Alors que les élections européennes s’approchent, la menace d’une abstention massive se profile : 34% seulement de citoyens prêts à aller voter, selon un sondage européen récent. Quelque 55% des personnes interrogées estiment que "le Parlement européen ne traite pas assez de problèmes me concernant". En 2004, l’abstention avait été de 54,5 % en Europe et jusqu’à 56% en Occitanie. Depuis, l’Europe a été freinée une première fois avec le refus de la constitution par l’état Français, l’Irlande puis le Pays-Bas. Et aujourd’hui, les crises économiques et financières rendent inapplicables les critères de stabilité économique de Maastricht. Ces critères se révèlent même incapables de répondre aux nouveaux enjeux sociaux, écologiques et démocratiques pour dépasser la crise.
Lo Partit Occitan dens la batèsta
Depuis l’été dernier, le PÒC a validé une présence aux élections européennes dans le cadre d’un rassemblement plus large, Europe Ecologie qui regroupe les partis Verts et ceux de Région et Peuples Solidaires, mais aussi des associatifs et des syndicalistes issus de la confédération paysanne. Deux candidats occitans figureront sur les listes Sud-Est et Sud-Ouest, respectivement, Anne-Marie Hautant, conseillère d’opposition à la mairie d’Orange et Guilhem Latrubesse, secrétaire fédéral du PÒC. Pour la fédération autonomiste R&PS, l’accord électoral portait entre autres sur une place éligible. C’est François Alfonsi, du PNC (Partitu di a Nazione Corsa) qui est en deuxième position sur le Sud-Est et qui pourrait être l’eurodéputé représentant des peuples minorisés en France.
Ua Europa federala dab regions autonòmas
L’avenir du territoire occitan passe par le dépassement des travers du centralisme français et une représentation directe au sein de l’union européenne. Le PÒc defend le système fédéral qui permet une répartition du pouvoir : d’un coté, la fédération, l’Europe politique que nous voulons construire et de l’autre coté, la représentation des régions, et donc de l’Occitanie. Les régions sont ainsi renforcées et construites sur des identités fortes. Les régions qui s’en sortent au niveau européen sont construites sur ce modèle qui permet un dynamisme du territoire, une relocalisation de l’économie, une solidarité entre les citoyens. La construction d’une Euro-région Occitane permettrait ainsi de dépasser les frontières des états pour rapprocher la Vath d’Aran e Las Valadas avec une politique linguistique commune et travailler les relations transfrontalières (Catalans, Basques, Aragonais) sans passer par Paris.
L’Europe actuelle a certes des limites d’actions sur notre territoire telle qu’elle existe aujourd’hui. Cependant, elle est porteuse d’espoir pour construire un espace démocratique et solidaire, permettant de dépasser la crise actuelle et de faire sauter les verrous de l’état français afin de donner un réel avenir à la société occitane.
Lo 7 de junh, votaz Euròpa-Ecologia !
Guilhèm Latrubèssa