L'abandon
de l'écotaxe, une fois de plus, montre que
la transition
énergétique n'est pas sur la bonne voie. Il
faut absolument
trouver un moyen de réduire les gaz à effets de
serre et donc financer de
nouveaux moyens de transports, plus économes en
énergie et plus propres.
L'abandon
de ce dispositif repose la question du
financement des nouvelles infrastructures de transport qui souffrent
déjà très
durement d'un manque de crédits d'investissement. Nous
regrettons que le
gouvernement ait reculé sous la pression d'une corporation
qui menaçait de
bloquer le pays. Les retards qui seront pris en ce domaine nous
coûteront cher
dans les années qui viennent.
Nous sommes favorables
à une contribution du transport
routier de transit parce que les infrastructures
routières sont financées par
des deniers publics alors que les bénéfices sont
privés. Nous tenons
également à réaffirmer la
nécessité de mettre sur pied, sans plus
transiger,
une stratégie
de transfert du transit commercial vers le fret ferroviaire
et maritime. Nous estimons que cette contribution
peut avoir plusieurs
visages. Ce peut être une ponction sur les
bénéfices autoroutiers, un péage
pour le transport routier de transit. Par ailleurs, on ne peut pas
écarter non
plus l'idée d'amener le prix actuel du gazole à
un niveau plus conforme à une
politique véritable de transition
énergétique.
Mais
il nous apparait évident que ces solutions seront
plus justes si elles sont de compétence régionale,
au profit des régions tout
en pouvant être différenciées en
fonction des territoires. Les régions ont des
géographies différentes et une taxe
appliquée de façon uniforme se montrerait
inadaptée, notamment pour des territoires ruraux qui ne
bénéficient pas d’un
aménagement ferroviaire efficace et alternatif à
la route.
Les
régions peuvent être en capacité de
développer de
façon harmonieuse le transport ferroviaire, elles
l’ont déjà prouvé avec les
TER, mais aussi toutes les solutions alternatives au camion et
à la voiture. Il
suffit juste de leur en donner les moyens.
David
Grosclaude
Président
du
Partit Occitan