Sénat : Retour à la case départ !
3 octobre 2014
Sénat
: Retour à la case départ !
S'il fallait une preuve supplémentaire des limites de la
Vème République, nous
l'avons avec l'élection sénatoriale de dimanche
dernier. On est revenu à la
case Départ: Le discours, le Président,
à l'exception d'une courte période
d'alternance, la forme... rien ne change! Tout est rentré
dans l'ordre!
Le Partit Occitan regrette que
l'alternance à gauche n'ait pas été
l'occasion de mettre en place de profondes
réformes institutionnelles. Le Sénat
aurait dû jouer un rôle majeur dans la
réforme des collectivités. Cette
réforme, maintes fois annoncée verra-t-elle le
jour? Rien n'était certain avant dimanche, et c'est encore
plus douteux après.
La défense des territoires, si chère aux yeux des
sénateurs et si présente dans
le discours de la nouvelle majorité, risque bien de se
transformer en une opération de
réhabilitation du département
et des conseils généraux.
Déjà, le gouvernement de Manuel Valls a
cédé
beaucoup de terrain aux départementalistes, laissant
s'évaporer les espoirs
d'une régionalisation ambitieuse. Les
régions auraient dû
bénéficier de vrais pouvoirs et de vrais moyens
; au
lieu de ça on va encore faire semblant en
ménageant les intérêts de notables
locaux et ceux d'une administration d'État qui ne veut rien
lâcher. C'est un
grand ratage dont les principaux partis sont responsables.
La méthode employée pour
proposer un
redécoupage régional n'est pas bonne et il ne
semble pas possible de compter
sur le nouveau Sénat pour inverser la tendance. La
seule chose qui risque
de rester c'est la dislocation de l'espace occitan. Une Occitanie
écartelée par
la création de régions où Limousin et
Aquitaine seront mariées à
Poitou-Charentes et où l'Auvergne sera priée de
se noyer dans Rhône-Alpes.
Des élections sénatoriales on retiendra aussi
l'arrivée dans la Haute Assemblée
d'élus de la droite extrême. Ce sera un nouveau
lieu institutionnel d'où les
partisans du repli sur soi pourront distiller leurs idées
simplistes et
dangereuses pour la démocratie.
David
Grosclaude
Président
du Partit Occitan