Madame la ministre,
Comme, vous le savez La Cour des Comptes a récemment
publié un référé sur la
gestion publique de la mutation industrielle de Lacq : les risques de
sécurité industrielle, sanitaire et
environnementale.
Dans ce référé outre les
problèmes environnementaux et de
sécurité industrielle, la Cour recommande un
meilleur encadrement de la sécurité sanitaire des
sites industriels.
Le sujet est suffisamment grave pour que nous, élus du
territoire et pour certains d’entre nous vivant sans la zone
concernée, demandions -comme le préconisait
à l’époque l’Institut de
Veille Sanitaire- une étude
épidémiologique en complément de
l’étude géographique exploratoire du
risque sanitaire menée en 2002 sur la période
1968-1998. En effet cette étude faisait à
l’époque ressortir une surmortalité de
14%
dans la zone proche des installations industrielles chez les moins de
65 ans.
Cette étude n’a jamais été
révélée au grand public. Il a fallu
attendre 2010 pour que soit restituée aux instances de
concertations les conclusions de l’Etude de Risque Sanitaire
de zone alors qu’elle était achevée
depuis 2008. En démocratie rien n'est plus nuisible que le
sentiment que l'on nous cache quelque chose, que l'on ne nous dit pas
tout. Or, sur ce sujet, des zones d'ombre subsistent et le rapport de
la Cour des Comptes nous incite à en savoir plus.
La question de l'emploi est une préoccupation que nous
partageons avec l'ensemble de la population. Les efforts faits en
matière d'activités nouvelles et d'emplois
nouveaux doivent selon nous se doubler d'un effort d'information des
populations. C'est ainsi que doit fonctionner une
société démocratique moderne. Ceux qui
pourraient penser qu'une certaine paix sociale pourrait être
destabilisée par une information objective sur les risques
sanitaires se trompent. Soucieux de la santé des populations
et des travailleurs de la zone de Lacq, nous sommes convaincus qu'une
information objective et impartiale est la garantie d'un
développement
harmonieux et partagé.
Pour ces raisons nous vous demandons qu'une étude
délocalisée, indépendante et
approfondie soit menée. Cette étude viendra
compléter la première déjà
ancienne et permettra de savoir s'il y a ou non une aggravation de la
situation et s'il y a un "effet cocktail" des divers produits
présents sur la zone et en évolution constante
depuis le début des activités
installées sur la zone.
Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions, Madame la
ministre, de croire, à l'expression de nos salutations
respectueuses.
Loïc
Coutry, conseiller
municipal de Laa-Mondrans
Saturnin
Garcia, conseiller
municipal d'Artix
David
Grosclaude, conseiller
régional d'Aquitaine
Cedric
Laprun, conseiller
municipal de Lasseube
Patrick
Mauboulès, conseiller municipal de
Billère
Citer cet article : http://partitoccitan.org/archivas/article1582.html