart des Etats d’Europe, l’Etat français rassemble des nations différentes: Bretagne, Occitanie, Pays Basque, Alsace, Catalogne… Corse! Et c’est une immense richesse qu’il convient de conserver et de développer… N’en déplaise à tous les Jacobins radoteurs depuis le 19e siècle! Personnellement je m’honore d’être citoyen du Monde, d’Europe autant que de France… et de nationalité occitane.

Déchéance de nationalité

D’après un sondage récent, 86% des Français seraient favorables au projet Hollande-Valls de constitutionnaliser la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France, soupçonnés de « terrorisme »… C’est à peu près le pourcentage des Français qui soutenaient Pétain et Vichy en 1940, quand Charles de Gaulle fut condamné à la perte de sa nationalité et condamné à mort pour terrorisme… ainsi d’ailleurs que les Juifs français!
Peut-on croire que ce texte va « terroriser les terroristes » (comme le proclamait le Corse Charles Pasqua) et les dissuader de revêtir une ceinture d’explosifs, qui va les propulser dans les bras des « sept vierges » supposées les attendre au paradis d’Allah? Non bien sûr… et chacun le sait! Alors pourquoi cette réforme subite de la constitution? Qui en fera les frais? Des écologistes? Des autonomistes? Des syndicalistes? Ou tout simplement « des qui osent encore réfléchir »?

Ma dernière petite-fille, qui est franco-portugaise née à Montauban (comme Cohn-Bendit!) et possède donc deux passeports, risque-t-elle de perdre un jour sa nationalité française, si tel est le bon plaisir constitutionnel d’un(e) quelconque dirigeant(e) français(e) extrémiste? Tout devient possible…

Jòrdi LABOUISSE
30 décembre 2015

De tordres e mai de mèrles

Traduccion : http://locebier.free.fr

Escaufestre ! Un mòt feblàs per dire lo moment politic qu’avèm viscut pendent aqueleis eleccions regionalas que semblavan subretot un escrutin nacionau, franc un escrutin regionau. Oblidadas lei competéncias alargadas, oblidats lei mejans budgetaris e l’estatut minorizat dintre lei regions europencas. Lo decoptage-carnatge territoriau sens identitat culturau laissava plaça ai carculs politicians corts de vista e lo resultat de 358 sètis FN còntra 339 PS tombava au nòstre.

 

Fa d’ans que lo camin reiau es estat alestit per lo FN per leis còlas nacionalas parisencas. De Giscard a Mitterrand, de Jospin a Chirac, de Sarkozy a Hollande, lo poder que s’èra fach au centre, ara penja a drecha extrèma tota. L’idèa que entre Senèstra e Drecha l’aviá pas granda diferéncia es venguda costumiera dins l’opinion publica. Se lei promessas de 1981 an laissat plaça ai promessas de 2009, un cambiament radicau de politica politiciana a fach fogassa amb la progression dempuei mai de trenta ans d’un drechisme que s’es enracinat plan-planin. Leis eveniments dau 13 de novembre an fach qu’enfortir l’idèa racista e xenofòba que lo terrorisme « islamista » alimentava. L’estrategia austeritària, la manca de mejans e de volontat politica per una dinamica regionala, adobavan lei rèstas d’una estrategia de la revirada. La copa èra plena, la Senèstra cabussava, la Drecha tornava a la superfiçia, l’extrèma drecha turtava un front « republican » e s’encalava dins la revirada de la presa de poder en Provença. Lei cartas èran mai distribuidas, lo FN en plaça aviá jogat e jogava la seguida de la partida. La partida deis escacs Hollande-Valls, dins una fugida en davant, metiá lo cap vès la presidenciala. De tordres e mai de mèrles ! Tot èra bòn per contuniar sensa cambiar de politica economica e sociala, barrejada de proclamacions republicanistas sens ges d’efècte sus un electorat desabusat.

 

Lo sacrifici dau socialista C. Castaner, retirat dau segond torn en Provença sus òrdre de Paris, lo carcul cortàs de EE-LV e dau Front de Senèstra qu’an jamai comprès que lo quichaclau d’una eleccions d’aquela mena se jogava au premier torn, t’an mes sus la palha tota una opinion democratica qu’aurà jamai agut la possibilitat de faire una autra politica pendent sièis ans. Mai se la Drecha a ganhat per defeccion consentida de la Senèstra, lo FN s’es enfortit de miliers de vòtes entre lei dos torns de la votacion. Quinei leiçons de ne’n tirar per nautrei qu’avèm subit pereu aqueste juec politic ?

 

De’n premier, seriá necite de remembrar que la région es totjorn mes au remouc dei politicas centralistas ; que lei politicas socio-economicas dau poder son a la racina dau malèstre que conoisse un mager part dei laissats per còmpte dau sistèma francés que permete lo melhor resultat de l’extrèma drecha en Euròpa ; que la carriera bòrnia de l’identitat barrejada de nacionalisme reaccionari es un destin de fin de corsa sens renovament possible ; mai que leis idèas reaccionàrias son pas d’elements tombats d’un cèu sensa terra e que leis Occitans concrets esperan de responsas concretas ai questions jornadieras que rescòntran : emplec, lotjament, cultura. Fin finala, comprendrem bensai perque lei pichòtei comunas, empauridas de servicis publics e que conoissan pas la question de l’immigracion, an votat FN mentre que lei metropòlis que concentran la riquesa e l’emplec an agut de resultats mens calamitós.

Es aquela realitat testuda que nos sortirà d’un angelisme que mantei fes parla en nom de l’occitanisme reau. La question occitana es tanben una responsa au malèstre e a la precaritat. L’occitanisme democratic que volèm se jòga donc dins aquestei prioritats de la temporada que vivèm.

 

                                                                                             Gerard TAUTIL

 

A Gilles Simeoni et à ses colistiers de Pè a Corsica

Cars amics,
Caras amigas,
Le résultat que vous obtenez pour ces élections territoriales nous redonne  de l’espoir et il en redonnera aux corses sans aucun doute.

 

Cette victoire est historique. Certes, sur le continent et dans les médias parisiens on ne semblait pas savoir comment parler de vous et de votre résultat. Ce n’est pas nouveau, et finalement c’est plutôt bon signe. Cela veut dire que votre victoire est nouvelle dans le paysage politique.

 

En plus, en pleine crise du politique, vous êtes porteur d’un projet qui peut sans aucun doute répondre aux défis du moment, qu’ils soient écologiques, politiques, économiques et culturels.

 

Plus de pouvoir, plus d’initiatives pour les Corses sur leur île, plus de respect pour votre langue et votre culture, c’est un signe positif qui est envoyé à tous les démocrates en France et en Europe.

 

Amistats occitanas

 

Visca Corsega e endavant !

 

David Grosclaude
Pour le secrétariat fédéral du Partit Occitan

GS 20151214-A Gilles Simeoni et ses colistiers