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Supercherie ou les Le Pen à Kolanta !

15 avril 2015

Supercherie ou les Le Pen à Kolanta !

 

 

Je rejette le père, pioche la fille et joue la nièce… il y aurait de quoi rire si ce n’était la sinistre mascarade à laquelle se prête la smala le Pen avec la complicité de certains de nos grands médias confondant journal télévisé et émission de téléréalité.

 

En quelques jours, la smala a inondé de sa présence les plateaux des 20 heures de TF1 et France 2, jusqu’à France 3 qui propose aux téléspectateurs de choisir entre le père et la fille : « A votre avis, le Front national doit-il exclure Jean-Marie Le Pen du FN ? »

 

On fait mine de découvrir que le FN a ses affaires, ses rivalités, que le vieillard Le Pen demeure un excellent « client » pour nos cours de justice tant il ne peut réfréner ses déclarations nauséabondes ; que la fille, qui dit « assumer l’héritage » construit vaillamment une image de respectabilité dont son parti a grandement besoin pour espérer un jour pouvoir accéder aux maroquins et aux voitures de fonction de la république.

 

Pourtant, l’héritage est bel est bien là, dans son ADN : les dérapages racistes de quelques candidats FN aux dernières élections en témoignent et aucun des fondateurs du FN n’aurait à s’en plaindre : Léon Gaultier, ancien membre de la Waffen-SS ; Roger Holeindre, ancien de l’OAS ; Pierre Bousquet, ancien de la division SS Charlemagne ; Emmanuel Allot dit François Brigneau, milice française de Vichy, condamné pour collaboration avec les nazis… Heureusement, David Pujadas l’assure, « Jean-Marie Le Pen provoque l’indignation au sein du Front national. » Pauvre Front national, discrédité, martyrisé, mis en danger par une vieille baderne pétainiste !

 

Ce serait à rire (jaune) si cette troupe, bien que rajeunie, ne tentait de séduire les électeurs malgré le rétablissement du délit de racolage par le Sénat, dans le but de prendre quelques Régions et notamment faire main basse sur la Provence !

 

Marion Maréchal (nous voilà)-Le Pen et ses semblables le pourront-ils ? Certainement pas, si l’on s’attaque enfin à ce qui fait le lit du FN : sentiment de déclassement ; panne de la démocratie rongée par les affaires, les égos ; instrumentalisation de la colère légitime de celles et ceux qui peinent…

 

Il n’y a pas d’autres solutions si l’on veut vraiment qu’un jour le front national soit enfin un « détail de l’histoire » !

 

Patric Roux

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