Syriza,
l’opportunité européenne
Le
Partit occitan prend acte avec un
grand intérêt de la victoire du parti Syriza aux
élections législatives
grecques d’hier.
Cette
victoire est d’abord celle
d’un peuple qui a subi depuis
plusieurs années une politique
d’austérité conduisant à une
dégradation de ses
conditions de vie, sans précédent en
période de paix. Par cette politique menée
au nom d’une stricte discipline budgétaire
conçue sur le mode
« ordo-libéral » et
imposée par certains Etats, il a payé pour les fautes commises par nombre de ses anciens
dirigeants, responsables des dysfonctionnements de
l’Etat grec, très loin
jusqu’ici d’être un modèle de
démocratie. Il a payé aussi pour les intérêts financiers des
banques et ceux des
industries européennes qui, avant la crise, ont
largement profité, sans
jamais l’avoir reconnu, de l’endettement grec.
Il
est donc légitime que
les conditions du renflouement de l’économie
grecque
soient revisitées en tenant compte des besoins sociaux
fondamentaux de la
population et en s’appuyant sur la nécessaire
solidarité européenne. Et ceci
d’autant plus que, par leur vote, les citoyens grecs
n’ont nullement exprimé un
refus de l’Union européenne ni un repli sur soi
mais bien une volonté de
refondation des politiques européennes.
Dans
le même temps, les citoyens grecs auront
démontré
que même un petit pays, lorsqu’il exprime une
volonté politique suffisamment
claire et forte, peut arriver à poser
à
l’ensemble européen des questions que les Etats
plus importants refusent
d’aborder. Comme quoi, en matière
européenne (comme au plan interne pour
les régions), ce n’est
pas la taille mais
bien le courage et les moyens politiques et institutionnels qui
permettent de
se faire entendre : c’est en tout cas
l’un des espoirs que ce vote
aura fait naître et un constat qui ne doit pas manquer
d’interroger bien des
régions/nations d’Europe sur leur place dans
l’indispensable construction
politique de l’Union.
Le
Partit
Occitan participera, dans les prochaines semaines, aux
côtés des forces
pro-européennes, au débat qui doit
désormais s’instaurer
pour faire avancer ensemble et les politiques
communes et la construction européenne dans la perspective
de l’Europe
politique des régions et des peuples solidaires.
Gustave
Alirol
Secrétaire
fédéral délégué
aux questions européennes