Quin bilanç de las annadas 2000 ?
De 2001, l’année européenne des langues en Europe, à 2008, l’année internationale des langues pour l’Unesco et du dialogue inter-culturel pour l’Union Européenne, la question des langues et des cultures s’est retrouvée sur la scène internationale et européenne.
En France, l’État a même fini par inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, sans droits supplémentaires certes, mais avec un appui massif de la population (68% des personnes favorables et jusqu’à 79% chez les moins de 30 ans).
En Occitanie, les associations ont choisi le rassemblement dans le collectif Anem Òc ! et réussi à mettre plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la rue, et ce à trois reprises, pour demander un plan de développement de la langue occitane. La question linguistique est devenue grand public, elle est en passe d’émerger sur le plan politique.
Lo contèxte politic de las eleccions regionalas
La vague de l’écologie politique aux élections européennes a ouvert une brèche dans le paysage politique français. L’élection de François Alfonsi, autonomiste corse au parlement européen, est venue couronner les années de travail au sein de Régions et Peuples Solidaires et l’implication du Partit Occitan.
Des sommets de la gauche aux accords politiques avec les Verts, R&PS et le Poc se sont montrés crédibles durant toutes ces années et ont conjugué les impératifs démocratiques et écologiques avec le programme autonomiste.
Les régionales s’intègrent dans cette dynamique, les citoyens comptent sur nous pour porter un nouveau modèle politique. Les candidats autonomistes sont présents sur le haut des listes Europe Écologie dans les différentes régions occitanes, avec l’ambition d’avoir des élus régionaux dans chaque région.
Un avenidor per las regions occitanas
Les 14 et 21 mars 2010, les citoyens pourront porter ce projet écologique, social et culturel dans l’urne.
Le projet occitan est à construire : penser la relocalisation de l’économie (circuits courts), les filières de production d’énergies renouvelables de proximité, les transports régionaux et interrégionaux en alternative aux grandes saignées des LGV, etc.
Pour une première fois, l’interrégionalité occitane est portée par sa langue et sa culture autour de l’émergence d’un Conseil Culturel Interrégional Occitan.
Ceci en attendant que les institutions régionales évoluent en France et gagnent en démocratie, en autonomie pour fonder une vraie euro-région.
C’est cet espoir que nous avons en main. Tâchons de nous rassembler maintenant pour des retombées concrètes demain, mais aussi dans les dix ans à venir.
Guilhèm Latrubèssa