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Européennes : le rendez-vous manqué de l’Europe !

28 mai 2014




Européennes : le rendez-vous manqué de l’Europe !

 

   « Ces élections européennes n’ont été que la suite des municipales où le FN a joué sa stratégie de dédiabolisation et de recherche d’une tripolarisation des rapports de forces. Pari gagné. Perdu pour la gauche divisée et une UMP mise en examen dans les dernières affaires (Bygmalion). Ces partis sont arrivés au bout de leur logique nationaliste. Le groupe Les Verts/ALE, de son côté, a perdu deux élus dans le Sud Est. La campagne en Provence de François Alfonsi a permis de réaffirmer que  l'Europe reste  une nécessité absolue pour construire l'avenir des générations futures et de mettre l'accent sur les problèmes de notre territoire.

 

   Le grand perdant de cette nationalisation des européennes est une Europe confrontée à la montée des forces eurosceptiques et des courants les plus réactionnaires rassemblées dans ce type d’élection. Face à l’impuissance et l’aveuglément du gouvernement, le FN a pu mettre en avant l’illusion d'un « ordre nouveau » comme réponse à la crise sociale et au chômage. Campagne biaisée, où les alternatives n'avaient pas droit de cité, sans campagne de fond sur l’Europe à construire, reposant sur le classique triptyque « préférence nationale – protectionnisme intelligent- sécuritarisme face à l’Islamisme ». Rien de tout cela ne permet de mettre en route une politique européenne fondée sur la recherche d’emplois durables, de la création de filières nouvelles (transition énergétique, nouvelles technologies…) et de combattre l’exclusion et le chômage.

 

   Contrairement aux autres pays de l'Europe du Sud, ce repli nationaliste en France est un recul démocratique qui met en danger une unité européenne difficile à construire. Il met aussi nos régions dans la plus grande difficulté : à l’heure d’une réforme territoriale qui abandonne la mise en place de régions cohérentes sur le plan économique, culturel, historique et géographique au profit d’un découpage technocratique qui confortera l'émergence des forces réactionnaires, d’une mise entre parenthèses de la ratification par le Congrès de la Charte européennes des langues et cultures régionales et minoritaires, les nouvelles conditions de cette élection sont autant de prétextes supplémentaires opposables à une possible démocratisation de l’Etat et de sa constitution gaullienne.

 

    Cette situation exige une nouvelle façon d'envisager les  alliances à l'occasion des élections régionales et une réorientation politique entre ceux qui pensent que la nation est la solution et l'Europe le problème, et ceux qui prônent une Europe des peuples et des régions solidaires. C'est vers cet objectif que nous devons converger." 

Pour le Bureau de Région Provence, Fédération provençale du Partit Occitan,

le Président, Hervé GUERRERA




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